commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, novembre 13, 2008

en souvenance rêveuse et obstinée, pour que la vie coule doucement, le bleu galvanisé d'un ciel pas si ancien et le blanc décapé d'un banal pignon;
Mais, dans notre monde aquatique, le courage hors saison d'une ébauche de fleur, comme un dernier petit miracle

plongée dans la poésie grave de Michèle Dujardin - - "Alors j'ai dit au Maigre" http://www.publie.net/tnc/spip.php?article174 (toujours premières pages, présentation que je ne veux pas tenter de faire, éventuel téléchargement
"cela le Maigre l’accepte, le reconnaît, le sait dans sa chair plus que rare, au cou surtout que le soir crânement, librement, il offre au tranchoir que mes nuits avancent, place de l’oreiller, même lit même adresse, on le voit d’en bas détraqué, passe-lacet calleux sans oeillet ni coulisse, le Maigre, ni tout à fait planche ni tout à fait clou, saccadant le Carême en temps morts, en coucous frénétiques, on le voit remballé, descendu dans sa tête y voir ce qui l’attend, ce qui l’obsède, ce rien d’il n’y a rien à voir que le rien et voir quoi, au fond de ce rien qui le guette, tout est là qui se tient dans sa tête, dans ce rien qui sourd, perce et découpe et traverse exactement cette chose, ce rien, l’habitat cérébral hébété, tant qu’à la fin il se casse
il va crânement le Maigre, librement chaque nuit au charbon dans sa tête, par ma tête, sur le même oreiller même lit même nuit, par ma gauche, par mes os, temporal gauche nerf facial branche frontale, il y va le Maigre, atroce et méconnaissable, entêté infatigable, comprendre ce qu’il y a à voir dans ce rien à comprendre, rien à voir rien à comprendre, qui sourd, qui l’attend qui l’inquiète ..."
J'aime suivre le flux de ses phrases, sans être capable d'analyser, comme j'avais aimé "Abadôn", paru il y a un peu moins d'un an au Seuil dans la collection "déplacements"
http://brigetoun.blogspot.com/2008/01/tanette-httptanette.html et http://brigetoun.blogspot.com/2008/01/la-petite-se-penche-et-fixe-sans-la.html , comme, brèves, les lignes accompagnant les images de New York par François Bon pour "centre du monde" http://www.publie.net/tnc/spip.php?article66
et puis, tout de même, dans l'après-midi de mercredi, un joli moment de lumière sans chaleur

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce pignon comme une grande voile blanche hissée
arrimée au seuil de ta journée
et vogue au flux des phrases
vers ce "joli moment de lumière"
aux volets bleus.

Bonne brise à toi.

Anonyme a dit…

Ce matin je ne lis pas plus loin que tes 5 premières lignes, quelle plume tu as, je t'envie !

joye a dit…

Moi aussi, j'aime les 5 premières lignes, mais j'ai continué où il reste encore deux bijoux :

"ni tout à fait planche, ni tout à fait clou"

ainsi que

"un joli moment de lumière sans chaleur"

Merci pour ce coin de beauté et de classe, brige.