le vent était fort, oui da, mais sans pouvoir faire plus que s'emparer des cheveux et des jupes, quand y avait, ou m'obliger à me forcer une voie, front en avant contre lui, ventre repoussé, quand le prenais de face, rue Molière ou rue Saint Étienne,
et la lumière jouait avec les ombres, sur les toiles des parasols, en images mouvantes quand elle était malmenée par lui.
Les arbres dansaient sur le fût des colonnes.
Les murs recevaient la caresse des feuilles,
s'amusaient gentiment d'une Brigetoun en marche.
Lundi, les arbres bruissaient, chantaient, parlaient une langue que je ne comprenais pas, fraîche et joyeuse,
les ombres traçaient des ébauches de géométries floues et douces,
posaient leurs marques en traits autoritaires sur les pierres,
aimaient, encore une fois, la peau doucement inégale de mon amie la façade du coin de la rue.
13 commentaires:
C'est superbement joli, bravo brige !
MISTRAL LA NUIT
Les jambes croisées sur le bureau, j'écoute le mistral de nuit, l'accordant à mes pages,
Celles que je lis, celle que j'écris à présent, écarts passes et dissonances.
Je lève la tête assis repliant le livre, les lèvres murmurent ces mots inutiles apaisants.
Il a de la chance, le vent, vous le rendez sympathique...
le vent est miel chez toi !
Doux et redoux à Montréal. Mais comme j'aime visiter ainsi votre ville. Tout me semble si beau à Avignon, si paisible. Et ces vieilles pierres ont encore de grands airs de bourgeoisie et de royauté. Volets ouverts aux vents si doux de l'automne. Magnifique journée.
Les rues des villes sont pleins de poèmes...
Mieux vaut le vent tard que jamais ?
Mais qui est cette adolescente ??? cheveux au vent
la gentillesse des ombres, me fait aussi un beau popotin (me suis interrogée, ça doit être le sac)
Une belle silhouette cheveux au vent et un joli billet.
Le vent ondulatoire
les ombres en vadrouille
mouvements pendulaires
Une Brigetoun en ombre svelte cheveux au vent
L'avocat de la défense a poétisé
le procureur aurait pu, lui, parler du froid, des branches mortes - parfois même encore vives - que le promeneur ou le presseur s'est pris de temps à autres dans le corps.
Heureusement que celui là n'a pas eu le droit à la parole.
La version sympathique de ces quelques jours de mistral - A Nyons et plus haut dans ma montagne, nous n'avons eu que quelques rafales adolescentes - est ma préférée.
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