un ciel (mais aujourd'hui je crois qu'il était plus pur), des arbres et des pierres, pour me souvenir qu'il existe un dehors. Entre douleur, et surtout flemme, je ne suis pas sortie. Vraiment pas ressenti le besoin.

De blogs agréables en énervements politiques, de minimum syndical pour le ménage en contemplation profonde d'un pan de mur, ou sieste, la journée s'est déroulée.
Rencontrant des allusions à la télévision, j'ai ressorti un de mes bonbons Ginger et Fred de Fellini, même si je suis extrêmement furieuse d'avoir acheté, sans que ce soit indiqué sur le DVD, et faute d'imaginer que cela puisse exister, une version française. Je regarderais de plus près à l'avenir.
Très gênant, et puis je m'y suis faite, et j'ai dégusté Masina et Mastroiani, leur façon d'être touchants et drôles dans le vieillissement, le jeu en équilibre sur la limite du faux apitoiement.
J'étais dans un état d'attendrissement amusé fort agréable, d'autant plus agréable que je connais le film par coeur ou presque.
Mais je ne suis pas sure que la télévision actuelle, d'après ce que j'en ai aperçu pendant une convalescence en la regardant avec une nièce adorable, intelligente et amatrice de niaiseries, ne dépasse pas de loin tout ce que Fellini pouvait imaginer comme vulgarité, les personnages réels n'ayant pas la grandeur dans le ridicule que possèdent ses créatures.
Écouté sur France Culture, par gros bouts, "livres en fête".
Je ne me souvenais pas que Gargantua nous avait compissé nous autres parisiens. Mais avec quelle verve ! et puis ça s'est arrangé.
Il y avait aussi ce cher Restif de La Bretonne, et son hypocrisie dans le texte choisi, ouverture des nuits. Me reviennent vaguement le souvenir de lignes sur les quais de l'île Saint Louis où il ne cherche plus d'excuse morale à ses observations, et l'évocation du pont où il note.
Et nous en sommes à Boudjedra "Topographie idéale pour une agression généralisée".
M'en vais faire griller de l'espadon, dîner et .. bon samedi