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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mai 05, 2012

Message rituel depuis l'antre


Passé le trou, passé l'angle, on tourne à gauche, on monte une raide volée d'escalier et là, dans un trou légèrement plus ample, était Brigetoun qui, en ce vendredi, tentait de lire, de comprendre, de citer les billets échangés dans le cadre des vases communicants de mai, tête noire de rhume oscillant sur le cou (quand elle ne rêvait ou ne dormait pas, puisque la moisson était spécialement belle mais moins abondante que d'autres)
mais ne pas oublier - préférable pour profiter de tout - le recensement, regroupement fait par Pierre Ménard sur http://www.scoop.it/t/les-vases-communicants/
Or donc, il y avait (mais souvent, les textes me semblaient trop beaux, poétiques, forts, pour que je puisse, me sente courage de poser mots dessus) :

elles ont tissé la mer et la plage et..
un beau pastel à partir des photos et mots posés dessus d'Isabelle Pariente-Butterlin en vis à vis
« Écho du regard et du texte, dans notre échange. J’ai photographié, sans tout à fait savoir ce que je photographiais, la plage, la mer, le sable, quelque chose comme un crépuscule commençant, et elle a choisi une des images, m’a envoyé ce pastel. Et en retour le texte est né » explique Isabelle
et
«calmes blocs, ici bas chus»
la plage, les blocs, les enfants qui courent – texte qui progresse de reprise en reprise comme la marche sur la plage.. et à marée basse les restes d'une barge
«Ce qui ici a chu. Les deux scènes se superposent l’une à l’autre, l’une que je ne sais pas décrire, scène de guerre, je ne regarde pas, je détourne la tête, je détourne le regard, scène de guerre, et ces poches, ainsi nommées, et les bombardements, et les avions, et les morts, ceux qui, débarquant, tombèrent dans l’eau,».. et les enfants

sur l'enseignement
rappel de son histoire d'enseignante – et : l'orthographe
«L'orrthographe est de ce fait un serpent de mer increvable du débat culturel en France, qui prend toujours les mêmes formes, celles des attaques d’opinion voire d’indignation, mais toujours sans argumentation. Le ton monte vite, les attaques ad personam fusent, l’appel au stéréotype est omniprésent, l’argument idéologique asséné sans sommation..»
et
« les ficelles du prof » - réflexion, images du métier d'enseignant
« Arrive alors la ficelle, objet transitionnel, qui permet à la fois d’éloigner de soi mais de ramener aussi à soi, donc de garder prise sur la situation. Les ficelles du métier (de prof), quelles sont-elles ? toutes celles qui vous permettent de faire progresser l’autre, bien sûr, pas de vous ériger en dispensateur éminent de savoir. Ça a l’air simple mais c’est de fait bien compliqué. J’ai remarqué que plus mes élèves sont faibles, plus ils me réclament des cours (id est des « leçons », des « textes ») tirés au cordeau, très écrits et ingurgitables. »

écrire sur une photo de l'autre
Louise Imagine http://www.joachimsene.fr/txt/vases-communicants/article/brindilles-par-louise-imagine
«Brindilles»
un texte où se sentir bien – une pièce, décrite minutieusement, elle, une silhouette, le souvenir de l'enfance, l'élan alors, et ce retour en rompant la promesse qu'elle s'est faite
« Un frisson lui parcourut l’échine et la luminosité environnante n’en brûla que plus intensément ses prunelles. Elle ferma les paupières, tant pour retenir les larmes qui menaçaient de perler que pour plonger profondément en elle, tout au fond, au loin, là-bas où elle avait pourtant juré de ne plus aller. Où vibraient les ténèbres. Comme munis d’une vie propre et autonome, obéissant à un ordre ancestral et sacré, ses doigts assemblèrent les brindilles, l’une après l’autre, avec une dextérité qu’elle croyait évanouie à jamais.»
et
seul au bureau – carreaux et lunettes brisés par un éventuel pavé dévastateur – l'écran qui ne s'allume plus
et toujours la justesse de son regard
«Il y a un courant d’air humide et, bêtement, j’ai peur d’un court-circuit, là dans l’air, conduit par les molécules d’eau et moi électrocuté, car je sais qu’un jour, la science et la technologie, l’industrie et la finance, tous ces main-dans-la-main et ces tête-à-tête, propageront ce besoin, cette réparation, cette nécessité de faire circuler le courant dans l’atmosphère, il y aura du courant sans fil.»

