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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, novembre 17, 2009

Matin doux, nuageux, nuages qui se sont promenés, écartés, sont revenus sans que le vent qui les mouvait soit perceptible, sans que l'humidité vienne, juste une petite fraicheur sur mes genoux, à travers la laine des collants, pendant qu'assise devant la fenêtre entrouverte, je note ceci.

Et un peu avant midi la lumière a conquis, furtivement, un peu de force, une petite gaité sourdant dans la mollesse assez tendre du jour.

Les parutions ou re-parutions arrivent en bouquet sur Publie.net et j'y ai flâné, un peu.

Alors, fuyez ou prenez une grande inspiration.

Comme les nouvelles couvertures de deux petits textes de Régine Detambel qui m'avaient été distraction de belle facture :

« Blasons d'un corps masculin », détournant, actualisant, les blasons du corps féminin des poètes humanistes, érotisme mâtiné d'ironie tendre, précision méticuleuse http://www.publie.net/tnc/spip.php?article119 et pour me souvenir de ma première lecture http://brigetoun.blogspot.com/2008/04/la-fivre-navait-laiss-derrire-elle.html

« Quand elle frottait ses dents contre les siennes, elles avaient des vertus d’écho et de miroir qui multipliaient les petits chocs. Ils résonnaient dans son crâne, lui faisaient battre les artères. Elle cognait comme un oiseau au bec aigu sur un noyau de fruit bosselé, pour le casser, l’ouvrir, en tirer l’amande lumineuse.» d'autres lieux sont explorés.

Et l'autre, « les corpulents », qui ne m'encourage guère, http://www.publie.net/tnc/spip.php?article133 et, pour une première allusion sur « paumée » http://brigetoun.blogspot.com/2008/11/une-grosse-dame-drape-dans-le-manteau.html recueil de 21 textes, parfois écoeurants, mais à l'écriture toujours maîtrisée, cruelle sans méchanceté, d'une belle drôlerie sans mépris, ou léger, ou teinté de pitié empathique, descriptions des corps pris dans la société. Et parfois, cela peut être goûteux ou le promettre comme la grasse et jeune putain

« Une jolie fille avachie, dont l’énorme cul adoucit les formes vives d’un monde absurdement agressif, une grosse tout encombrée de sa propre poitrine et massivement fragile avec le léger dôme de sa tête sous le maigre couvert des cheveux décolorés. Une formation blonde sur une assise trapue, le cube sous la coupole. Moins une fille qu’une meule. Moins un corps qu’un amoncellement de fruits tous bons à manger. »

Il y a la mise à jour de « seul comme on ne peut pas dire » d'Arnaud Maïsetti, http://www.publie.net/tnc/spip.php?article65 lecture de « la nuit juste après les forêts », lecture importante, qui dépasse mes capacités de concentration actuelles http://brigetoun.blogspot.com/search/label/arnaud%20maïsetti

Il y a :

« Pluie d’été si bonne pour les champignons, une vapeur un organdi petit souffle descend de là-haut SanPedrone, empêtré bientôt clair,

JE PENSE : SEUL UN PETIT RUBAN DE CHACUN, PLANTÉ SUR LA TERRE, TOUT DE SUITE GAILLARD AU VENT, VITE POURRI,OU RIEN ———–––––––––«

un peu de « Toi, tu ne vieillis plus, tu regardes la montagne » d'Hélène Sanguinetti – photos de la montagne regardée et, pour chaque jour, poème en vers ou en prose, précision des mots, les jours, la vie et sur http://www.publie.net/tnc/spip.php?article285 on a, non seulement les fichiers, une belle présentation, des liens, mais aussi et presque surtout sa voix calme détaillant son texte.

Il y a, nouveauté encore, les 35 pages, lues dimanche à l'aube, de « sur les quais » de Jacques Josse http://www.publie.net/tnc/spip.php?article283 dont j'avais aimé « les dormants » http://brigetoun.blogspot.com/search/label/jacques%20josse, toujours cette belle écriture, toujours la mer, et la terre proche, toujours la mort, toujours le neutre nourri de ce qu'on dit à peine, la simplicité,

« Peu après minuit, le chien s’est mis à hurler en bondissant, pattes en l’air, torse soulevé (seule sa chaîne le retenait au sol) en bavant vers la rangée de peupliers. Un peu comme s’il avait détecté une présence, une ombre, un rôdeur planqué derrière les arbres. Mon premier réflexe a été de frapper sur le radiateur puis de cogner du poing contre la cloison qui sépare nos deux chambres en lui demandant d’aller calmer son dogue. Ce n’est qu’en ouvrant la porte et en voyant le lit vide que j’ai compris qu’il n’était pas rentré et qu’il gisait sans doute déjà au milieu des casiers qu’il était parti relever, vers dix heures, juste avant de se coucher. «

Et cela tourne vraiment par trop à la liste, mais je voudrais parler de Bertrand Redonnet, dont j'ai lu le deuxième texte il y a une semaine, dont j'aimais le premier, dont j'aime le blog, mais j'y reviendrais.

Et puis ceux que je lirai parce que j'ai aimé les textes déjà publiés.

  • « la voix de Paola » de Patrick Froehlich (sur les peintures de Paola Hivelin), par curiosité, un peu, et beaucoup pour «distance silence » http://www.publie.net/tnc/spip.php?article94 et http://brigetoun.blogspot.com/search/label/patrick%20froelich (après la dernière photo) parce que je l'ai lu et re-lu plusieurs fois.

    « elles sont là dans le silence, pas loin d'ici, tout près, et rien, mais alors rien ne ravive ce silence que soi-même, leur silence irradie sur une des collines de Lorette, leur silence irradie sur Lorette, sur soi, beaucoup des habitants ne sont jamais venus ici, cette colline, elle se voit de partout avec son immense forêt qui la recouvre, et l’église octogonale, on la devine au-dessus de cette forêt, derrière les peupliers en hiver, »

  • « écrits de la cage » http://www.publie.net/tnc/spip.php?article174 de Michèle Dujardin, qui reprend, en troisième partie «alors j'ai dit au maigre » http://brigetoun.blogspot.com/2008/11/en-souvenance-rveuse-et-obstine-pour.html pour ce texte, sa poésie grave, et violente, la présence du corps

    « mais on dansait, sous les omoplates ça charriait des grains, des calculs d’infinis à huit faces que tu réduisais dans mes pupilles malades à leur expression première : un pleur, infiniment lourd au bord d’un cil infiniment courbe, c’était beau dans le noir. »

    et pour "Abadôn".

    Et j'en reste là, soufflez si avez suivi.

    Oh, j'oubliais, ça y est c'est officiel, il n'y a plus de direction du livre au ministère de l'animateur culturel, le livre dépend des médias

6 commentaires:

jeandler a dit…

Bulletins météo, du ciel et de nos corps (que nous maltraitons fort),mi sourire, mi-grimace. Temps incertains où trouver un peu de plaisir comme par une éclaircie.

Michel Benoit a dit…

J'ai fui !!!

(Moi et la lecture...)

JEA a dit…

nous avons suivi, parce que c'est vous...

Muse a dit…

Je lis certes, je relis aussi mais pas autant que toi... guère de temps et sans doute comme toi par manque de concentration...besoin de textes courts!

micheline a dit…

seulement bonsoir...
(journée de rien!)

Gérard a dit…

épuisé je suis