Pour une raison, ou sans, je ne me supportais pas mardi. Suis partie dans la ville, le nez au vent. C'était bien, mais ce n'était pas ça. Revenue par la pente douce de ce quartier que je n'aime guère, la Balance. Et je les ai rencontrés. J'ai regardé, je n'ai pas bien vu. Ils étaient nombreux, ça c'était certain - combien, je ne savais pas. Que faisaient-ils là, à la lisière de mon monde ? J'étais curieuse et sans crainte. Une vitre m'en séparait, et l'indécision où ils étaient peut-être eux-mêmes de cela simplement, la justesse de leur présence là, descendus de leurs étranges nefs aux bois noircis, regroupés sur la plage. Ils s'interrogeaient. Était-ce vraiment Ilion qui se dessinait avec cette force derrière moi ? Étrange. Ils avaient un peu peur. Alors, ils ont attendu leurs chefs et les pilotes, et je suis descendue doucement chez moi. (cliquez sur leur photo si vous voulez les voir)

Pour un curieux et aimable mélange du "Turc en Italie", d'un peu de Wodehouse, de beaucoup de l'"innommable" de Beckett, sans doute le livre de lui que je préfère (dans ceux que j'ai lu) - et le plus possible des rayons de soleil descendant encore jusqu'à ma cour.