commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mars 30, 2009

horloge interne, pour autant que j'en ai encore une, à chouchouter pour qu'elle admette l'injure qui lui est faite, ce qui m'a pris toute cette courte matinée, ce vestige étant réellement rebelle. Sorti ma terre avec un regard suspicieux sur le ciel gris sans menace; et puis rentré Brigetoun et la terre le vent joli étant vraiment désagréable.
J'ai repris, dans l'ordre, le N°2 de la revue de Publie.net http://www.publie.net/tnc/spip.php?article212
"de rires fous, à n'en pouvoir parler, rien à parler à dire, jamais commencer à de, oser commencer à, c'est trop de souvenirs, folle c'est comme le souvenir, nos coeurs lièvres, navrés, dépouillés, que dire des ombres, des bosses, saillies, troupe lever, la vie alors ça, voilée, étourdie, petites lunes, comme dans les poèmes soupçonneux, mais la vie vie d'aventure, l'ivresse, d'affronts parler, l'ivresse, tout de travers ça, et caille des pleurs, on en dit trop, rages parfois, de parler rages tout le temps, mais parler parler comme vivre c'est, éblouissant, pan plein coeur, alors ça" neuvième et dernier des petits blocs d'un texte de Claude Favre
Il y a de beaux textes, d'autres qui me convainquent moins, mais qui sont relativement rares, et ceux que je ne citent pas n'en font partie que pour une infime part, des dessins, et encore des photos, un petit constat lamento de Miguel Longuet, textes et fins dessins précis, sur la mort du Cirque Romanès, l'évocation, textes et dessins aussi, d'un atelier de taille douce par René Tazé, encore des dessins que j'aime ou non, des photos, des textes, la mise en page attentive et la typographie (avec le seul défaut de mon âge et de l'usure de mes yeux pourtant si performants autrefois, qui peinent parfois à déchiffrer le texte si bien incorporé à l'image ou au fond)

Il y a, "Echos" quatre fragments de Daniel Bourion, dont j'avais tant aimé "Incipit" http://www.publie.net/tnc/spip.php?article155 - http://brigetoun.blogspot.com/2008/09/un-dbut-dembouteillage-au-coin-de-ma.html - http://brigetoun.blogspot.com/search/label/daniel%20bourrion
"jusqu'à ce que nous remarquions que nous avons glissé au long du siècle sans y prendre garde, ce qui fait que nous n'étions plus que stèles même si vivants encore, bornes posées au long des routes, vagues témoignages d'avant, d'avant chaque seconde, chaque escarbille d'éternité..."

et, comme mes yeux me brûlaient un peu, j'ai abandonné, et me suis nichée sur le confort ample d'un vieil arbre bossué, blottie contre la soie terne et profonde, pour rêver en admirant, au dessus de nous, la gloire qui se posait, comme une promesse, sur les petites branches

10 commentaires:

micheline a dit…

constaté que Badame, pas même décoiffée par le vent semblait faire révérence humble et soumise aux décrets du destin.
et le vieil arbre bossué geignait, une vieille et douce chanson...

Chr. Borhen a dit…

J'en jurerais. Votre "vieil arbre bossué" jamais ne prononce d'oraison funèbre.

joye a dit…

C'est vrai que cet arbre mène par son exemple !

commeuneplumeauvent a dit…

Cette "escarbille d'éternité", je la retiens: elle suffira à éclairer ma journée.

Brigetoun a dit…

ouille pour les oraisons (mais il serait assez noble, non ?)
La lecture de Bourrion est hautement recommandable à mon avis.
Bon je vais vaquer

abon a dit…

Quel talent... et quelles images.
Merci

Michel Benoit a dit…

Ce passage à l'heure d'été : chez nous personne n'était bien et certains malades...

myriam a dit…

Belle résonance entre ta terre et ce vieil arbre bossué !

OLIVIER a dit…

Oh ! quelle poésie dans tes mots avec l'arbre !
Extra le bloc de textes de Claude Favre, si je pouvais écrire ainsi...
Belle semaine malgré le retour du frais !

Gérard a dit…

Première fois que je vois ta sculpture d'aussi près pour m'apercevoir de ses jolies formes.