jeudi matin circuit pour teinturier et gros marché - sans trop de monde - réalisé que le mur planté, vu de profil, enclos et bridé par la masse brun orange du parking, y gagnait, semblait moins artificiel que ce grand rectangle en peu sot de la façade, trouvait une justification
Dans une boutique où je ne retournerai plus jusqu’à la fin de l’été, où je faisais provision d’anchoïades simple ou au fenouil, de tapenades, de crème de courgettes etc… reçu, et ça n’en finissait pas, pendant qu’une jeune femme en faisait un paquet inutile et se battait avec sa caisse, le jet d’air violent d’un de ces horribles ventilateurs que je croyais avoir laissés derrière moi avec Paris, et attrapé une solide migraine.
Est-ce cela vraiment ou une grosse paresse qui la transformait en alibi, les projets successifs de l’après midi se sont dissous dans un vide dont je me sentais vaguement coupable, et une moiteur à acouphènes .
Est-ce cela vraiment ou une grosse paresse qui la transformait en alibi, les projets successifs de l’après midi se sont dissous dans un vide dont je me sentais vaguement coupable, et une moiteur à acouphènes .
Décidée à me contenter du spectacle prévu dans le « in » : découvrir le Gymnase Aubanel, découvrir Daniel Jeanneteau, le nouveau directeur du studio-téâtre de Vitry, dont je n’ai jamais vu aucun spectacle (mais il fut scénographe de Régy), découvrir trois courtes pièces d’August Stramm que je ne connais pas, regroupées sous le titre de « Feux » (une photo du spectacle)
« du naturalisme extraverti de Rudimentaire à l’expressionnisme froid de Forces en passant par le symbolisme lyrique et poétique… de la Fiancée des landes…. Un théâtre à jouer un théâtre pour les acteurs où le moindre geste, inscrit précisément dans des didascalies d’une grande richesse, est souvent plus parlant que les mots » dit le programme. Oui tentée, décidée, sauf que : au moment de sortir une robe fraîche je me suis rendu compte, en lisant le billet, que le spectacle commençait à 18 heures et non à 22 heures et qu’il était trop tard.
« du naturalisme extraverti de Rudimentaire à l’expressionnisme froid de Forces en passant par le symbolisme lyrique et poétique… de la Fiancée des landes…. Un théâtre à jouer un théâtre pour les acteurs où le moindre geste, inscrit précisément dans des didascalies d’une grande richesse, est souvent plus parlant que les mots » dit le programme. Oui tentée, décidée, sauf que : au moment de sortir une robe fraîche je me suis rendu compte, en lisant le billet, que le spectacle commençait à 18 heures et non à 22 heures et qu’il était trop tard.
Laissé Jean Lebrun et ses à peu près sur France Culture et suis partie vers Calvet où j’ai retrouvé sa voix pour les quelques minutes de la fin de son émission pendant que s'installaient la productrice, François Koltès, Stasnislas Nordey et Yan Civet pour une lecture d’un choix des lettres inédites de Bernard Henri Koltès (à paraître avec d’autres inédits en avril 2009 chez Minuit) - choix fait (en même temps que les musiques de la toute bonne bande son) par Yan Ciret, qui raconte : découverte d’un Koltès plus complexe que le nihiliste auquel il a parfois été réduit - « instinct de vie - ardente gaieté » - une protestation calme contre son image.
