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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juin 30, 2024

Festival, jour un, mon rite

 


Réveil un peu à coté de moi, voir que les prévisions météo étaient : gris avec risques de pluie dans l’après-midi et le soir, avoir un coup de blues, vaquer pour que tout soit parfaitement en place dans mon grand sac d’été que je décide de reconduire pour un an,  pour m’en aller sans recherches vaines de cartes, appareil, carnet, médicaments, porte monnaie, lunettes, bic et autres brimborions, un peu en avance,  pour avoir temps de retirer billets et de humer le virage pris par la ville,




à travers embryon de foule encore en devenir, de porteurs de flyers les proposant à d’autres porteurs de flyers, d’affichistes | et sourire de constater qu’ils sont assez mal rodés | et savoir d’avance que mon appareil rescapé qui se met en grève une fois par jour depuis un mois et que je ramène à meilleur comportement en tant dessus puis en enlevant et remettant la batterie était en train de louper toutes les photos prises à la volée, ce qui fut le cas, et qu’il devient nécessaire que je lui trouve un successeur, un de ces « il faudrait que » que je décide de traiter comme des distractions à des réflexions plus graves.



M’en aller donc sur jambes encore un peu floues, vers le théâtre des Halles pour le premier spectacle dans la petite chapelle, selon mon rite, un peu moins assurée cette fois d’y trouver mon plaisir | actrice et auteur inconnus de moi | mais confiante dans les choix de l’équipe, 



attendre dans l’ambiance aimée de cet endroit, à côté de la sylve qu’est devenu en un peu plus d’un mois le jardin, l’ouverture pour les quelques spectateurs que nous étions de la porte de la chapelle et m’apprêter à assister à « Holden », texte de Guillaume Lavenant, conception et mise en scène de Marilyn Leray, interprète Mégane Ferrat



Une photo de Marc Tsypkine de Kerblay provenant de la page Facebook du théâtre et le texte de présentation : Lola, jeune adolescente, aime se faire appeler Holden, par attachement au personnage du roman L’Attrape-coeurs de J. D. Salinger qu’elle adore. Holden a décidé de fuguer. En attendant son amie avec qui elle a planifié cette fuite, elle nous parle d’elle, de ce qui l’anime… Tant de sentiments contraires et incontrôlables l’envahissent… Elle a la trouille, bien qu’elle dise le contraire. La peur de partir, de grandir, de changer, d’avancer. Une parole qui peut sembler, a priori, anodine, mais qui cache en réalité un état intérieur vulnérable et fragile, une compréhension neuve du « monde des adultes » tel qu’on peut l’observer quand on est à ses portes.

et puis peu à peu sortir du statut de regardeuse/écouteuse intéressée et l’aimer bien cette adolescente qui n‘en était pas vraiment une mais l’était d’autant plus, son débit qui parfois me laissait sur le bord comme celui de mes jeunes amis ou petits neveux, entrer dans le premier grand bloc et penser que cela charriait les cris non prononcés, des brides de dialogues, des descriptions, des états d’âme en un flux qui me faisait penser à l’exercice du jour de l’atelier de François Bon avec juste des petits retours à la ligne sans que soit marqué l’interruption de la phrase ou du flux… trouver une baisse de tension vers le milieu, rembarquer avec elle ensuite, penser que les dix dernières minutes étaient peut être inutiles, sortir heureuse, espérer que le public mérité viendra.



Faire la queue à Bella Ciao pour acheter pain, renoncer, prendre photos de groupes ou scènes que mon appareil a pudiquement loupée, me rabattre sur la boulangerie de la rue Saint Agricol. 

Déjeuner avec la Croisade des albigeois, sieste, reprendre mon texte commencé vendredi soir pour l’atelier, ne plus l’aimer du tout, rapetasser, l’aimer encore moins, retenter, finalement le poster et constater qu’il était trop tard pour assister à la première agora au Cloître Saint Louis de l’intersyndicale Culture (contre l’extrême droite entre autres) et attendre en lisant vite et sans commentaire quelques ami.e.s et surtout un texte d’Arnaud Maïsetti que je vous recommande  « s’armer de courage » ainsi qu’une vidéo où Patrick Boucheron (interrogé en même temps qu’Henri Tavoillot) donne sa vision de notre président et du RN/FN (et me sentir tristement confortée) 



qu’il soit temps de repartir sous un ciel qu’un petit vent avait nettoyé et qui n’était pas à la pluie comme le prévoyait Météo-France, vers la place Saint Jean le Vieux pour mon rendez-vous avec faux petit fils (en fait comme toujours j’étais très très en avance)



Tout vêtu de jaune et en pleine forme le garçon, avons parlé places offertes par des théâtres à tenter par lui de récupérer à Rosmerta (il faut que je trouve quelque chose à lui proposer… tendance hip hop avec Afrique à une heure correcte, on verra bien)



Quelques gouttes de pluie espacées en arrivant place de l’horloge, une pluie drue pour mes derniers deux cent mètres. Prendre connaissance de la proposition #10 de l’atelier… espère qu’elle va travailler cette nuit mais n’aurai sans doute pas le temps d’y répondre demain, tant pis je vais prendre du retard (et je ne lis toujours quasiment rien des autres, shame…)



9 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Vôtre" Festival a donc commencé joliment, les bons auspices en route - en politique, c'est une autre paire de manches "en marche", comme ils disaient vers la catastrophe ?…

Bon courage, alors, pour ce soir, 20 heures. ;-)

jeandler a dit…

Bon festival.

Brigetoun a dit…

merci Pierre, et bon juillet à vos
mon festival va être réduit par carcasse, lenteur, fric et tout les à côté dans la vie hors internet sauf ma présence égoïste avec Paumée - honte à moi)

ana nb a dit…



toujours ce grand plaisir de te suivre pendant le festival, quelle chance !

Brigetoun a dit…

Aba, vais tenter mais en mini -et serai très absente d'internet sauf avec Paumée (etj'espère un peu l'atelier) égoïstemnt -besoin de tenter de ménager carcasse et appareil photo (sourire)

Brigetoun a dit…

Dominique, pour e vote : la certitude ou presque ici que ce sera le RN/FN qui passera au premier ou second tour (va pas être facile de me passionner pendant plus de cinq heures pour "Absalon, Absalon" en sortant du bureau de vote)

Anonyme a dit…

Bof 2 fois mon commentaire saute je te disais....que le jour 1 était rassurant dans les habitudes et ton récit mélange le réel , le vu le vécu ,et le texte officiel ce mélange est délicieux Merci Haut les cœurs et les jambes Grand Merci

Anonyme a dit…

Ah oui anonyme c'est moi AA

Brigetoun a dit…

merci Arlette mais vu l'indifférence que renconre le festival ou ùes billets, quand je rentre à cette heure ci après un long t complexe spectacle, que ne sais exactement que dire et que mes mains se rebellent bonne envie de laisser tomber