Le ciel a été clément avec nous et j’ai tenu

Un détour remparts

et sur mes jambes grognons

Vers préfecture

dite Chabran hors les murs

trois quart d’heure de marche

Retrouver amis

On tente organisation

Qu’une priorité

soit donnée aux migrants

sur ceux venus s’ajouter

et deux amies à grands parapluies me tranquilisent

Mais finalement

avancent de front

avec les migrants

les jeunes en colère

comme les palestiniens

Les jeunes dont la minorité confirmée n’est pas respectée, les familles en attente d’obtenir l’asile (venus pour eux et pour représenter les OQTF) nettement moins bruyants que les jeunes en colère  surtout ceux qui se veulent révolutionnaires et les palestiniens menés par un grand hurleur à porte-voix puissant mais peu à peu deux des organisateurs avec leur entrain et leurs porte-voix arrivent à réorienter les slogans les plus agressifs pour le seul plaisir  - le ciel lui reste sombre mais clément se limitant à un crachin intermitent et à des mouvements presque imperceptibles de l’air

Un trajet spécial

et la petite troupe

avance vite

Ont l’élan des novices

et fougueuse jeunesse

Pas de piétinements et de rares arrêts, Brigetoun trébuche mais ne cède pas

Place du palais

seuls partis et syndicats

ne s’affichent pas

Mais comme prévu il n’y eut que deux prises de parole celle du collectif organisateur et celle de Rosmerta avant le chant tonique du groupe de femmes habituel.

Une brève rafale un peu après six heures rue Saint Agricol, pour rappeler son inquiétude à la petite vieille qui avance brusquement courbée en deux sur sa canne vers le boulanger, avant de mettre près de deux heures à se remettre, laisser le calmant faire son effet en tournant en rond pendant un très bref orage avec deux mugs d’une infusion de fenouil et un palmier décevant, de jeter plus de la moitié des photos, de se demander que faire des autres, de plaindre les éventuels passants sur Paumée.