J’ai aimé ou me suis intéressée suivant les moments, - je recevais la fumée de Yan Ciret assis devant moi et en éprouvais de la nostalgie, et je regardais, à coté, devant l’orangerie, la petite cahute de la radio et la vitre derrière laquelle s’activaient les metteurs en onde, deux jeunes femmes et un garçon aux cheveux souples
Lettre à la mère sur la jeunesse et l’espoir - à propos des personnages de Key West : « chacun accomplit exactement ce qu’il voulait ou ce qu’il avait à accomplir » - lettre d’Afrique, difficulté de parler avec ceux qui l’entourent, même langue, mais qui parle le néocolonialisme, un joli tableau de la marche le soir, de la terre et des bougainvilliers… - le mot frère qui se dit sans sentimentalisme et qui exprime une irréversibilité et le sang - New York - etc… - la rencontre révélation avec ceux qui sont cassés depuis le début, cette chance injuste que nous avons, même sans argent, d’être dans le monde de la lecture, de beautés qui nous créent et nous aident à vivre - etc…
Lettre à la mère sur la jeunesse et l’espoir - à propos des personnages de Key West : « chacun accomplit exactement ce qu’il voulait ou ce qu’il avait à accomplir » - lettre d’Afrique, difficulté de parler avec ceux qui l’entourent, même langue, mais qui parle le néocolonialisme, un joli tableau de la marche le soir, de la terre et des bougainvilliers… - le mot frère qui se dit sans sentimentalisme et qui exprime une irréversibilité et le sang - New York - etc… - la rencontre révélation avec ceux qui sont cassés depuis le début, cette chance injuste que nous avons, même sans argent, d’être dans le monde de la lecture, de beautés qui nous créent et nous aident à vivre - etc…
Les passages plats étaient rares, et je regardais les feuilles au dessus de moi s’assombrir contre le ciel qui perdait son bleu, s’éclaircissait pour rentrer dans le soir.
Toutes les tables de la place Crillon étaient prises. Hésité à repartir vers les Funambules, à coté et puis me suis installée avec « au fil de la vie » de Rilke et « la fête de famille » ofice et dîner d’anniversaire pour un mort, écho lointain et détourné de la soirée de mercredi
« M. Stanislas, en tant que chef de famille, prit la tête et derrière lui quelques femmes vêtues de noir se détachèrent des bancs obscurs ».
J’espère être à la hauteur de la journée qui vient
« M. Stanislas, en tant que chef de famille, prit la tête et derrière lui quelques femmes vêtues de noir se détachèrent des bancs obscurs ».
J’espère être à la hauteur de la journée qui vient
8 commentaires:
tes journées sont aussi remplies que les miennes encore qu'elles ne soient pas très chargées mais longues à vivre de 8h30 à 17h30 mais demain j'en aurai fait la moitié...et puis un stage en entreprise ne peut que me rappeler le temps où je partais à l'école!
J'ai reconnu la place Crillon et me suis rappeler un jour de printemps...Douce nuit, je prends une option sur Morphée ;)
TU es meilleure festivalière que moi ! Tes "posts" sont de véritables petits reportages sur une journée festivalière avignonnaise, avec des images variées, du climat, de la poésie, des idées, etc.
Réveil sous la pluie!
En espérant que notre dépression natinale n'effleurera qu'en marge le festival.
Bonne journée.
Michel j'ai cru que tu avais été chez Benedetto ce que je n'ai pas fait pour lemoment (et ne ferai peut-être pas)
Pierre je vais de cour en cour aujourd'hui avec ce soir celle de St Joeph pour laquelle j'ai de beaux souvenirs de pluie
pour le moment émerger
Je t'ai lue avec plaisir, tu suis manifestement beaucoup plus que moi l'actualité culturelle. Je n'ai pas vu le quart de ce que tu as vu et écouté. C'est bien d'avoir une autre approche du festival.
"Marianne Sergent - 30 ans de carrière sans passer chez Drucker..." l'artiste de mon village est au festival d'Avignon !... Au Paris, La maison du divertissement, 5 rue Henri Favre ! jusqu'où va se nicher le pub ! Incroyable !...
Brig, Je ne recommencerai pas...
Tu espère être à la hauteur demain ?
celle de la veille t'a mis en condition.
Malgré les tracas procurés par ta carcasse, tu continues à assister à des spectacles dont tu fais, pour notre plaisir, le compte-rendu, nous permettant ainsi certaines découvertes. Bonne nuit.
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