Un
jeudi
midi, soleil, la douceur de vivre, qui se montrait, en terrasse,
l'hôtel
de Mons, la maison de Vilar,
exposition
de Lee Ufan, une oeuvre dans la cour,
mais
exposition fermée pour deux heures,
flâner,
dans ce suspens du temps, avec des souvenirs,
spectacles
vus ou non, et ceux dont je finis par ne plus savoir, si vraiment les
ai vus,
et
puis seule, dans un recoin, rester dans le plaisir d'admirer, devant
«Vilar par lui-même», avec 36, avant moi, et peu à peu des
souvenirs, et regretter d'avoir perdu ce petit livre qui s'appelait,
je crois, note d'un régisseur.
Deux
À
une heure, en petite foule, monter au premier, trouver une place sur
le cache d'un radiateur, je crois, mais éteint, dans l'une des deux
rangées de spectateurs se faisant face par dessus l'espace voué à
la danse de Jonah Bokaer
http://www.hivernales-avignon.com/biennale_drole-s_d-hip_hop_2011/34eme_festival_les_hivernales/spectacles/jonah_bokaer/
« on vanishing »
adaptant
le solo créé pour Musée Guggenheim, en liaison avec les oeuvres de
Lee Ufan
aimer
la danse, le rapport aux oeuvres de Lee Ufan, aimer surtout la
musique de Cage qui venait combler un peu mon manque depuis que suis
avignonnaise
traverser
les repas, descendre vite vers l'antre, pour faire cuisine.
Trois
Vendredi
jour absent, ou plein d'un mélange : effet d'un antibiotique,
plaisir de lecture des vases, sentiment de ma nullité, une chute
avec une de mes dernières assiettes de collection, bleu et tessons,
des amusements, une reprise de force, la lumière sur le haut des
murs de la cour.
Quatre
samedi,
doux réveil, et puis irruption d'une colère grande, et sans grande
raison, et encore moins de justice, violence à en trembler qui m'a jetée dehors,
air
gris avec idée de froidure, plaisir de la marche retrouvé
fugitivement, achat d'un billet de théâtre,
Cinq
l'après-midi
rue Joseph Vernet, la bigogne de la rue Saint Charles en sa misère
hivernale,
et
la collection Lambert,
grande
galerie du premier étage, public sympathique, lumière blanche,
grande silhouette et jolie voix de Kate Moran dans une performance de
Pascal Rambert, «50 minutes», sa drôlerie, sa beauté, qui fait
passer sur l'agacement des longs passages en anglais (mais plaisante
façon de passer d'une langue à l'autre) et l'épaule omniprésente
et l'air renfrogné de mon voisin.
Retour
dans une timide apparition du bleu.
J'ai
trouvé cela, en
rentrant,http://www.ledauphine.com/actualite/2012/03/01/c-est-une-performance-qui-s-invente-en-direct
zr
http://www.collectionlambert.fr/evenement/96/pascal-rambert.html?agenda=1
Me
dire : plus de twitter ni de Facebook, le décider, réaliser que ne
pourrai pas, suis trop seule. Me dire : plus de paumée, suis
pas cap, savoir que c'est mon doudou. Continuer (mais me faire plus
rare sur les «médias sociaux», me souvenir que suis animal
asocial.
Pour
les vases : suis engagée pour avril pour un échange, le reste
on verra.
11 commentaires:
Savoir se délester des tâches douloureuses et encombrantes pour n'accorder d'importance qu'aux choses essentielles et génératrices de bonheur est l'exercice le plus périlleux lorsque confrontés que nous sommes au temps. A cela il faut ajouter les soucis de nos os...
Plaisir de savoir que Paumée reste ton doudou, assurance que tu ne t'en séparera pas. Bonne journée.
Prendre du recul de temps à autre : philosopher plus, en quelque sorte. Le ciel permanent d'Avignon ne peut que vous y inciter.
Plus de danse, de Facebook, de Twitter...
Mais que va-t-on faire du Pont d'Avignon si l'on n'y danse plus?
comme on n'y danse guère que le 14 juillet on a le temps de voir
et pis pour le reste ce n'est pas renoncer totalement juste y passer un peu moins de temps et y donner infiniment moins d'importance - se récupérer un tout petit peu
flâner dans les allées et venues de poussettes et de l'archet et s'absenter...
Il y a un pigeon qui fait l'autruche.
Ne pas l'imiter !
C'est vrai que Twitter et Facebook sont mauvais pour ceux qui voudraient être appréciés.
Ton travail intellectuel est énorme, prodige, je ne sais pas comment tu fais, vraiment pas.
Merci pour la vidéo, j'ai moins regretté de ne pas avoir assisté à cette "performance", l'exposition, elle, est étonnante, j'en ai eu le vertige.
C'est bon d'avoir un Doudou, c'est sain de faire un tri de temps en temps...
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