en vers
«si les roses font exprès d'être des roses» - poème au beau souffle, sensibilité aux choses et méditation
«Les Roses font exprès d’être des Roses

à la surface pour ne pas mourir de tristesse

leur beauté nous éloigne de tout ce qui blesse

les longs dimanche les jours moroses»
et
constate « je ne suis plus un poète », mais j'ai un doute.. en tout cas c'est goûteux
« Je ne suis plus un poète, je ne sais combien de fois il me faudra vous le répéter. Vous voulez vraiment que je me ridiculise jusqu'au bout ? Soit. Vous l'aurez voulu. Ne venez pas vous plaindre après...

Leurs rêves de caresse deviennent habitude
Tes appels ta détresse et tes incertitudes»


articulation
un échange qui avait été annoncé pour samedi, mais qui est arrivé – bravo - avant vingt heures – mais j'avais mis en place ces roses, par défaut, pour venir compléter dessous, et n'ai pu reprendre d'images, vous les découvrirez en lisant et sont indispensables – échange attendu, mais quel ! 
entre
Mathilde Roux http://www.boat-a-idee.com/mathilde-roux-vases-communicants-mai-2012/

des exercices, introduits par des titres élégamment inscrits sur une photo de Jean-Christophe Cros (allez voir) – et sous chaque titre une petite phrase pour vous, et puis un texte, par exemple :
«Je connais un endroit sauvage où l’on peut, à la saison qui va, cueillir des fraises des bois, des sauges et des narcisses pourpres à l’ombre des genêts, où l’on peut marcher pieds nus sur les rochers mouillés et laisser son enfance farfouiller dans la vase, et laisser son enfance chatouiller la mémoire.
Je ne connais aucun paysage qui ne s’articule à l’expérience intime.»
«articulation» et là encore les images s'imposeraient, pour l'articulation n°3, ces grands grands carrés verts sur lequels s'inscrivent des lettres disséminées ou seules au dessus de «légende : zones...»
jusqu'au dernier
«Quelque chose coince la mâchoire, le manubrium sternal, l'esprit, le fameux gond ? Y a-t-il un os dans le larynx, un bâton dans la roue de la fortune ? Une tension dans les attaches, les transitions ?»
avant le dialogue qu'est, à partir de quelques mots prélevés sur un texte, l'articulation 23 – suivie de l'articulation n°41
«Elle :
« Je gratte la page 
comme je creuse la terre
Je me vois, 
noyée au-dessous
quand vient la fougère » et là encore l'image s'impose – élément essentiel de cet ensemble assez «ébouriffant»

sur des photos
un bel échange sur lequel ne peux poser mots (incapable, et ne le veux pas)
« Elle, Ana Nime : ses données dans les creux des nuages»
un très beau texte, la mousson, elle, Ana Nime, dans une chambre, disparue de la vie 
« L'appeller à s'en tuer la tête : elle ne peut plus répondre. Sa tête à elle est pleine de ce qui ne devrait pas y être, on confond cela à tort avec la tête dans les nuages.»
et
«coma»
quatre strophes, effort, hiatus beau
« Eternel flux et reflux // de ses tempêtes, de ses écueils, de ses marais, de ses forêts de petits hêtres noirs courbés par le vent / qui deviennent comme un torrent //  Impuissant, ivre de fatigue encore d’avoir à trop résister sur le chemin / virant de gauche à droite / Le va-et-vient de ses pas quelque part »

persistance
poème sur un amour
«Je n'attends plus que nos âmes se croisent, je suggère qu'elles se rencontrent lascivement pour se frôler et dans le carreau de lumière offert au vent, qu'elles dessinent la beauté d'une couleur fraîche.»
et
la preuve que nous existons
«Dans l'éclat du geste et
dans son écart

