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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, avril 12, 2023

Autopsie d'un programme et renoncements

 


Le bleu revenu

l'air délicatement doux

et mes pas rêveurs

et puis, passant devant la Fnac, la surprise de cet avis... d'ordinaire la pré-vente a lieu en mai, le 21 l'année dernière, et je reçois auparavant un feuillet donnant les titres puis le programme papier, comme suis avertie de l'approche de la date d'ouverture de la billetterie comme des évènements de la Fabrica par mail.. ce qui n'est plus le cas)


et je sentais, en redescendant vers l'antre, mon renoncement à tout spectacle (faible participation à la SCI Rosmerta peut-être et puis le fait que j'ai cet hiver jeté quelques billets de spectacles ce qui pourrait se reproduire) se faire un peu moins serein que le pensais.

Ai ouvert le site du Festival, ai eu regrets plus forts, me suis attardée, les ai amadoués et pour achever le détachement je vais vous ennuyer (pour un dernier billet sans doute) en reprenant le détail de ce qui s'annonce comme un festival un peu plus réduit, un peu moins flamboyant (pas forcément un défaut) comme le veut la crise actuelle

À l'opéra

G.R.O.O.V.E . de Bintou Dembélé 3 heures à partir des Indes Galantes « bouleverse les attendus dans une traversée flamboyante qui détourne ce livret. Elle déplace les codes de la rue, convoque le sacré et réunit les danses hip-hop, K.R.U.M.P. et voguing, le chant inouï de Célia Kameni et la lapsteel de Charles Amblard qui vous convient sur la fin à les rejoindre sur le dance floor. »

les Emigrants de Krystian Lupa 4 heures « Peut-on reconstituer une humanité en miettes ? L’adaptation de l’œuvre éponyme de W. G. Sebald, où l’exil redessine les contours des hommes aux prises avec l’histoire... » parmi mes plus forts regrets.

Harvest – Trilogie 72 (avec le Printemps de Bourges) par La Maison Tellier & friends 1 heure 15 « Quand le folk rencontre le folk ! Ou, si vous préférez, La Maison Tellier vs Neil Young. Le groupe français reprend l’intégralité d’Harvest en très belle compagnie… » une représentation

Dans la Cour d'honneur

Welfare de Julie Deliquet d'après le film de Frederick Wiserman 2 heures 30 « Une journée particulière dans la vie des sans-abri, des apatrides, des travailleurs, des mères célibataires et des démunis qui se succèdent aux guichets de ce centre d’aide sociale improvisé dans la Cour d’honneur. »

The Romeo de Trajal Harrell 1 heure 30 « une Histoire de la danse qu'incarnent des interprètes de toutes origines, sexes, générations, tempéraments et humeurs. Une ode à la liberté lorsqu’ils et elles ont laissé leurs tragédies derrière eux ! Une danse, qui sait, d’avant la danse. »

By Heart de Tiago Rodriguez 1 heure 45 « Bientôt aveugle, la grand-mère de Tiago Rodrigues cherche un dernier livre à apprendre par cœur. C’est la naissance de By Heart, spectacle central, créé en 2013. » et qu'il reprend pour un soir, clôturant son premier festval.

A la Fabrica

Création 2023 d'Anne Teresa De Keersmaeker, Mereskerem Mees, Jean-Marie Aerts, Carlos Gabin 1 heure 30 « Quand la danse rencontre le blues ! Remonter aux sources de la pop occidentale et interroger ce mouvement premier : se lever et marcher. Un symbole ! »

The Confessions d'Alexander Zeldin 3 heures à partir d'entretiens avec sa mère « Une vie pleine. Celle d’une femme, de la naissance à la mort, issue de ses confessions. Une manière de comprendre son histoire, et plus largement le monde. » avec un avis signalant que la sensibilité risque d'être heurtée.

A Boulbon

le Jardin des délices de Philippe Quesne 2 heures « une épopée rétrofuturiste à la rencontre des mondes à venir... un voyage dans le temps d’hier à aujourd’hui, inspiré des allégories prémonitoires du tableau de Jérôme Bosch. »

Dans la cour du Lycée Saint Joseph

Extinction de Julien Gosselin 5 heures « la destruction totale de l’art européen et de la civilisation occidentale, où l’aspiration à la beauté et à l’idéal se confrontent à la brutalité nue de la pulsion et de la mort... dans la langue d’Arthur Schnitzler et de Thomas Bernhard, mêlant concert de musique électronique, dispositif vidéo total et théâtre de parole radical. » forts regrets itou, pourrais peut être en juillet s'il reste des places

Transformer – Trilogie 72 (avec le Printemps de Bourges) de Silly Boy Blue 1 heure 15 « Avec ses versions épurées des onze titres de Transformer, Silly Boy Blue prouve avec élégance que lorsqu’on est un génie de la composition comme Lou Reed, une bonne chanson reste une bonne chanson… »

Inventions de Mal Pelo 1 heure « Pièce chorale, poétique et vibrante où danse, quatuor à cordes et chants baroques explorent l’œuvre immense de Bach et redessinent les espaces du lycée Saint-Joseph. » **

