Départ vers dix heures et demi dans un bleu qui n’est pas absolument rituel toute comme le vent bien fort même si pas vraiment violent (m’a fait danser quelles pas, ne m’a pas fait tomber) vers les Halles pour humer la foule affairée de Noël et les sourires plus ou moins sincères,
parce qu’avais envie de quelques petites choses améliorant l’ordinaire soit des tagliatelles fraîches, de l’anchoïade faite « maison », une bouteille de porto de bonne qualité, un peu de cerfeuil tubéreux, de crosnes (avec modération extrême, cela m’est assez maléfique), des topinambours, deux chayottes, un bouquet de sauge et en guise de pain puisque qu’il y avait queue impressionnante devant les deux boulangeries-pâtisseries de mon quartier et devant les deux boulangers des halles (chipé une photo entre les corps) une pompe à huile (pas terrible) que le plus prétentieux ou raffiné des pâtissiers avait ajouté pour l’occasion à ses créations…
petite charge mais assez importante pour ne me permettre que deux roses sur le chemin du retour…
Et ma foi, reprenant presque exactement les gestes de chaque année, après avoir regroupé mes petites bonnes femmes pour laisser un peu d’espace pour les santons et en avoir fait une crèche secondaire
j’ai descendu les boites, sorti les santons, loupé trois photos de leur retour à l’air libre, salué avec plus ou moins d’amitié les membres du petit peuple
et bricolé, comme d’ordinaire, une crèche à la Brigitte. Marie accueillait avec une calme indifférence les visites, écoutait en souriant la rencontre des musiques, penchait doucement la tête en réponse à celui qui soulevait son chapeau, souriait aux ravis mais Joseph a répertorié les cadeaux : quatre agneaux, une chèvre, deux oies, un filet de morue, un cochon, un bidon de lait, quatre paniers de poissons et un poisson fraîchement pêché, un sac et un panier de légumes, un plateau de gâteaux, un sac de marrons, quatre jarres couvertes, un fagot de bois, un panier d’herbes, cinq sacs de farine, un chou-fleur énorme, un bidon de vin et même un taureau, et se demandait comment il allait pouvoir emmener tout cela avec Marie et son fils en Egypte.
2 commentaires:
Tradition oblige : les santons s'aèrent et nombreux manifestent leur joie de revoir la lumière. Bonne journée Brigitte.
bonne journée de Noël (et les suivantes) Pierre
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