Jour dans l’antre.. vaquer comme puis… idées et surtout mots qui ne me viennent, bruits du monde qui me démoralisent, alors
juste pour le plaisir de rencontrer à nouveau ceux et celles qui s’escriment à corriger comme peuvent les mauvaisetés que l’Europe ou plus précisément la France ou plus précisément le Vaucluse font subir à ceux qui viennent avec leurs espoirs au prix d’efforts et de dangers (et puisque ne suis plus dans la boucle de nouvelles de la vie pirate de Rosmerta) ai repris en fin d’après-midi le chemin de l’avenue de la Trillade.
Mais carcasse qui s’était tenue sage s’est rebellée et je me disais qu’en fait j’allais surtout profiter d’elles ou eux… alors j’ai renoncé et tourné bride - me contentant de passer à la pharmacie et de rentrer tout doux dans le crépuscule,
arrivant à l’antre avec la nuit pour trouver dans la niche à courrier une petite enveloppe kraft reconnaissable, comme un remède que ne méritait pas ma lâcheté, contenant le numéro 24 des Fragments de la source consacré à la rencontre à Paris le 12 juillet de Laurent Margantin avec Peter Handke et portant, au verso :
« Avant de vous séparer, il lit la dernière page de son premier récit (Les Frelons) :
Une autre fois encore, je vis mon frère marcher sur un champ de neige gelée. La surface de la neige fond souvent pendant toute la journée, sous un fort soleil ; le froid vif durcit de glace le champ de neige pendant la nuit suivante ; le soleil qui lui succède amollit en bien des endroits la couche et en fait une glaçure de givre. Celui qui s’avance sur le champ de neige prendra garde à marcher d’un pied léger, sans peser ; sous la glaçure la couche gelée est encore dure. Il sera attentif à ne pas rompre le rythme ordonné de son mouvement qu’il a adopté dès le débit de sa marche. S’il ne respecte pas son pas, il sera près de s’enfoncer ; il est prisonnier, s’il veut continuer, de la manière dont il a commencé à marcher. S’il s’arrête,… »
10 commentaires:
Un jour bien riche que tu enchante . .plaisir de voir tes vieux moustiers, amis des miens un peu ébréchés
le sont aussi les miens - merci Arlette
Les vies ébréchées au crépuscule. Il faut continuer malgré tout de marcher.
oui Pierre
et face aux bruits du monde, la beauté des couleurs, ce vert ce violet dans la rue
merci Anna
"Caminante no hay camino,
se hace camino al andar…”
"Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se crée en marchant..."
Antonio Machado
"Marche ou rêve", slogan d'une manif il y a quelques années… :-)
oui mais plus vrai à la campagne (sourire)
oui le benfait de la suppreesion du c
Enregistrer un commentaire