Yeux ouverts avec
obstination, tentative de mettre derrière autre chose qu'une douce
et confortable plaine obscure, pour lire ce qu'ont déversé les
vases communicants de mars, ou plutôt ce qui s'en est échappé pour
venir à ma rencontre.
Indulgence demandée, une
fois encore, mais surtout suivez les sur le regroupement patiemment
construit par Pierre Ménard
http://www.scoop.it/t/les-vases-communicants
viral :
Juliette Mezenc
http://lasuitesouspeu.net/?p=647
parce que nous sommes
devenus un peuple de mâcheurs :
où l'on retrouve Reger
(comme chez Thomas Bernhard et chez Laurent Margantin) qui, cette
fois, dévale ses mots sur la nourriture, et l'invasion du mou
« Parce que nous
sommes devenus un peuple de mâcheurs, nous qui étions un peuple de
mangeurs, a dit Reger, parce que nous étions un peuple de mangeurs,
de gros mangeurs même, a dit Reger, bien sûr parler de peuple ici
est complétement imbécile, le peuple ne mangeait rien, un peu de
soupe et de pain, mais nous pouvons tout de même dire et même
affirmer, a dit Reger, que nous étions un peuple de mangeurs,
inutile de finasser a-t-il dit»
et
vase
viral :
les
mots se bousculent, jouent, brièvement et superbement
« Virez-moi ce virus
d’ici, vite, cave canem et civis pacem para bellum, on avisera
ensuite, si vous voulez, mais là : vas-y Vasa — veillons sur
l’ad vitam aeternam avant qu’elle ne vacille, c’est vital.. »
suspens
Camille
Philibert-Rossignol
http://globallitteratur.wordpress.com/2012/03/02/temps-zero-par-camille-philibert-rossignol/
temps
zéro :
beau
texte réflexion – rester à la limite du passé, avant qu'il
devienne souvenir
«Autour de troncs
espacés, à hauteur d’yeux, se remémorants nos lambeaux d’hier,
des phrases s’embrasent…Trou perdu. Longue descente herbeuse, où
hauts, les piquets affichent des mots flamboyants.»
et
Carine
Perals-pujolhttp://camillephi.blogspot.com/2012/03/vases-communicants-avec-carine-perals.html
nulle
page où l'on ne puisse tomber – beau rythme
« les lettres en
bâtons de la main maladroite sur un cahier brouillon, les taches,
les ratures, et parfois (la main trop tentée) écrire jusque sur les
choses, sur les murs : lettres (en bâtons) à l’assaut du monde»
en parle mal... pardon
échanges
à rebond
dans
mon isolement même :
revient
sur la décision de débrancher d'un tu, celui chez qui il écrit,
s'en inspire, l'imite, mais il y a la ville, alors trouve un lieu
d'isolement – un très beau texte, une expérience, celle que l'on
voudrait vivre, peut-être simplement intérieurement
« Pendant
une période, chaque jour, je m’efforçais à des exercices de
pensée : se souvenir. Se souvenir de ce que j’avais fait, qui
j’étais, ce que j’avais possédé, ce que j’avais vu, où
j’avais voyagé. Et puis aussi ce que j’avais vu, lu, entendu :
une journée, tu recomposais une conversation, qui t’avait été
importante, une autre journée, l’histoire d’un film, que tu
recomposais. Une autre journée, ces bribes qui te restaient des
poésies apprises. Et puis cela s’était éloigné aussi. »
et
vient la sérénité
et
Thierry
Crouzet http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2797
le
texte prévu était si long et si bon qu'il est devenu un livre édité
par Publie.net – alors un complément à un précédent livre « ya
basta » (qu'avais aimé)
y'en
a marre de la volonté de contrôle et y'en a marre du culte de la
rareté :
« La rareté, aussi
appelée austérité par les économistes, est corolaire de la
volonté de contrôle.
