Halles entre averses

Décider de marcher parce que nécessaire, mais pour transmettre avec autorité cette idée à mes jambes vouloir que ce soit utile, regarder entre volets bleus le sol de la cour trempé par une averse au petit matin, voir que la météo prévoit fortes bourrades de vent et pluies pour l’après-midi et partir, dans un petit vent désagréable soufflant près du fleuve et qui s’efface en s’enfonçant dans la ville,

sur des dalles et pavés en train de sécher et dans un air gris pale, vers les halles

presque désertes… blaguer un peu avec marchande de légumes tellement aux petits soins pour la vieille et sa faiblesse supposée que n’osais plus bouger (enfin tout de même si), me permettre topinambours et navets peu recommandés et asperges point trop chères

et rentrer avec sourire et humeur douce (sans même un regret en passant devant « la Comédie Humaine » (librairie). Ne sais ce que fut la pluie de l’après-midi, elle ne faisait pas de bruit mais, chaque fois que je regardais la cour, le carrelage disait il vient de pleuvoir.