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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, février 06, 2024

Triolet en marchant et plaidoyer

 


Sur goudrons, dalles ou pavés

Marchant au tournant de l’hiver

Main sur canne et les yeux levés.

Sur goudrons, dalles ou pavé

Vers le ciel bleu esprit levé.

Comme branches sans plus de vert…

Sur goudrons dalles ou pavés

Marchant au tournant de l’hiver




En rentrant, ai trouvé, transmis par ami, via la Galerie Hus à Paris 4 rue Aristide Briand et le Delirium 1, rue Minard à Avignon, deux riches et intéressants lieux dont je découvre l’existence (fait toujours plaisir), le texte, préfacé par Giorgio Agamben, de la Plaidoirie sur le délit d’hospitalité prononcée pour sa propre défense par Alexander Grothendieck en 1978 qui l’accusaient d’avoir « accordé l’hospitalité à un étranger en situation irrégulière » (en l’occurence au révérend Kuniomi Masunga dont le visa était expiré) « Il est vrai que j’étais loin de me douter que ce faisant, je me rendais coupable d’un délit pénal, passible de peines dites « infamantes » et d’amendes dépassant de loin mes ressources – ressources qui seraient d’ailleurs réduites à néant dans le cas d’une sentence d’emprisonnement, m’interdisant à l’avenir de continuer à exercer mon métier. Mais alors même que j’aurais su que l’acte d’hospitalité constituait en l’espèce un délit pénal et pouvait entraîner des conséquences graves pour moi, je n’aurais pu m’empêcher d’agir comme je l’ai fait et comme je le ferais encore si c’était à refaire, non seulement vis-à-vis du révérend Masunaga, qui m’était un ami cher, mais également vis-à-vis de n’importe lequel des nombreux étrangers que j’ai eu le privilège de pouvoir aider d’une façon ou d’une autre. Il y a eu parmi eux bien des gens que je n’avais jamais connus ni de visage ni de nom – notre rencontre était la chance offerte à l’un et à l’autre de trouver le frère dans ce visage nouveau. Peu importe que mon frère soit japonais ou français, arabe ou juif, et les tampons qui ornent son passeport ! … » et tout est de cette veine… aimerais qu’il soit diffusé (et j’espère être pardonnée pour cette citation), témoignage d’une humanité qui devrait être normale) comme cela semble être envisagé.

8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Belle citation…

Il y a délits pour tout mais on manque des lits dans les hôpitaux et la ministre de la Santé - surchargée à ras bord - s'occupe plutôt du travail… :-(

Brigetoun a dit…

oui Dominique

mémoire du silence a dit…

Quel magnifique extrait de plaidoirie... nous aimerions en lire plus ... merci pour ce partage

Brigetoun a dit…

ui mais c'est nettelent nettement plus onf, je crois que ça va être ou que c'est édité - attends d'en savoir plus

Zoë Lucider a dit…

Merci pour ce texte. On espère que s'en sont inspirés les volontaires de la vallée de la Roya et Cédric Herrou qui a finalement été acquitté lors de son procès en appel.

Brigetoun a dit…

pzur-être mais de toutes façons c'était le même esprit (avec pour hacun quelques nuances) qui devrait être au moins à la base évident (reste à en faire quelque chose, à en avoir possibilité et courage et persévérance... mais il y a joies, le plus soventu)

DOMINIQUE AUTROU a dit…

« délit d’hospitalité » , drôle d’oxymore au fond… je n’arrive pas à comprendre, cela résonne comme une erreur sémantique, quelque choses comme ça. Merci pour le partage !

Brigetoun a dit…

on a entendu bien pire à l'assembée dans les bouches des nommés "républicains" et celles du RN, des assimilations non seulement pour les sauveteurs mais pour les bénévoles à terre à des alliés des passeurs et à des fabricants du fameux appel d'air