Un froid adouci
qui dit l’hiver finira
sous un bleu profond
pour ma marche de jeudi
sur des jambes branlantes.
Rentrée dans l’antre, une infusion de thym… bu une gorgée délicieuse, l’ai posée à côté de l’ordinateur, s’est refroidie tranquillement pendant que je bataillais avec la moisson de photos.
Repartant du fond de la grande sale du premier étage, avec entre deux arcades, une oeuvre qui m’a attirée, ue technique mixte de Christine Bevilacqua baptisée par un emprunt de Kada Rohan « Au clair de la lune/ Je laisse ma barque / pour entrer dans le ciel » - sur son site : « Que serait notre réalité si le regard allait plus loin que reconnaître ? Avec comme base le papier, essentiellement celui des livres anciens et des pigments, tissus, encre d’imprimerie comme matière »
Proche, dans la salle, séduisante au moins à mes yeux « l’Aubier » (plâtre et décor végétal) de Sophie Barré .
Entre deux fenêtres la verticalité (format assez souvent représenté dans l’exposition) d’une peinture à l’huile « Matamoros - Frontière Texanne » de Michèle Lepeer « C’est avec l’éthique et l’esthétique comme garde-fous, que je tente depuis plus de vingt-cinq ans de représenter, de re-présenter les enfants, les hommes et les femmes confrontés à des violences souvent extrêmes. »
Voisin le trait fin de Jean Ribault avec trois dessins dont « Hiver » (que j’ai aimé)
Au centre, pendus dos à dos et les uns au dessus des autres les visages (chacun porte pour titre le nom de la terre qui a fourni le pigment utilisé) de Marie-Odile Ginies (on peut découvrir la série sur son site) « Je peins surtout pour le plaisir toujours renouvelé de découvrir que ce que j’avais projeté n’est pas tout à fait ce que j’ai obtenu, je peins pour cette surprise là, parce que j’aime les outils, la texture, le silence de l’atelier, le temps passé à me confronter avec ce que le regard avait saisi. »
Entre deux arcades un grand panneau (ne m’a pas plu au premier coup d’oeil et puis de plus en plus) de Cécile Pierre, peintre et calligraphe « Les formes des lettres et des mots sont aussi importantes pour moi que leur sens. En jouant avec elles, je poursuis une quête de vides et de pleins, de formes et de contre-formes, de couleurs et de poésie. Cette quête me permet de vivre… »
Quelques tirages rassemblés dans un cadre de Jean-François Cholley, photographe, à côté d’un panneau exposant longuement l’occasion de la prise de vue (inondation de l’île Piot, voisine collée à la Barthelasse, le 17 octobre 2024 quand obligé de déplacer sa voiture il a roulé vers le barrage : « fasciné par le tumulte de l’eau, les embruns et un bruit assourdissant.. J’ai très vite choisi le regard de l’aigle.. » et l’accord trouvé en développant ces images dans son atelier avec ce que débitait sa radio Mazan, la montée de l’extrême droite , Trump, les climato-sceptiques, « le flux et le reflux de Macron » ajoutant à la fin un peu de bromure et de carbonate dr certainrd feuilles pour « imiter la couleur de la boue, avaler le vieillissement et modifier un peu les grains d’argent restés cachés dans le coeur des hommes. »
Au centre une cire que j’ai bien aimée, intitulée « l’envol des écumes » avec comme nom d’auteur Plume (n’en sais pas plus malgré recherche)
Face à une arcade une installation « Enfin » de Véronique Le Corre (et son compagnon Gérard Vivien ferronnier d’art)
« Je commence par une boule qui ne roule pas.
Je place des morceaux d’argile de manière ordonnée et symétrique.
La fusion se fait lentement… »
Les « souvenirs de Marseille » de Julie Boux dont je ne suis rien de plus
Attirant l’oeil dans la première arcade et me plaisent déplus en, plus en m’approchant et regardant « s’extraire du cadre » de Claudine Borsotti (acier gravé et soudé, patine rouille) « deux personnages extraits d’un même « tube carré (? bon on comprend) c tube d’origine devient porte, à franchir ou pas.. »
Une technique mixte de Chantal Méry « mémoire silencieuse » n’en sais pas davantage
Un tableau (acrylique) « Marée » de Sylvie Borel « Mon univers : Paysages fidèles ou interprétés. Liberté de couleurs. Acrylique, pastels gras ou pastels secs. »
Et puis.. m’avais séduit en jetant un coup d’oeil timide en entrant parce qu’à côté, devant la fenêtre, il y avait la table-bureau d’un des artistes « de garde », vu de plus près à la fin, mais gênée parce que nous parlions et je ne voulais pas avoir l’air de me désintéresser de notre échange (ce que d’ailleurs ne faisais pas) sur tous le mur contre l’escalier, « Akènes » variation (technique mixte sur papier) de Sophie Mangin comédienne et artiste textile … éUn fil ça se suit… le fil fabrique ce qui est, sans inquiétude du résultat. Si on veut creuser la recherche, on cherche le début du fil, je prends le risque que le début du fil change de place. Avec obstination œuvrer, manier, former, coudre, assembler, relier, broder, écrire, recommencer… » (si avez un peu de temps regardez son portfolio)
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