pour ne pas avoir le courage de faire voter l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics alors qu'une "majorité de français est favorable à cette mesure" et voilà que je retrouve avec délice mon habituelle position de minoritaire.Il me navrerait de gêner les autres avec mes cigarettes ou cigares et je suis d 'accord pour me geler sur les balcons, devant les théâtres, pour retrouver A dans son jardin, en ramassant les mégots (ou pour fumer avec un plaisir de pensionnaires à l'intérieur en cas d'absence prolongée des ayatollahs) mais je n'aurais pu renoncer dans ma longue vie antérieure à la pose avant bureau au comptoir de Jean. Le bureau de tabac avant le passage Choiseul, le meilleur café de Paris et une cigarette en les écoutant refaire le monde, et les contredisant au moment de sortir. Que les non fumeurs s'offrent de jolis lieux sans fumée et pensée matinale et nous laissent nos réserves.
Italo Svevo a essayé d'arrêter de fumer pendant toute sa vie et ses écrits à ce sujet ont été regroupés dans Dernières cigarettes Moi j'ai arrêté trois ans à peu près entre l'ablation d'un lobe et la loi Evin. "Produire un brouillard dans l'air, et se plaire à le regarder s'élever mollement et se déchirer très lentement, comme un être animé qui sans précipitations échapperait à des embrassades". ou la fin d'un poème que lui lut Riccardo Pitteri "La poussière ainsi mouillée fit grandir,/Par un charme neuf, du tabac la fleur :/C'est le poison très lent qui fait mourir,/Dive essence qui console le coeur. Divina essenzia che consola il cor" et "je pense que la cigarette a un goût plus intense quand elle est la dernière" excellente raison pour multiplier les dernières.
Pour rester en Italie, trouvé dans Libération, la réaction de Biagio De Giovanni (on dirait un peintre, c'est un philosophe ex-communiste) "il y a bien eu une révolte éthico-morale .. Il nous faut maintenant nous interroger sur les dramatiques insuffisances du leadership du centre-gauche, incapable de comprendre les tripes de ce pays". Sommes nous toujours cousins ?
17 commentaires:
je n'ai jamais arrêté Brig, sauf et miraculeusement sans problème pendant mes trois grossesses (je ne supportais pas l'odeur de la fumée !) et je me gèle autant que vous s'il le faut... Mon paquet est de la teinte du vôtre mais cartonné et tirant vers le bleu nuit, il a des airs d'Esméralda.
Je n'ai jamais touché à une cigarette de ma vie.
A quand remonte votre première cigarette ?
Je crains que les lobby cafetiers et restaurateurs ne soient de ton avis.
Sinon, petit clin d'oeil, Evain, célèbre député de Loire Atlantique, qui fut ministre de la Santé et donna son nom à cette célèbre loi s'écrit sans "a" donc Evin. Autre clin d'oeil, il a décidé à 56 ans de laisser sa place à une femme et il n'était "que" député. Chouette non ?
arnaud : il est chouette et il a raison mais il me faut bien un défaut en dehors des fautes d'orthographe
holly : à 15 ans dans les surprise parties ; nous étions élevés sans argent de poche
mariel : il semble que nous soyons soeurs sur pas mal de points
Pas si nimportawak que cela ...
Analysons bien : y'a eu la grippe aviaire ... occultée par le CPE ... Fin de crise, on passe au truc anti-tabac ...
Et de quoi vont causer les gens aujourd'hui ? Du tabac, bien sûr !
Est-ce que cela mérite les unes des médias, honnêtement ?
Nous laisse-t-on réfléchir sur les "honneries" du gouvernement ?
Sur une loi votée, qu'on interdit d'utiliser, que soi disant on ne peut abroger, et qui disparait, pfffft ...
