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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mars 24, 2025

Calme dimanche humide et poètes

Opale blanche

pour mon réveil ce matin

Lumière lavée

sur plantes invasives

pour l’enfance de ce jour 



Un fugitif passage au bleu avec nuages avant une ondée à l’heure du commencement des orages annoncés par Météo France, lesquels ne sont pas venus laissant la place au calme humide et morne d’un dimanche après-midi… 



Des restes de braderie survivaient dans l’indifférence quand suis sortie, cheveux presque secs vers cinq heures, me « punissant » de n’avoir pas fait tout ce que m’étais fixé de faire en allant m’acheter un cookie pour aller avec le thé.. Les commerçants fermaient, fraternisaient, visitaient les quelques courageux, récapitulaient ces journées. 

Et pour finir de « se punir » Brigitte au lieu de se plonger dans le relevé des organismes auxquels confirmer le changement de compte après le rachat par la Société Générale il y a un an de ma banque (certains ne tiennent pas compte de l’avis qui leur en a été donné) voient les demande de paiement ou leur versement refoulé (nous sommes des pions) a repris le recueil de poèmes choisis palestiniens choisis et traduits par Abdellatif Laabi publié par Bacchanales la revue de la Maison de la Poésie Rhône-Alpes (n°27 - 2010) et y a cueilli


Parfois

Parfois,

quand nous écoutons une chanson

nous imaginons que le chanteur

psalmodie nos papiers personnels

Parfois

quand nous apprenons coup d’Etat

nous imaginons qu’on s’adresse à nous

pour que nous sortions et changions

Parfois

quand nous entendons les vagues battre les rochers

nous imaginons que les mers

sont encore sur notre planète

Parfois

parfois

nous imaginons que nous existons

dans le bulletin d’informations

Mohammed al As’Ad


Exception

Tous parviennent à destination

le fleuve, le train

la voix, le navire

la lumière, les lettres

le télégramme de condoléances

l’invitation au dîner

la valise diplomatique

le vaisseau spatial

Tous parviennent à destination

sauf… mes pas vers mon pays

Mourid al-Barghouti


Les chapeaux et la raison

Les racines s’étendent sous l’océan

de l’Orient jusqu’aux confins de l’Occident

Les mélodies se rejoignent dans les profondeurs

et mon village galiléen embrasse avec son unique      canine

la nostalgie des Indiens rouges pour leurs terres

Ils saluent notre raison avec leurs chapeaux tribaux

battent la mesure avec leur pieds comme nous dansons la debka

au son d’une rangée de flûtes harmonieuses

Les tristesses sont d’Orient et d’Occident

C’est ainsi puisque le ciel n’a pas arrêté les convoitises

et les victimes, si elles viennent à perdre leurs pioches et barricades

se raccrochent à leurs mélodies terrestres

Michel Hadad


Tout est comme avant

Tout est encore comme avant

depuis que nous sommes partis à la guerre depuis l’enfance

Peut-être que le soleil de ces années a déteint le blanc des rideaux

que le gravier de l’allée s’est arrondi et a gagné en éclat

Peut-être que l’herbe est devenue plus haute

ou s’est desséchée

Les trois glaces sont comme avant

ainsi que la photo de famille

le Coran relié

le chapelet de la grand-mère disparue

Tout est comme avant

rien n’a changé

sauf nous

nous qui sommes tombés

de la cloche de l’école

rur la guerre

et ne sommes pas encore revenus

Ghassane Zaqtane


6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Beaux poèmes… On pense aussi à la Turquie et à son dictateur inamovible… :-(

Brigetoun a dit…

ou au Soudan ou à la Serboer ou certainement à bien d'autres endroits au Congo, au Mali etc..., là c'étaient des po§tes palestiniens , désikée

Arlette A a dit…

Comme le ciel triste et morne du jour les mots des poèmes sont émouvants dans leur simplicité

Brigetoun a dit…

merci Arlette, petite chose que suis la poésie que j'aime use de mots simples

Anonyme a dit…

Merci à vous de donner à entendre la voix des poètes de l'exil et des peuples martyrs. Ecoutons- les, relisons Mahmoud Darwish en espérant qu'ils ne seront pas un jour censurés, aux US comme en France...
Claudine C

Brigetoun a dit…

merci Claudine, j'ai juste évité Mahmoud Darwich qui bien entendu figure dans ce recueil parce que je (comme tous) le cote souvent et qu'à part Hadad je ne connassais pas les autres