Cascade d’images et mots tourbillonnant sur trajets sinueux

 

M’en suis allée mercredi matin dans la belle lumière étincelante

Dans une vitrine de la rue Folco de Baroncelli des visages rebondissaient, sérieux, étonnés, pâmés

Etincelaient également deux tenues ironiquement exotiques rue Joseph Vernet sous l’échange de regards  amusés d’un couple américain classique et de petite vieille 

Un nuage mal coiffé nageait éclatant au dessus de la rue Bouquerie

Un ourlet de lumière tranchait à la base d’un des platanes rescapés de la rue Viala

Suivant mon nez ai négligé la grande pharmacie et la lumière et l’ombre jouaient avec la chapelle des Jésuites

Rue Joseph Vernet n’y avait ce que je voulais chez la marchande de nourritures locales mais suis restée en arrêt un moment devant l’épagneul avec l’envie d’être lui ou de m’allonger à son côté

Me suis retrouvée prisonnière entre des barrière de chantier sous l’oeil goguenard des cantonniers… ai trouvé en me tortillant une échappatoire

pour baisser un regard tendre et compatissant sur la pierre d’une embrasure.

Ce matin brillait en couleurs fortes 

Chantaient volets, pots de fleurs, pierres et crépis usés

Me souriaient les couleurs, les ombres de l’installation de décors au dessus de la rue de la Petite Fustrerie

et le sourire de la petite vieille s’épanouissait avec la force sincère s’élançant de ses entrailles

La place de la Principale célébrait le plaisir de vivre

Mais la gare qui occupait une vitrine de la rue des Fourbisseurs ne pouvait être la gare centre.

Les ombres et lumières s’aimaient avec leur ferveur habituelle place Saint Didier, et je suis rentrée par la rue de la République, la place de l'horloge, la rue Molière, la rue Saint Etienne et ma rue... merci à ceux qui m'ont suivie (sourire).