Basculer vers l’abondance
(monétaire, culturelle, énergétique…), c’est accepter
l’explosion de la complexité, c’est reconnaître les vertus de
l’auto-organisation... »
toujours
simplicité et poésie se mêlant, se nourrissant (bon, comprenez :
j'aime cela)
« Les jours se
succéderont
constituant un quotidien
aussi lisse qu'un lac
gelé »
et
Jean-Christophe
Cros
http://www.ericdubois.net/article-jean-christophe-cros-les-vases-communicants-de-mars-2012-100434936.html
un
coup de dés jamais n'abolira le hasard – versus :
3
photographies d'élégants collages à partir du poème de Mallarmé,
suite d'un précédent « vase communicant » et trois
textes
«au
pied du sacré
repose
le hasard»
au bord de la conscience
Christine Leininger
http://irregulier.blogspot.com/2012/03/vasescommunicants-christine-leininger.html
proximité
« Je ne dis pas que
je sais car je ne sais pas. Qui dit. L'entourance de tes bras dessine
en creux le refuge de mon corps. Les lattes maudissent les marrons
que la chaleur trace en intérieur. Transpirante je lâche l'odeur
fatiguée de mon être démuni. »
et
explorer, s'éveiller –
court texte comme un cadeau
« Cercueil vivant et
mouvant au travers du sous-sol, il se demanda si existait vraiment un
noyau en fusion, quelque part, bien plus bas, de l’autre côté des
surépaisseurs. Aucun bruit, bien sûr, taupe muette et sans repère,
juste à la recherche de nuances inédite, il continua longtemps, pas
vraiment éveillé »
marcher
Blind man sur le nom de
nuit :
un de ces textes comme
elle seule le peut – petits paragraphes-strophes haletants –
devoir quitter la ville, peur, la façade aux fenêtres, danger de
s'arrêter
« je suis en danger
de m'arrêter - la route est là - à la sortie ou presque de la
ville / de cette ville - peu importe le nom peu importe le nom de la
ville le nom de ses charnières le nom de ses places - je veux
marcher je veux danser maintenant -»
et
un homme qui marche :
strophes-litanie, phrases
égrenées, sur cet homme qui marche, cet homme qu'on aime..
« un homme qui aime,
on le sent, qui en aime plusieurs, qui en aime des villes et des
hommes et des femmes, qui aime qui l'aimera et ne jalouse rien »
route :
Maumau monologue à vélo :
poème et régal,
toujours, une route la nuit
« Rayon jaune danse
sur le bas-côté de la route transperce
déchiquette colorévèle
les flaques grises du brouillard.
L’ombre déhanchée
projetée par la lune s’esquinte à coller
à la roue passe
silencieusement au-dessus des profondsfossés.
Fraîcheur inodore sur la
peau sur les gares debout du vélo »
Michel Brosseau
http://academie23.blogspot.com/2012/03/route.html
partant, parlant de
Kerouac, un texte qui file, avec route et pensées sur et de la
route, vécue, rêvée, chantée, écrite surtout – et c'est
bien... (avec des liens parsemés pour partir)
« La route pourrait
être chantier d’une vie : route maritime du Nord, routes de la
soie, routes de l’or, routes des épices, routes des Indes, routes
et autoroutes, routes maritimes, routes des esclaves ; lire Jack
London, The Road ; rédiger bibliographie de récits où la route ;
compiler les chansons comprenant le mot route dans leur titre, et
celles ayant la route pour sujet...»
chantiers, un échange
pour me plaire
la ville est un texte à
trous :
dialectique de la ville,
dans les tags, les affiches, les travaux
«Ce que je pense. Journal
du quotidien (en ordre de bataille) repris entre les lignes d’un
temps qui le dépasse, le transforme. A l’affût de ces
transformations : toutes ces choses composent un ensemble
hétéroclite, multicolore, polyphonique.»
