M'en suis allée matin croisant sur le seuil ma voisine qui revenait d'une ville sèche et j'ai senti trois minutes plus tard de grosses gouttes de pluie nous arroser, ai dépassé tous ceux, touristes, passants, distributeurs de tracs qui s'abrittaient et j'au continué vers la grille de Calvet qui devait ouvrir à 10 heures 20 pour que s'installe le public avant la lecture à 11 heures, grille qui était fermée, ou plutôt tenue fermement entrouverte en attendant de savoir si la pluie allait cesser ou non.. j'ai rejoint la file d'attente, me maudissant un peu, en souriant, d'avoir pris le soin inutile de repasser une chemise de coton propre.. et dix minutes après, pluie ayant fini son petit tour, nous sommes entrés...
Comme les deux premiers rangs étaient réservés, me suis assise au second rang sur le côté, bénéficiant d'une très bonne vision en biais, et avons assisté (c'était bien, très) à la lecture de « Enfant » un texte de Gad Bensalem auteur malgache (que lors de l'entretien après lecture il a déclaré si ancien qu'il le re-découvrait)
« Écrit comme un long monologue, Enfant raconte la quête de Doda. Routier sur la RN44 à Madagascar, il cherche son père depuis des années, entravé par cette absence. Dans ce road movie qui traverse ce pays surnommé Nulle-Part, il va rencontrer Claudette la patronne de l’épi-bar, le gardien de passage à niveau ou le réparateur de parapluie. »
lecture dirigée par Arnaud Chéron et Armel Rousset, interprétée par Louna Ginat, Ruth Kouame, Maël Leurèle, Lucas de Olivera, Siméon Poissonnet-Maillet, Djénaé Segonds et Takumi de Valette (collégiens en section théâtre si j'ai bien compris et qui s'en sortaient très bien)
Gad Bensalem de son vrai nom Rakotomanga Tokiniaina, est auteur, metteur en scène et comédien. Il fait ses débuts en 2009 à l'école normale supérieure d'Antananarivo (Madagascar) et s'impose rapidement comme un auteur francophone profondément malgache. Evoluant entre Antananarivo et La Réunion, il collabore avec la Compagnie Miangaly Théâtre et la Compagnie Karanbolaz, donnant naissance à sept créations depuis 2016. Très actif au sein du réseau théatral francophone, il développe ses projets à la fois à l'échelle réginale (Afrique et océan indien) et internationale (France, Suisse, Belgique notamment).
Retour en passant vers Carrefour pour quelques courses alimentaires et autres... longue bataille avec instagram, Facebook et mon album google du festival 2025... déjeuner, lourde et longue sieste, mise au point de mon programme du jour... de nouveau sieste (j'ai l'énergie d'une ourse en hivernage)
et départ dans les rues avec comme but la lecture à 19 heures non pas dans le cloître mais, derrière le palais, dans le jardin de Benoît XII (suppose que le cloître est en traveaux, un peu peur) pour le souffle d'Avignon (décidément cette année : ai constaté que cela durait depuis le 9 juillet (avec une relâche le 13) et comme pour deux des jours qui restent j'ai un billet à 18 heures pour un spectacle du « in » il ne me reste que trois possibilités)... en fait il n'y avais plus de place (le jardin, compte tenu des cultures, ne peut accepter que très peu de spectateurs et j'ai décidé de renoncer définitivement pour cette année.
Je suis passée à la maison de Jean Vilar dans la cour de laquelle sont exposées les photos du défilé il y a quelques années des habitants de Rosmerta, joyeux moment, et se déroulait une conférence avec un journaliste anglophone retour d'Ukraine...
Un café frappé à la Civette et retour dans l'antre pour mettre ceci en ligne (avec, nouveau caprice de l'ordinateur, le non affichage d'une vignette pour signaler l'enregistrment d'une photo, de son numéro dans le jour et sa signification... nous dirons que j'en ai marre... douche, tenue un rien bizare (plus de chaussures correctes... mon tube pour les blanchir est sec)
et départ à nouveau pour la maison de Vilar et, après passage par le tunnel, le jardin de Mons, pour assister à ce spectacle dont j'avais grande envie « Les Perses – démonter les remparts pour finir le pont » de GwenaëC Morin(spectacle in pour lequel j'avais un billet)
photo Christophe Raynayd de Lage
« Chaque année, le Festival d’Avignon invite Gwenaël Morin à créer un spectacle dans le cadre du projet Démonter les remparts pour finir le pont. Comme le suggère cet intitulé joyeusement provocateur, il s’agit de trouver dans ce qui fait obstacle la possibilité de construire en commun. Lors des précédentes éditions, le metteur en scène a rencontré sur le territoire des interprètes qui, selon ses propres mots, sont venus l’aider à faire du théâtre. C’est avec eux qu’il repart à l’assaut de l’une des œuvres emblématiques du répertoire vers laquelle le porte son rapport instinctif au texte. Se confrontant à des œuvres anciennes – parfois de plusieurs millénaires – le théâtre de Gwenaël Morin refuse d’abolir leur étrangeté fondamentale, considérant que la distance qui nous en sépare est aussi la condition préalable au dialogue. »
spectacle interprété par Jeanne Bred, Fabrice Lebert, Gilféry Ngamboulou et Julie Palmier, interprètes professionnels rencontrés lors de l’atelier libre mené à Avignon depuis 2023 par Gwenaël Morin
(entretien qui figurait sur le programme de salle https://festival-avignon.com/fr/entretien-avec-gwenael-morin-352746) et que j'avais lu auparavant :
et oui c'est une pièce superbe et hiératique (l'ai troujours aimée comme Eschyle en général) et oui : « La pièce présente la double originalité d’adopter le point de vue des perdants de l’histoire et de l’ennemi, puisqu’elle était représentée en Grèce devant le public athénien. Contre toute attente, Eschyle signe une tragédie à la gloire des vaincus. Lorsqu’à la fin, Xerxès exhorte avec insistance le chœur à pleurer, à crier sa douleur, c’est comme si Eschyle appelait les spectateurs à se laisser envahir par la tristesse et l’empathie.. » et oui pour expliquer sa démarche er la petite dérision « il est question de démonter et non de détruire : utiliser ce qui nous sépare pour nous relier les uns aux autres. Il en va de même chez Eschyle, qui se demande comment construire l’avenir sur ce qui a été détruit, comment trouver dans les ruines la pierre angulaire de notre histoire commune. »...
et oui j'ai aimé... beaucoup.
4 commentaires:
Merci pour Les Perses
merci à vous
Trouver "la pierre angulaire" des remparts, peut-être… :-)
ne sais si elle serait facile à dénicher, merci Dominique
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