Dans le fantôme de nos mouvements
là où glisse la nuit

Dans la répétition des jours
là où la comédie se joue»

fragilité de mes mots, qui ne peuvent.. écho
buée du silence – deux femmes, un jardin, et la poésie de Maryse Hache
«vent léger dans feuilles branches et boucles

une buée de silence»
avec des phrases d'Ariane Dreyfus
«c’est comme une impasse qui serait plus vaste que l’océan»
et
«ars brevis, vita brevis (vive baleine sème noir)»
méditation à parti de citations prélevées dans des baleines échouées chez Maryse Hache
les mots, en courage,
«Loin, très loin, le bord qui contamine, garant de l'infidélité à soi, comme si les mots pressentaient sans enchâsser, comme s'ils étaient hantés à la fois par le fouet et l'apprêt, gage du regard jamais assoupli, de l'échappée amoindrie par le terme néfaste, mais non encore gravé dans la hardiesse de tes lances.»

à partir d'un belle et sombre image
des mots en accord, aussi beaux – et comme toujours je suis leur rythme, j'admire, et suis bien, mais ne sais rien en dire
«marche écoute le silence de la mort écoute le silence de la vie écoute la voix ensevelie la voix parle du lieu d’ici la voix parle de l’ailleurs du lieu d’ici la voix parle du vide la voix parle du vide au centre..»
et
«Acatama métropolis» - tiré ou dérivé, ou non, de vies// texte en cours
dialogue avec un ou une qui vient de l'ex nouveau monde, de Camacity, récits d'un clou, de Camacity ... lisez
« Qu’était-ce par terre, du temps où tout était foulé ? Pas un gramme de ce truc ne subsiste. Le sable a recouvert (à moins que sable soit poussière). Il y a des empreintes de buses là où elles ont rebondi. Ici on a traîné sur 10m ou plus quelques choses de pas lourd (mais quoi ?). Là aussi mais ailleurs. Aucune présence humaine, aucune. Silences.»

échange texte, image et son (un bonheur de fin d'après-midi)
«je suis un outil – je ne brûlerai rien» (après un beau portrait de lui par Christophe Grossi) un texte encadré par deux phrases extraites de «Va tant, va tant c'est mieux pour tout le monde» de Christophe Grossi chez Publie.net,
à lire, ou plutôt à écouter, dit à deux voix, François Bonneau et Cécile Charpentier laquelle dit ce qui n'est pas écrit :
«Une voix, au sommet de la chaise à roulettes,

Se répand mais se gonfle, sur ma droite,

Remplit aussi ce torse pas la poitrine,

Le torse de son petit pouvoir».
et
«peaux retournées»
des strophes introduites par «Celui-là qui est moi» (souvenir de cette forme..) l'une des quelques phrases reprises de Millimètres de François Bonneau chez Publie.net 'comme « n'est pas toujours interchangeable/ avec»..
lire ou écouter la voix dire sur une musique «dead bodies»
«Celui-là qui est moi, qui pose sa main sur la poignée et le badge devant le détecteur, qui court sans sucre de salut en ça va sans savoir pourquoi des fois, n'est pas toujours interchangeable avec celui-ci qui blague, blogue, débloque, écrit, crie, twitte, retwitte, effèfe, plussoie et like.
Celui-là qui est moi, qui annule ou rétablit ses frappes, signe, édite, médite, modifie, remplace, copie, coupe et colle, insère, renvoie, commente, partage, ouvre et ferme balises, n'est pas toujours interchangeable avec celui-ci qui retourne les salutations étranglées.»