et
Bataille, boulevard
faubourg :
avec de belles photos de
tumulte, de ville éventrée :
un chantier, un immeuble
qui vous parle, la ville qui change, le passé
«pour reconstruire, et de
moi-même, je regarde, photographie, passe ici, change, mes pas me
portent mais mes genoux plient, je marche toujours, j’avance, je
reconstitue, je construis une sorte de mémoire de ce lieu qui n’a
pas existé, qui n’a pas d’existence sinon dans ma mémoire et
quelque fois, croisant là l’ex-barmaid qui, avec son chien
péniblement avance, elle aussi, les ans aux épaules et l’amertume
aux traits tourne le coin du faubourg, je ne l’arrête pas, je n’en
pense pas moins, j’avance et continue, sur l’arrondi de la
place »
enfance (très joli
échange)
Chez Jeanne
http://lsarahdubas.over-blog.com/article-vases-communicants-de-mars-2012-avec-jeanne-99770242.html
les films, les livres, la
nostalgie de notre enfance – dolce
« Enfance on
n’écossera plus ni petits pois ni haricots verts. Mais toujours à
prendre un bon gros pain dont on faisait les vraies bonnes tartines
au petit déjeuner. »
et
L.Sarah-Dubas
http://www.babelibellus.fr/chezjeanne/vasescommunicants/2012/03/02/enfance_lsarahdubas/
trois photos-collages de
belle saveur dont je n'ai su quelle choisir ...
cauchemardesque
Catherine Desomière
http://doha75.wordpress.com/2012/03/02/trouble-du-sommeil/
trouble du sommeil :
rêve-cauchemar, rentrer
chez soi, voir la grille ouverte, être heureuse d'arriver, ne pas
pouvoir la refermer et... croire qu'on se réveille
«Je me suis éveillée.
Je pleurais encore. Ô le soulagement, assise dans ce même fauteuil,
là où je m’étais assoupie et où j’avais fait cet affreux
cauchemar.», seulement..
et
Dominique Hasselmann
http://desormiere.blog.lemonde.fr/2012/03/02/lecran-au-dessus/
l'écran au-dessus :
entrer dans un cinéma,
quatre spectateurs dans ce cinéma à l'ancienne et un pressentiment
« Ici, tout semblait
figé dans ces années-là (comme pourrait le répéter Annie
Ernaux), le confort approximatif des sièges usés, l’écran format
timbre-poste rectangulaire (sans les dentelures), la largeur réduite
entre les murs latéraux sur lesquels des affiches qui semblaient
d’origine rappelaient où l’on se trouvait – pas dans un musée
– si on l’avait oublié par accident. »
et.. je ne dirai pas,
sachez seulement que c'est variations, pas-à-coté du réel de la
salle, que c'est aussi terrible que pouvez l'imaginer..
enfants et transports
Frédérique Martin
http://maplumesurlacommode.blogspot.com/2012/03/bonne-route.html
bonne route :
départ d'un car scolaire
ou d'un car de colonie – petit matin - une grand mère attentive -
très attentive, attentionnée, je vous laisse découvrir la dernière
phrase, après
« Elle sursauta
quand le moteur se mit en marche dans une odeur d’huile et de gaz
d’échappement. Le métal vibrait sous sa paume ; elle la retira
comme si elle avait été mordue.»
et
Francesco Pittau
http://www.frederiquemartin.fr/expedition-nocturne-vase-communicant-francesco-pittau/
un père, son fils, une
camionnette, la nuit sur la campagne, un apprentissage (un tantinet
peu recommandable, ma bonne dame) et on est avec Gilou qui suit le
père et ses conseils
« Le père s’élança,
courbé, en essayant de ne pas faire trop de bruit. Il semblait à
peine fouler l’herbe détrempée par la nuit. Il était petit, sec
comme un os, et toujours enveloppé dans une vieille salopette trop
ample pour lui. Il retroussait les manches et les jambes pour ne pas
avoir l’air d’un nain mal habillé, disait-il. »
écriture
Amélie Charcosset
http://drmlj.net/?p=1482
l'angoisse de la page
blanche :
elle voulait parler des
ateliers d'écriture qu'elle anime, mais voilà : il y a l'angoisse
de la page blanche
«Mais là, rien à faire.
Je ne sais pas par quel bout prendre le problème – qui au fond
n’en est pas vraiment un. Alors peut-être, m’interroger sur le
pourquoi… Et pourquoi, les apprenants, les écrivants, parfois,
bloquent »
seulement : «Un atelier,
c’est un endroit où l’on s’attelle à quelque chose, et pour
reprendre une idée assez commune, c’est une histoire de voyage,
pas de destination. » et il suffit de le savoir pour vaincre la
page blanche dit-elle.
et
Delphine Regnard
http://leseclaircies.tumblr.com/post/18601575113/vases-communicants-01-la-forme-dune-ville-change
trouve beau le blog où
elle est hébergée, parle de ses trop nombreux blogs dit-elle, mais
«la forme est fond» ce qui entraîne la réflexion qui fait le fond
du billet
«
La forme est
fond, et je ne sais comment donner forme à ces fonds abyssaux,
parfois, qui engloutissent les détails des souvenirs - c’est le
passé qui se projette à toute allure. Le mot forme lui-même donne
matière à ce qui ne devrait être que poussière promenée par le
vent.»