Normalement, tout cela devrait amener à CHANGER DE REPUBLIQUE.
moi à 16 ans et c'est mon père, après le café du dimanche midi qui m'a proposé la première...et ensuite l'engrenage et pareil que pour vous Brig, les "surboums", personne encore à cette époque là ne parlait des méfaits du tabac.
Mes enfants ne fument pas et je suis bien contente de ne pas leur avoir servi d'exemple, je leur ai toujours dit que la meilleure façon de s'arrêter était de ne jamais commencer !
Oui Brig je le sens aussi et depuis quelque temps déjà...
Vu comme ça c'est très joli, la tabagie: produire son petit nuage personnel qui peu à peu prend son autonomie, ouahouh!
Je supporte très mal la fumée, mais je milite pour que dans mon entreprise on laisse tranquilles les fumeurs et qu'on leur fournisse des lieux plus nombreux. C'est un gros bâtiment sans pratiquement aucun espace fumeur mais bourré de détecteurs de fumée. On exagère beaucoup. Je préfèrerais que les cigarettes et les cigares ne puent pas (en plus les moins chers puent le plus, enfin je trouve) et que tous les lieux de convivialité soient bien ventilés. Et puis au boulot, un fumeur qui fume est un employé moins nerveux, soyons pragmatiques! ^.^
Mais le nuage de fumée de tabac cache un peu trop facilement la brume de pollution derrière, là est le vrai enjeu et ça, ça rend bien malade absolument tout le monde.
oui et hier ils ont voté l'enfouissement des déchets nucléaires, léguant nos restes aux siècles futurs
autant pour mois ils ont accepté la reversibilité et de continuer recherche autres solutions
J'ai une idée "romantique" du tabac, à cause des films des années 50. Mais l'odeur me déplaît, celle qui reste sur les vêtements.
Je n'ai jamais fumé, sûrement à cause des circonstances.
Brigetoun et Mariel, vous avez commencé tôt ! Aujourd'hui, les enfants commencent encore plus tôt...
"nous étions élevés sans argent de poche" : idem !
Votre photo me donne envie d'en griller une, décidément, vous avez un don :)
Bonjour,
Je suis d'accord avec vous, ancien grilleur de cigarettes roulées que je suis. Plusieurs mois sans problèmes avec du stress à gerer ! C'est donc possible !
Diogene
oui da c'est possible, je l'ai fait plusieurs années, je n'ai recommencé qu'en réaction à lapropagande, et puis j'ai choisi de m'en moquer, en respectant les autres. Mais il nous faut un petrit coin s'il vous plait
c'est votre côté ado :)
Dites-vous des "nuit graves" et des "fume tue"?
je reste à mon adolescence, ne pas copier si je comprends, une attitde inverse me débilite comme à peu près tout (à l'époque).
oui, dommage qu'on n'arrive pas simplement à limiter la cigarette sans l'interdire. Dans les bureaux, mes amis me demandent toujours si ils peuvent fumer, mais ça me gêne de les empêcher. Cela nous donne une petite discussion rituelle, où à la politesse de la demande du droit de fumer qui manifeste de l'attention qu'on me fait, je réponds par une autre politesse et laisse fumer mes amis. Encore, là c'est complètement ma faute, mais je regrette surtout d'avoir du mal à trouver un bar qui ne soit pas enfumé.
Il y a pourtant quelque chose d'effrayant à enlever les cigarettes des photos de Sartre, de même qu'étaient très étonnantes ces images d'archives que nous avons vu sur les accords de Grenelles où Chirac et tous les syndicalistes fumaient. On ne verrait plus de cigarette à la bouche d'un homme politique aujourd'hui.
Ah oui, merci pour les commentaires...
Ici on ne fume nulle part. En Californie, il y a zero tolerance pour la cigarette et les fumeurs. Je ne fume pas mais j'aime mieux une approche plus subtile (avec des endroits fumeurs, des endroits non-fumeurs) et moins dictatoriale ou on fout la paix aux gens tant qu'ils n'embetent personne.
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