ce qui vit dans des coins de la ville
«ailleurs, ici»
parler encore de ce quartier, alors qu'on voudrait voyager, le pourrait, ne le fait pas (et le texte est plein de liens avec récits, amis)
« Il y a ces points réels : les prostituées chinoises boulevard de la Villette de plus en plus nombreuses – dix ans plus tôt, n’existaient pas. Les voisins nouveaux de l’immeuble, qui ont tous les moyens de payer les nouveaux loyers, et pourtant fuient, permutent – c’est que vivre en face d’une cité dont les nuits restent courtes quelle que soit la saison, quand on peut éviter, qui hésite, personne. »
et
«une porte» - une porte de Paris – un souvenir, l'histoire du grand-père pris dans l'histoire – et la délicatesse des mots
«Je peux (on verra sûrement ce propos déployé) me faire à cette idée, un plat de couscous, mon grand père, des amis, une rue d’Aubervilliers, de Pantin, passer par cette porte, une sorte de restaurant qui n’en est pas un, je peux croire au soir, peut-être le froid, je me rends compte que je ne sais rien, rien d’autre que des faits secs froids, une rafle, l’incarcération à Drancy où l’industrialisation est déjà rodée..»
porte par laquelle est passé le fils … lire

San Francisco
pourquoi vouloir aller à San Francisco ? Et pourquoi pas, une fois décidé ? Et que sont et font les gens de San Francisco ?
«Il faudrait donc avoir des temps très différents pour avoir le sentiment de vivre. Des temps de loisirs ? Je n’ai jamais compris tous ces temps et j’ai en permanence tout mélangé, pour vivre aux temps de l’indicatif, énorme continent déjà. Et l’arrivée inopinée du temps d’Internet et de ses flux permanents ne m’a pas le moins du monde perturbé, bien au contraire : voici venu le temps de l’ubiquité, qui se moque des frontières»
et
«les assis»
découverte de la ville, de sa beauté, sans remarquer, au début, les gens assis par terre, se perdre dans la hauteur des immeubles, les reflets, le bruit, les gens courbés que l'on croise etc...
«on poursuit sa route, et ce n’est qu’en marchant qu’on peut le ressentir, s’y confrontant précisément dans le rythme de nos pas qui s’associent au rythme de la ville en marche elle aussi, en vie, et violence parfois, en faisant corps avec elle et ses habitants, tous ses habitants, quels qu’ils soient. Les assis, les courbés, les allongés, et ceux qui sont encore debouts. De plus en plus de monde, de bruits autour de moi, de cris et de couleurs, de rythme et de musique aussi.»


poème «ici s'écrase l'ailleurs» et plaisir de la retrouver
«on voudrait dire
paysan
femme
pompier
professeur»
et
«c'était ton sang»
«C’était ton sang. Trop facile l’allégorie, trop facile d’être en comparaison, pour nous chrétiens qui bénissons chaque dimanche le liquide divin. Mais je l’ai senti si fort couler dans tes veines, saillir tes pensées à chaque fois que tu prenais dans ta bouche le fruit de tes tranchées. Tu l’as mérité ton vin divin, ta gorgée de rouge multipliée à souhait chaque demi-heure de chaque journée.»
texte hommage, souvenir, regret – j'aime - lisez

échange de photos
«la Seine, le Nil, la Seine»
à partir d'une photo, belle description-méditation sur l'homme étendu là, sur un bout de quai
«Blotti contre le paravent du panneau de signalisation fluviale, protégé par la barrière de métal encapuchonnée d’un chiffon rouge, nul ne sait si l’homme-enfant est en deçà ou en delà du passage défendu au promeneur»
et
«l'Afrique fantasme»
rêverie sur une photo reçue par lui, qui s'en trouve marabouté – et poussées par Leiris, la goutte d'or, Ben Bella... les marionnettes prennent vie, et puis s'animent (mais c'est beaucoup mieux que ça)
«chacun prenait la place d’un autre, le Blanc devenait Noir, et vice-versa, le singe hurleur bondissait sur les échelles, le bec jaune claquait en rythme tandis que la mélopée stridulait au son des djembés, les animaux bougeaient leurs oreilles (comme les humains savent le faire), elles s’agrandissaient ou rapetissaient, elles changeaient de couleurs tout comme leurs vêtements – aucun n’était tacheté comme la peau d’un tigre. La ronde pacifique était musique, les couleurs chatoyaient ou chantaient elles-mêmes, les bras comme les jambes – les animaux n’avaient pas de pattes ordinaires – jouaient des arabesques dans l’espace.»

un échange discret (adresse inconnue, billet non annoncé, petit jeu de divination)