échange d'images (belles,
comme les textes, mais Picasa en refusait une)
Benoît Vincent
briser la
glace :http://www.face-ecran.fr/2012/03/02/briser-la-glace-benoît-vincent
superbe – un regard, une
voix, un texte qui avance, poétique et amoureux, et la glaciation
« Je t’ai surprise
engluée dans ta propre voix. L’air t’avait saisie, tu étais
fragile, cassable dans la stupeur ininterrompue.» et ne plus
chanter,
et
Daniel Bourrion
http://www.amboilati.org/chantier/daniel-bourrion-laceration/
lacération :
s'acharner, ensemble, à
n'en plus pouvoir, à déchiqueter, lacérer le papier
« Il
avait fallu s’organiser quand les premiers étaient tombés sous
les effets conjugués de la fatigue et de la faim. Après bien des
débats, nous avions décidé de manger ce que nous pouvions du
papier gagné sur la paroi »
(écho à 19 Francs, écho
à l'occupation des sols de Jean Echenoz)
todo-listes (contrefaçons
disent-ils ou hommages je dis)
Solange Vissac
http://www.fuirestunepulsion.net/spip.php?article1261
juste un des quatre
éléments :
« Le chant de la
mémoire recouvre le champ de la vision. La mousseline de mots qui
l’enveloppe amenuise la lumière du réel. Comme souvent, regarder
à contrechamp. »
et
juste un des quatre
éléments aussi (mais que cet échange-hommage est plaisir!)
« l’un des
biftecks a laissé choir (dit-elle/dit-il) un plastoc de pétard,
jaune camembert aux rives de l’huile le ciel ; depuis quand
méritent-ils qu’on s’y penche ?»
le monde s'écrit sur les
murs
DianeOsysop
http://www.scriptopolis.fr/?p=3951
Narcomontas :
le danger s'affiche sur
les murs, au Mexique, sous la forme des messages des trafiquants
«Ces bannières sont
souvent reprises sur des « narco-blogs » dont il est difficile de
juger lesquels relèvent de l’information, de la lutte civile, ou
de chantages dans l’exposition de tortures et de meurtres divulgués
plusieurs fois par jour – le blog du chercheur indépendant Diego
Valle-Jones, qui mène une analyse data du narcotrafic dans le pays,
fait état de 25 000 morts pour l’année 2010. »
et
David Pontille
http://diane0sysop.com/2012/03/02/vases-communiquants/
débordement :
les graffitis bombés à
la mode américaine arrivés en Europe dans les années 80, recensés
depuis 90 (remplaçant les graffitis éternels) et les endroits qui,
dans certaines villes, leur sont réservés
« Ici comme sur la
toile, les couches se superposent, déclinent différents styles,
montrent que le mouvement demeure actif, passant de générations en
générations. Le problème pour les autorités locales est
un classique de cette espèce d’écrits. Les lieux réservés ne
suffisent pas à encadrer définitivement cette pratique d’écriture »
mais, par nature, ce n'est
pas canalisable.
le vieil homme et la mer (1)
Christopher Selac
http://flaneriequotidienne.wordpress.com/2012/03/02/un-grillage-sur-la-mer/
un grillage sur la mer :
le narrateur est sorti en
mer pour pécher avec son grand-père (et le grand père lui parle
des sorties avec son grand-père à lui) et ils trouvent un grillage
sur la mer
«Derrière ce grillage,
me dit-il, il y a la mer telle qu’elle a toujours été, belle et
simple, profonde et touchante. Et un poisson, un immense poisson,
gardé par des requins. Ce sont eux qui ont posé le grillage, eux
qui ont tendu la toile»....
et, vous verrez, lisez
et
Franck Queyraud
http://christopherselac.livreaucentre.fr/2012/03/02/un-autre-vieil-homme-ou-le-meme-par-franck-queyraud/
un autre vieil homme ou le
même :
l'histoire du vieil homme,
avec en incises, des phrases, en italique, provenant de la nouvelle
traduction du livre d'Hemingway par François Bon.
