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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, février 09, 2025

Derniers pas dans Flux65 et Fado dans la nuit



Pluie froide dans le jour, pas une grande forme, en suis restée à petite bagarre avec objets, carcasse et ordinateur.. aux derniers pas aussi dans le second étage du Cloître Saint Louis avec



le totem (le baptise ainsi, le vrai titre est « DZYLELYA ») de Catrin Cieslok  qui vit à Avignon (mais dont le blog est en anglais et ne porte que sur des oeuvres en deux dimensions) « J’analyse l’espace, les lignes et courbes ou encore la lumière et les ombres, les moments instantanés aussi…Très souvent, je capte ces instants avec ma camera ou mon téléphone, ces images sont des ‘techno-images’ (selon Villèm Flusser). Je tiens à les ré-interpréter en utilisant des techniques picturales classiques, comme le pastel, l’acrylique, l’encre etc. ; en procédant ainsi je reste dans ma créativité et dans mon être ‘le code source’… » 



entre deux fenêtres, « ondulation organisme Sylva » huile sur toile de Sylve Dauchet - « Le chemin est clair ne jamais enfermer l'idée. La construction s'étage : de la finesse de départ longuement travaillée à l'épaisseur de la finition les différents mots du ” livre” que je suis en train de peindre se succèdent dans une évidence picturale entre conscience et inconscience. Le parfait n'existe pas, ce qui l’est c'est sa recherche. Peindre énergie personnelle et intime, dont la source en est toujours la beauté d'une rencontre des yeux et du cœur… »



venant du couloir, passant sous une arcade pur venir se poser au sol de la salle, le long ruban de toile d’Erika Thomas « Tu ne tueras pas la vie tu défendras » et ses inscriptions |acrylique et feutres|  en grosses lettres (au verso ne sont que les mots en caractères latins de cette formule-titre-voeux)  - « Mon travail est orienté sur la retranscription, la garde ou l’oubli, voire le déni de la mémoire. Que faisons nous de ce qui nous est transmis? Que gardons nous? Que voulons nous transmettre à notre tour? »… « une base d’huile ou d’acrylique et passages de couches de pigments bruts. Les couches successives de couleurs et de densités de matières différentes vont être retravaillées pendant et après séchage pour être recouvertes d’autres, la matière va donc « monter » se craqueler, se fissurer, révélant des strates de couleur emprisonnées en profondeur. »



Le long bandeau « Horizons » de Corinne Mariotte  (technique mixte) - « spécialisée dans le dessin et la gravure, basée à Marseille. Au fil des années, j'ai développé une œuvre discrète, oscillant entre réalité et univers onirique. Mon expression artistique, principalement axée sur le dessin, a pris une nouvelle orientation avec des pratiques sur papier, telles que l'encre, le pastel, l'aquarelle et la gravure. »



la bande verticale d’Anne Paturel-Saget « Voyage » (papier - encres) - « Je vois la gravure comme un moyen d’expression : faire évoluer la force expressive du trait, jouer sur les encrages, utiliser les variations et garder une trace des passages…. La peinture et le dessin sont les alliés indispensables à mes recherches. Les trois techniques s’entremêlent et tissent des liaisons improbables ou au contraire pérennes.. »



avant la dernière des fenêtres sur rue, les deux chutes sombres (que j’ai aimées) de « Délier le temps » (papier, encre, cendre, végétaux) de Catherine Romanin - «Il y a quelques années, je réalisais de grands portraits dans lesquels le geste, la ligne, les traces de l’encre représentaient mais dans le même temps faisaient disparaître la figure.Actuellement, tout en étant encore fortement présents, ces éléments jouent avec la matière/papier qui donne chair mais masque  les formes du visage pour l’orienter ainsi davantage vers une abstraction que je nomme paysage. »



un peu en avant du mur du fond, sur gun socle devant l’arcade vers le couloir, « Lierre » de Bernard Fossen (bois) - « Dessinateur, sculpteur, animateur, batifoleur, marcheur, amoureux de la nature. Attiré par les formes étranges et bizarres des végétaux, du bois, et des minéraux, il se les approprie et leur donne une nouvelle vie. »



et sur le mur du fond le polyptyque en forme de croix « l’oracle du flux » (peinture àl’huile) d’Agathe Idalie - « Redéfinitions, ruptures – ce qui s’est imposé sur la toile ne peut être qu’un avènement provisoire dont il faudra s’extraire pour perpétuer le vivant du chemin. La peinture est lyrique : elle chante l’accueil du présent recomposé. Elle est morale: elle dénonce les faux-semblants, elle bouscule les figements. C’est pour moi un art sacré: parachever, rejouer l’incarnation, se « réoriginer »



