commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 17, 2024

Festival — jour 18 — la ville un peu et la nuit de la Cour d’honneur (et ma honte ou presque)

 


J’avais noté, parce que cela fait partie de mes bons moments chaque année, d’assister à une des lectures organisées par RFI d’écritures d’ailleurs (généralement africaines) rarement ou jamais jouées en Europe, série  de lectures qui cette année, ballotées qu’elles sont de lieux en lieux depuis qu’elle a perdu l’accès aux jardins de Mons (cette année réservée au Festival pour le beau Quichotte dans la nuit), abritées l’année dernière dans les jardins du Carmel qui découvraient leur vocation culturelle et ont depuis été annexés au Théâtre du Train Bleu, ne sont plus qu’au nombre de trois ou quatre, abritées dans le jardin de Calvet (avais bien pensé que cela signifiait un regret et une abstention pour moi comme pour tout ce qui s’y déroule depuis cinq ou six ans… la popularité et le filtrage réservant cela aux gens capables de la belle abnégation de faire la queue près ou plus d’une heure au soleil avec le risque de trouver porte close..)



comme l’ai constaté quand suis passé devant un peu moins d’une heure avant l’ouverture des portes, en retard | parce que j’avais commencé et j’ai continué ma journée par une succession de petites sottises | sur mon programme qui comportait avant la lecture un passage par la grande pharmacie et Monoprix… Ai donc continué de petits malheurs comiques en petits malheurs comiques et n’ai réintégré l’antre qu’à l’heure où s’achevait la lecture d’. « à coeur ouvert » d’Eric Delphin Kwegoué (Cameroun) | si vous êtes tentés de découvrir ce qu’ils proposent ces lectures peuvent être suivies en direct sur la page Facebook de RFI, en perdant l’ambiance fraternelle dans laquelle elles se déroulent.




Une énorme sieste, renoncement à tout (sauf écoute de la Nuit d’Avignon du 4 sur le site du Festival et tentative difficultueuse de répondre à la proposition au #25 de ‘atelier de François Bon, séduisante, apparemment simple et très intimidante, avant de me préparer à être assez réveillée et en forme pour assister, depuis une place trop haute mais tant pis, tout à côté, dans la magie (j’espère mais ça marche presque toujours) de la Cour d’honneur aux quatre heures d’ « Elisabeth Costello, sept leçons et cinq contes moraux » — mis en scène par Krzysztof Warlikwski, un spectacle adapté d’ « Elisabeth Costello; l’Homme ralenti, L’Abattoir de verre » de J.M.Coetzee, que j’aborde avec l’innocence et l’attente de la page blanche (comme c’est ce soir la première je ne dispose que de photos antérieures de  ©Magda Hueckel)…



Je reprends la présentation sur le site du festival (impressions éventuellement demain… en rentrant vais mettre ceci en ligne, finir de préparer mon souper , le déguster sans mettre nez dans mon assiette et dormir)



Sous le nom d’Elizabeth Costello se cache un personnage créé par J.M. Coetzee. Citée pour la première fois dans l'une de ses conférences en 1999, elle revient par la suite dans son œuvre jusqu’à devenir une alter ego de l’auteur sud-africain. La vie fictive d’Elizabeth Costello – romancière à succès sur le retour – consiste en une série de prises de parole lors desquelles elle se distingue souvent par ses sorties de route. Krzysztof Warlikowski s’est laissé fasciner par cette autrice imaginaire et scandaleuse au point de l’accueillir à plusieurs reprises dans ses spectacles. Elle est le fil d’Ariane de cette création. Le théâtre du metteur en scène polonais chemine sur l’étroite ligne de crête qui sépare le fantasme de la réalité. Costello devient la compagne de voyage idéale pour explorer les zones grises situées en dehors des chemins balisés de la morale. 




Mais en fait ma nuit a été écourtée, et je note ceci pendant que les pâtes chinoises finissent de cuire sous leur couvercle

Une bonne surprise en trouvant que ma place était une des meilleures de la seconde moitié, un intérêt naissant en lisant l’interview du metteur en scène par ce jeu de la créature prenant  presque vie, par les idées et la personnalité d’Elisabeth Costello... si vous le voulez pour imaginer ce que j’attendais et qui était sans aucun doute là https://festival-avignon.com/fr/entretien-avec-krzysztof-warlikowski-349761 

Mais, un mauvais pressentiment en constatant que le mur était complètement nié (un spectacle pour la Fabrika et encore la scène serait trop grande) ce qui est toujours mauvais signe.. et en effet, personnages qui semblent encore plus petits d’être ainsi cloisonnés (de plus certaines interviews au début se passent sur des vidéos de taille réduite) un texte qui pour moi n’avait d’autre intérêt qu’un rien d’esprit caustique et que mon ignorance totale du polonais ne me permettait de goûter qu’en lisant | si j’en avais le temps les panneaux se succédant parfois assez vite | ce qui s’affichait en caractères pas très grands nettement au dessus d’eux et bien au centre  alors que l’action qui se tenait souvent  sur la gauche me devenait invisible (quand action il y avait… éveillant l’attention, et que ce n’était pas échanges entre gens assis autour d’une table dans le coin gauche ou vus en buste assis sur des canapés (où on devinait qu’ils se livraient hors de notre vue avec un. semblant d’appétit à quelques actes assez déconnectés de leur conversation, ce qui ajoutait un rien de piquant) ou silhouettes arpentant le plateau en conversant… enfin un dispositif tel qu’il se réduisait finalement pour moi à la lecture d’échanges incomplets et d’un intérêt assez limité… Mes charmantes voisines, une majorité du public semblaient sous le charme, je commençais à m’ennuyer sérieusement, des petits groupes sortaient… j’ai tenu, espérant toujours pénétrer dans la chose, deux heures et demi et puis ai décidé d’avoir le même esprit entier quitte à l’insolence que l’héroïne et m’en suis allée en dérangeant je crois assez peu de gens et très brièvement. Une belle mise en scène pour un autre lieu.


2 commentaires:

mémoire du silence a dit…

Prière aux vivants,
la force de la poésie pour résister à l'oppression et à la barbarie

"Je suis revenue d'entre les morts
et j'ai cru
que cela me donnait le droit
de parler aux autres
et quand je me suis retrouvée en face d'eux
je n'ai rien eu à leur dire
parce que
j'avais appris
là-bas
qu'on ne peut pas parler aux autres.


Charlotte Delbo

Brigetoun a dit…

oui Mara
maus de poésie il n'y en avait pas dans l spectacle d'hier... pas un reproche juste un atre registre : plutôt un peu de sogioloie, un peu de réflexion sur les identités multiples
et un choouya de sexualité