«Il était un grand
expert en poissons volants. Qui sortaient de la masse liquide, se
moquaient des ramassis d’écume. C’était son albatros à lui,
les poissons volants. Des hybrides. »
le vieil homme et la mer
(2)
Christine Jeanney
http://www.fut-il.net/2012/03/le-vieil-homme-reve-vasescommunicants.html
le vieil homme rêve :
à partir du passage
correspondant (la plage d'Afrique) dans la traduction de François
Bon se déploie le rêve du vieil homme qui est plein de lions, de
lionnes et d'une jolie empathie avec les lions, comme plus tard avec
le grand poisson
« Rêver de lions,
c’est être lui, se faire confiance et admirer ses pattes et sa
gueule pour ce qu’elles sont, rien de plus, mesurer mieux à quel
point c’est avec soi qu’on se mesure. Le sable vole en petits
jets sur une plage africaine sous les jeux des grands fauves. Les
cordages brûlent la paume des mains lorsqu’on les retient,
pourtant il faut les retenir.»
et
Christophe Sanchez
http://tentatives.eklablog.fr/christophe-sanchez-dans-le-vieil-homme-reve-vases-communicants-de-mars-a42337624
poursuit le même rêve,
mais c'est pour le garçon, et c'est doux, beau
« Son sommeil lui
laissait le répit de sentir, d’approcher les choses comme il le
souhaitait, avec la sérénité voulue, son vieil âge en fidèle
étendard au service de ses expériences oniriques. Tout s’enchainait
à merveille jusque dans le regard du garçon qui l’avait rejoint
dans son rêve et auquel, tous deux assis sur le pont, il racontait
la majesté des bateaux, la touffeur des nuits claires et la brise de
terre en réveil qui flattait ses narines »
voyage imaginaire (mais
fait par celle chez qui on écrit)
voyage imaginaire à Rome
et ma foi, l'ai fait deux
fois, et je m'y retrouve assez dans ce voyage imaginaire (il manque
juste mon petit rite : visite à Saint Charles des quatre
fontaines, et mon amour de la marche qui me fait dédaigner le métro)
joliment mené
« Se dire que l’on
aurait du, bien sûr on le savait, ne pas suivre les circuits
touristiques, et peu importe si l’on rate un des somptueux
monuments de la ville, peu importe si l’on passe à côté »
(pas si facile à Rome, ils vous sautent dessus à un coin de rue ces
endroits)
et
Christine Zottele
http://ilpleuvrademain.com/2012/02/01/vases-communicants-de-mars-2012-par-czottele-christine-zottele-vasesco/
derniers moments dans
l'avion, revoir le voyage à Tokyo – le carnet qui avait été
préparation avec, entre autres, une liste des peurs – souvenir du
temps qui ne suffisait pas – souvenir de tout, dont des chats
photographiés au cimetière où est enterré Sôseki (mais Brigetoun
avait préparé sa petite frontière, là-au-dessus, avant de trouver
le billet) et de l'homme qui ne l'a pas été, rencontré là
« L’homme qui me
faisait face portait un chapeau incliné de telle sorte que je ne
pouvais distinguer une grande partie de son visage. D’ailleurs,
maintenant encore, je suis incapable de dire si c’est un
Japonais ou un Européen. Le plus surprenant –et le plus séduisant
– chez lui, c’était sa voix, une voix grave au timbre profond et
nocturne, qui lui conférait un charme troublant. »
découvrez la suite
places
Jacques Le Cleac'h
http://lesjardinsdupalais.wordpress.com/2012/03/02/a-la-place/
à la place :
juste une place, et puis
sa vie actuelle, son histoire, en un texte fluide
« En semaine le
temple servait aussi d’école, les enfants comme les adultes
venaient y apprendre des lambeaux de langue. Avec l’Indépendance
la pièce avait retrouvé d’autres usages on y stockait denrées et
bois qui sèchent. A ce qu’on voit sur les images que je regarde,
il me semble que certains carreaux des vitres ont disparu, que
d’autres sont cassés, réduits à des tessons ; au loin volaient
des hirondelles, et beaucoup plus haut des sortes de frégates,
oiseaux-planeurs dont je cherche en vain le nom local dans le
dictionnaire en hollandais. »
et
écrit, place Colette, à
la terrasse du Nemours (oh souvenirs! Mais juste de cafés assise en
bureau buissonnier)
« L'heure de rentrer
chez soi, de promener le chien. Odeur, légère, d'un cigarillo
s'échappant d'une colonne. Une bâche imprimée, imitant la façade
de la Comédie, couvre un échafaudage qui grimpe au delà du toit.