toujours dans la salle, entre deux arcades, « Equilibre précaire » (bois, sable collé, encres) de François Tardy - « Maçon depuis 1980 je me suis orienté vers la décoration intérieure ; je réalise des enduits décoratifs, des peintures murales chez des particuliers. Depuis 1989 je peins des tableaux sur bois ou sur papier avec des matériaux utilisés dans le bâtiment (colle, plâtre, sable, cire, pigments, bitume), dans lesquels on retrouve étirements et incisions, signes et traces, en un langage mêlant forme et couleur, jeu interactif entre l’aléatoire et le maîtrisé. »



et « les 64 hexagrammes du Yi-King » (encre sur papier de mûrier) de Lydie Toran — malgré l’assez épais livret osé sur une table sous l’arcade n’y ai pas compris grand chose, sauf que l’utilisation de ce texte  inspiré du « Livre des transformations » de Cyrille  J.D. Savavary et Pierre Faure était libre pendant le temps de l’expositon) - « Mon travail est le sumi e sur papier de riz ou de mûrier. En coréen sumi e signifie encre et eau. L’encre est une forme d’écriture convoquant tout le corps dans sa conscience d’être au monde. Les pinceaux, les papiers, les pigments et les pierres utilisées pour le tracé des bambous ou des cercles que je réalise depuis plusieurs décennies sont d’origine végétale et minérale : leur texture, leur fibre et leurs odeurs dégagent une vibration de la Terre donnant de sa présence au travail qui s’accomplit dans le cours du mouvement. Si le mouvement ne se présente pas les traces à l’encre ne peuvent avoir lieu. Parfois il passe aussi naturellement que le temps laissant son empreinte sous la forme d’un langage dont les signes graphiques sont identiques à ceux de l’écriture numérique faite aussi de cercles et de traits. Toute la saveur de cette pratique ancestrale se situe dans l’interstice entre maîtrise de la technique et laisser aller du mouvement. »



Mes dernières photos reproduisent des oeuvres accrochées dans le couloir, et n’ai trouvé que fort peu ou pas de renseignements

« Vision d’Enclade »  (peinture acrylique sur toile) d’Armel Kerrest



« Quintessence de l’humanité » (technique mixte - ou collage - sur papier) de Michka Anceau



« Long Island » (dessin) de Jean-Pierre Zorrilla « Mes dessins se situent dans un univers post apocalypse .Je décrit souvent la vie après une catastrophe ayant détruit la civilisation telle que on la connaît actuellement ,dans le chaos et la confusion qui en découle je dessine des confrontations inattendues entre des acteurs improbables .Pour moi il en résulte qu’un nouveau départ est impératif la civilisation actuelle court à sa perte »



« L’aigle noir » (peinture acrylique) de Julie Colette Guille (n’ai trouvé qu’un article du Dauphiné libéré annonçant en novembre 2022 l’ouverture de son atelier à Carpentras)




et j’en suis arrivée à cette dernière au moment de me changer rapidement pour partir bataillant avec parapluie, canne, sac glissant sur mon épaule et appareil photo pleine de curiosité parce que j’avaus vu sur la petite bande annonce que ce Bate-Fado était nn seulement un spectacle de troupe très mis en scène  et tournant de lieu en lieu, ce que je fuis d’ordinaire,  mais d’un esprit très différent et assez ébouriffant des profondes déplorations d’Amalia Rodriguez et autres.. et puis il y avait cette présentation

« Chorégraphes et performeurs portugais parmi les plus inventifs de leur génération, Jonas&Lander se sont imposés sur les scènes internationales avec des créations hybrides aux accents très musicaux et qui explorent la fusion des arts de la scène. Cette pièce étonnante nous transporte au 19e siècle à Lisbonne où le fado alors appelé le Fado Batido ou Fado battu avait sa propre gestuelle inspirée d’une danse à claquettes énergique et virtuose.

Quatre danseurs et danseuses, quatre musiciens et un chanteur de fado à la voix déchirante redonnent vie et réactualisent cette danse traditionnelle. D’une grande modernité ce spectacle hybride, entre danse et concert est à la fois puissant et généreux. Une traversée sensuelle, chorégraphique et musicale »





Bon ça attire davantage que la musique de chambre et je n’avais pu avoir qu’une place au deuxième rang du troisième balcon ce qui m’a contrainte à une tension mêlée de souplesse très dans la note pour négocier avec le crâne juste un peu trop haut de l’aimable bonhomme assis au rang du dessous, mais ça allait… et le spectacle tenait largement, d’autant que ma voisine vibrait discrètement, les promesses de ces phrases.



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