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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, décembre 04, 2024

Les halles le matin et évocation de menus


Émerveillement

de la douceur bleue du ciel

sourire joyeux




Petite charge

modérée et gourmande

au retour flâneur




Une tentative avortée de mise en ordre partiel de l’antre et pose des mots sur mon idée pour le #3 de l’atelier de François Bon et, plutôt que de sortir et repasser les pantalons d’hiver reprendre « La Vie Mode d’emploi » puisque les propositions d’écriture du cycle actuel se basent sur ce livre, rechercher le chapitre faisant allusion aux dîners très courus servis chez Madame Moreau (dans le LXXI) qui me font rêver en souriant

« Pendant les dix années où sa santé fut suffisante pour lui permettre de continuer à recevoir, Madame Moreau donna environ un dîner par mois. Le premier fut un repas jaune : gougères à la bourguignonne, quenelles de brochet hollandaise, salmis de caille au safran, salade de maïs, sorbets au citron et à la goyave, accompagnés de xérès, de Château-Carbonneux et de punch glacé au Sauternes. Le dernier, en mille neuf cent soixante-dix, fut un repas noir servi dans des assiettes d’ardoise polie ; il comprenait évidemment du caviar, mais aussi des calmars à la tarragonaise, une selle de marcassin Cumberland, une salade de truffes et une charlotte aux myrtilles ; les boissons de cet ultime repas furent plus difficiles à choisir ; le caviar fût servi avec de la vodka versée dans des gobelets de basalte et le calmar avec un vin résiné d’un rouge effectivement très sombre, mais la selle de marcassin le maître d’hôtel fit passer deux bouteilles de Château-Ducris-Beauvallon 1955 transvasées pour la circonstance dans des décanters en cristal de Bohème ayant toute la noirceur exquise. » sourire qu’avait certainement Perec et qui me vient d’autant plus que le paragraphe suivant mentionne que Madame Moreau étant au régime dînait avant ses invités en se limitant à « des laitances de poisson cru, du blanc de poulet, de l’Edam étuvé et des figues sèches. »

8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

J'ignore si Arcimboldo (un ancêtre d'Achim von Arnim ?) était le peintre préféré de Perec… ;-)

jeandler a dit…

La rue Linné de Perec n'est pas loin de la Mouffe . . . pour remplir son cabbas.

mémoire du silence a dit…

La Vie mode d'emploi, une prouesse littéraire...
et vos haïkus un régal ... le tout à déguster...:-)

Brigetoun a dit…

il faudrait enquêter et j'avoue ne pas être certaine d'en être capable

Brigetoun a dit…

j'aavoue que je ne sais si zezx faisait son marché , Madame Moreau certainement, sa cuisinière sans doute mais pas pour les nourritures "de prestige" qui risquent de manquer rue Mouuffetard

Brigetoun a dit…

merci mais préférable de déguster la Vie...

Pierre NESTOR a dit…

Admiration devant cette Mme Moreau dont le plaisir est d’offrir des mets succulents à ses invités dont elle s’exclut certainement pour des raisons de santé, le vrai partage est là.

Brigetoun a dit…

il s'agit surtout de confrmer l'excellence de son goût et son pouvoir