Ticket 415. »
Paris, quoi.
les souvenirs
Justine Neubach,
ci-dessous,
dans témoignage de rien :
fait parler les témoins
d'un épisode de l'histoire de S, une petite fille un peu sauvage
(elle me plaît bien)
«Les rires des enfants me
font peur. Je me souviens d'un carnaval grotesque. Partout, la
lumière blanche, et dedans, noyés, des visages. L'un d'eux est tout
peinturluré, peut-être un indien ou un chat ; et moi je suis un
papillon fragile, un papillon bleu clair»
et
Brigetoun, chez Justine,
http://justineneubach.fr/spip.php?article88
dans revenir :
parle d'un homme qui
croyait être en colère contre sa jeunesse
«Dans le train, il ne
regardait rien, juste ce cahier et puis ce livre. Il a cherché un
peu, décidé qu'il n'y avait pas de vérité.
Il a refermé le passé.»
n'aimait pas ce texte et
avait semble-t-il bien raison.
quand au rte, je pense que le continuerai peut être pour mon plaisir personnel mais sans encombrer le web avec.
pour Paumée on verra (quelques photos à mettre encore)
quand au rte, je pense que le continuerai peut être pour mon plaisir personnel mais sans encombrer le web avec.
pour Paumée on verra (quelques photos à mettre encore)
13 commentaires:
Tiens, elle est où cette tête de pierre ?
Il ne m'a pas été possible de lire tous les vases communicants. Il reste une fois de plus cet excellent travail d'analyse et de mise en forme d'un résumé pour les paresseux involontaires que je suis. Merci
Michel sans doute pas à Avignon - à part les vases les photos ne sont pas de moi mais viennent des billets évoqués
Quelle moisson. je n'ai pas pris un cabas suffisamment grand...
Ce que j'ai cueilli et particulièrement aimé de cette livraison et qui met touche c'est ce que dit P. Ménard de la " ville éventrée ", sentiments qui sont souvent les miens au cours de mes déambulations dans ma ville...
Merci pour ce travail de titan(e).
Jeandler : n'et ce pas - et d'autres comme les rêves de Christine t Christian à partir de celui du vieil homme - bon la fièvre est tombée, vais marcher un chouya, j'étais en rogne violente ce matin (pas croyable la force que j'ai)
ceci dit la tentation de tout laisser tomber est grande, et ce serait plus digne et sage
Tiens cette rage-là, je l'avais il y a deux jours. Commencé à passer aux actes puis une ballade à l'air libre a remis (provisoirement) les choses en place et rattrapé dans la poubelle de Blogspot ce que j'y avais rageusement envoyé. Alors, un petit et humble conseil: fais un petit tour dans les rues de la ville ! Peut-être que ça marchera.
merci - c'est fait - le souvenir de ma mère a devancé ton conseil
Merci j'aime beaucoup ce travail de ....."titan e"
Chapeau!!
quelle force de production et de recherche tu as !!!
très grand merci, Brigitte, même si ayant traversé la plupart des échanges au hasard des connexions en voyage Bruxelles, la lecture ici devient comme une grande maison avec la possibilité d'aller de pièce en pièce selon lumière et résonances - nous vous en sommes tous redevables
Tu me ramènes à ce que j'aime en ligne, ça fait du bien, je ne lis qu'aujourd'hui parce que je voyage ailleurs... j'utilises le Web pour écrire mais je n'ai guère envie de publier en ce moment, plus trad...
Enregistrer un commentaire