Au Cloître des Célestins

An oak tree de Tim Crouch 1 heure 15 « interroge l’art et le théâtre dans sa capacité à transformer une chose en une autre : un enfant en arbre ou l’inverse, un acteur en personnage ou l’inverse. Une métamorphose renouvelée qu’il vit en invitant, chaque soir, un ou une interprète à se glisser dans le rôle du père. Celle-ci ou celui-ci, ignorant la pièce et son intrigue, va les découvrir devant nous, réplique après réplique »

En attendant de Anne Teresa De Keersmaeker 1 heure 40 « D’un même lieu, le cloître des Célestins, aux mêmes heures : du crépuscule à la nuit, plus de dix ans après sa création, En Atendant d’Anne Teresa De Keersmaeker nous revient. En nous proposant de revivre ou vivre pour la première fois son répertoire, la chorégraphe belge unit les musiciens de l’ensemble Cour et Cœur à ses danseurs de toujours et d’aujourd’hui. Le tissage des polyphonies de l’Ars Subtilior, apparues lors de la peste noire au XIVe siècle, à une danse qui « marche ». » *** regret très fort mitigé par la crainte d'égratigner le souvenir merveilleux que j'en ai

Au Cloître des Carmes

Ecrire sa vie de Pauline Bayle 2 heures «  puisant dans l’œuvre de Virginia Woolf, elle suit le destin d’une bande d’amis, et raconte dans un même mouvement l’éblouissement de l’enfance et le désenchantement de l’âge adulte. »

Black Lights de Mathilde Monnier (zut) une heure 15 « À partir de textes d’autrices de la série télévisée H24, l’union de la littérature féministe et de la danse qui interroge la violence ordinaire faite aux femmes. »

Au gymnase du Lycée Aubanel

A noiva e o Boa Noite Cinderela de Carolina Bianchi 2 heures 30 « Une conférencière performeuse aborde l’indicible des violences faites aux femmes. Nous sommes alors aux portes de l’enfer avant d’y sombrer totalement. »

Angela (a strange loop) de Markus Seig et Susanne Kennedy 2 heures « Le quotidien assez ordinaire d’une youtubeuse, mais qui, hors caméra, voit son réel se fissurer. Quelle est la vérité de ce que nous ressentons ? »

Carte noire nommée désir de Rebecca Chaillon 2 heures 45 « huit femmes. Elles sont artistes et noires. Elles nous regardent avant de prendre la parole et, avec la plus grande des sincérités, déposent devant nous leurs trajets de vie en enchaînant des numéros sortis d’un conte afro-futuriste Leur sujet ? La figure de la femme noire comme objet de fantasmes... D’une danse endiablée à une acrobatie aérienne ou à une session de twerk frénétique » me console en me rappelant que le lieu ne m'aime pas

Au gymnase du Lycée Mistral

Baldwin and Buckley at Cambridge de l'Elevator Repair Service 1 heure « Le rêve américain n’existe-t-il qu’aux dépens du Noir américain ? Un spectacle immersif pour vivre ce débat et se rapprocher de la figure de James Baldwin. »

Dispak Dispac'h de Patricia Allio 2 heures30 « Au cœur de ce spectacle agora inspiré d’une session du Tribunal permanent des peuples consacrée à la violation des droits des personnes migrantes et réfugiées par l’Europe : la crise de l’hospitalité. Y venir est déjà ressentir… » je ressens

A Benoit XII

Marguerite : le feu d'Emilie Monnet 1 heure « faire fondre les glaces qui enserrent l’histoire et attiser le feu des solidarités. Comment restaurer une mémoire autour de cette héroïne autochtone, première personne réduite en esclavage à revendiquer ses droits face au tribunal de Québec ? »

all of it d'Allisair McDowall, Vicky Featherstone et Sam Pritchard 1 heure 30 «Quand le Royal Court Theatre fait la part belle à l’écriture d’Alistair McDowall : trois monologues pour une même actrice, trois vies de femme qui cherchent à se comprendre en se racontant. »

Au Jardin de la Vierge

tous les courts spectacles expérimentaux qui sont dans mes priorités, baptisés cette année Tentatives

Dans le jardin de la rue de Mons, à la place des anciennes lectures gratuites de RFI

Le songe de Gwenaël Morin 1 heure 45 sur le canevas amoureux du Songe d'une nuit

d'été « Une pièce à quatre voix à la fois rapide et cruelle, toujours en mouvement. Attendons-nous à ce qu’elle soit unique et différente chaque soir du Festival ! »

A la Collection Lambert (n'ai pas vu les expositions depuis deux ans)

Kono atari no dokoka de Michikazu Matsune et Martine Pisani 1 heure 10 « Des relations artistiques nouées entre le performeur japonais-autrichien Michikazu Matsune et Martine Pisani, chorégraphe française accompagnée par Theo Kooijman, peintre et interprète néerlandais, est née une question : Que reste-t-il de la danse une fois le spectacle terminé ? »

Le Beau Monde d'Arthur Amard, Rémi Fortin, Simon Gauchet et Blanche Ripoche 1 heure 15 « un futur dont nous ne connaissons pas encore le nom. De génération en génération, des acteurs et actrices se transmettent à l’oral le souvenir et les traces du XXIe siècle. Lors d’un rituel avec le public qui a lieu tous les soixante ans, ils partagent cette archéologie de notre présent.» tentant

Au Cloître du cimetière de la Chartreuse de Villeneuve

L'oeil nu (sélection suisse) de Maud Blandel 1 heure « la chorégraphe franco-suisse associe le phénomène astrophysique des pulsars* au souvenir sonore tragique de l’explosion du cœur de son père. En traduisant les principes de rotation, de gravité, de périodicité, L’œil nu met en jeu six danseuses et danseur... »

Aux Pénitents blancs qui abandonnent les spectacles pour enfants

Portrait de l'artiste en ermite ornemental de Patrick Corillon 1 heure40 « en « donnant sa langue au chat », il nous entraîne dans des rêveries qui réveillent des scènes d’enfance. Les spectatrices et spectateurs complices de ces voyages imaginaires sont également invités à aller plus loin dans l’aventure en manipulant des plateaux de jeu... »

Truth's a dog must to Kennel de Tim Crouch 1 heure 10 « Au milieu du Roi Lear, le fou décide de quitter la pièce… De Shakespeare au métavers, en passant par le stand-up, un seul-en-scène qui évoque la mort du spectacle vivant. »

A Vedène

Néandertal de David Geselson 2 heures 30 « À partir des travaux sur Néandertal du prix Nobel Svante Pääbo, cette fiction nous entraîne dans la vie des scientifiques qui n’ont eu de cesse de bouleverser notre lecture du monde. »

Antigone in the Amazon de Milo Rau 2 heures « La transposition en forêt amazonienne de la tragédie d’Antigone. Une charge politique puissante portée par des comédiens brésiliens, européens et des militants du Mouvement des sans-terre (MST). »

A Pujault ne veux pas savoir, n'y aurais pas été.

Mais le plus difficile était de renoncer aux lectures et petits spectacles gratuits (RFI, France Culture à Calvet même si à vrai dire étaient devenus inaccessibles – et grand feuilleton de midi dans le jardin de Ceccano. Jusqu'à ce que je découvre qu'ils auront sans doute lieu mais ne sont pas sur le programme sauf l'évocation d'une petite note à la fin du programme que n'avais pas reçu par la poste comme d'habitude.. restera à espérer que l'additif prévu pour fin juin sera réellement disponible (avec aussi les lectures des théâtres avignonnais dans le charme du Cloître Benoit XII au Palais.

Je découvre aussi que contrairement à toutes les années précédentes la vente des billets par internet (sans que l'on en soit informés sauf chanceux je pense...) est ouverte depuis le 7 avril, celle par téléphone le 12, bien avant la vente pour les avignonnais à la Fnac le 15 ou au Cloître Saint Louis le 29.

Dernier regret, ou plutôt excuses à vous présenter... Vous avoir ainsi ennuyés avant d'annoncer que je décide, définitivement je crois, sauf passages muets, de me déconnecter.


10 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Il y a du choix mais bizarre en effet que la vente des billets soit ouverte sans annonce officielle !

Quant à votre déconnexion, serait-ce un nouveau coup de théâtre (que l'on ne souhaite évidemment pas) ? :-)

Brigetoun a dit…

en fait c'était annoncé sur fleur page Facebook l'ai découvert hier... et que certains spectacles n'avaient d"jà plus de place (les Emigrants)

j'espère ne pas me redonner une fois de plus le ridicule d'un retour ) là un besoin; une étape vers l'égoïsme bien connu des vieillards (sourire) ou un besoin de calme et réflexion

jeandler a dit…

Les surprises de la scène. Ne nous jouez pas comme le note Dominique, un coup de théâtre. Hein, promis !

Brigetoun a dit…

<Pierre resteront les fleurs puisque les envoie hors bidules sociaux et les remettrai je pense

arlette a dit…

Prendre des décisions et y revenir est tonique ...me sens loin du programme annoncé..a voir au fur et à mesure ai renoncé aux abonnements

Brigetoun a dit…

oui Arlette mais il doit commencer à ne plus avoir de place et en juillet c'est la galère pour en trouver
tant pis la plupart des avignonnais ne peuvent pas se l'offrir

mémoire du silence a dit…

chère Brigitte,

Donnez-nous encore quelques photos de-ci de-là de vos ciels bleus, avec ou sans murailles, avec ou sans fleurs et feuillages, avec ou sans rues d'Avignon... donnez-nous encore de beaux partages de vos lectures, de vos concerts... et d'Avignon... de temps à autres tout simplement... beaux chemins à vous...

Brigetoun a dit…

Maria c'est très gentil, mais je marche moins (quoique ça repart) et j'ai même pensé que j'étais bonne pour l'Ephad
et pour concerts et théâtre moins de possibilité financière comme beaucoup

mémoire du silence a dit…

Comment allez-vous Brigitte ?

Brigetoun a dit…

de mieux en mieux. mais sans envie de conection (sauf à la minute, sourire)