«Chanel à Bruxelles and Co»
amusante litanie
« …
Coco Chanel se demande où vont ceux qui partent et se dit qu’ y en a qu’ont bien de la chance.
Coco se détourne des fesses rebondies où se trouve tatoué le premier article de la vingt cinquième constitution belge.... »
et
«ma vie s'en va petit à petit» d'après une photo vers laquelle un lien vous envoie, un malade, un paragraphe dense, se terminant sur un rêve comme une issue (par la grâce de médicaments)
«Ma vie s’en va petit à petit, je ne sais pas combien de temps il me reste, je suis fatigué et mes pensées s’effilochent, chaque voix qui passe fait un électrochoc et je reviens dans le monde, mon cerveau s’amuse à tout mélanger, l’autre jour je me croyais au bord de la mer et j’avais la sensation de me baigner, mais souvent c’est le trou noir, je me sens étranger à la chambre où je suis, je mange machinalement, écoutant à peine les phrases réconfortantes et banales de l’infirmière.»

l'attente (avec délicatesse)
«cher ami» - la lettre d'une femme à l'ami absent – souvenir du temps où recevait longues lettres et petits mots
«Ces petits mots qui m’indiquaient que nous étions bien vivants, que nous partagions ces instants d’un quotidien éloigné mais cependant si proche. Nous pouvions nous pencher à la fenêtre, regarder au loin pour laisser poindre cet éclat lumineux qui faisait briller nos yeux»
et la lettre continue, adressée à celui qui n'écrit plus, très belle
et
«son déplacement à elle» - une femme à la fenêtre, un matin, observe le monde, peut-être fou, n'entend rien, regarde
« Une petite fille sautille près de sa mère occupée à se frayer un passage parmi la foule, avec une poussette . La fillette s’arrête devant la vitrine d’un pâtissier tandis que la mère poursuit sa course , son bébé traçant pour elle un chemin dans le monde. La fillette scrute avec envie les gâteaux et friandises bien alignés suivant une logique qui lui échappe mais ordonne l’ensemble d’une manière qui la rassure. Les couleurs et les formes des sucreries la font rêver.»
et elle l'organise ce monde, et puis elle recule, elle le fragmente, elle se retourne, elle sort..

sur une photo (échange entre mes voisins, qui sont donc voisins et ont même thème graphique pour leur blog)
chanson, blues, ou contine ou un mélange,
« l n’y aura pas de printemps
pas d’ouest
pour le vieux cowboy,
il n’y aura que des regrets
……
et abandonné sous les ronces
un coeur, carcasse rouillée.»
et
«que sont nos yeux devenus»
ce qui brille dans la nuit, quand on marche, avance sur la route, à travers col, forêts.. vers la petite maison..
« Qu’est-ce qui brille dans la nuit ? Les flaques d’eau, une paire d’yeux de
bêtes, les piquets de clôture. Ce qui brille dans la nuit, ce sont les éclats
d’une nuit plus froide, plus profonde.»
prépare toi à venir 

et, enfin, un échange de photos et de textes
Danielle Masson, ci-dessous, nous livre une joyeuse et vive lettre de Trèfle, illustrée d'images de Paumée,
«Un petit tour incognito au marché… il me faut trouver de nouvelles pensionnaires pour le poulailler, car je manque de compagnie.
Et là, une cage, je ne vous dis pas... Le moyen de transport idéal pour au moins deux nouvelles poulettes...»
et
Brigetoun-Brigitte-Célérier, http://jetonslencre.blogspot.fr/2012/05/les-vases-communicants-8-mai-2012.html chez et sous une photo de Danielle, chantonne un petit lamento pour des fleurs très écloses sur du bois nu (et je remercie Danielle d'avoir généreusement accueilli cela, qui ne fût sans doute pas le plus beau succès de son blog)
«elles sourires brouillés, elles radieuses, encore, elles charmantes, soumises, à la merci d'un souffle, sous la cruelle caresse du soleil..»

11 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Merci pour ce travail impressionnant et ces lectures impressionnées, il en reste donc beaucoup à découvrir !

Pierre R. Chantelois a dit…

La magie des mots passe par les auteurs et auteures eux-mêmes et à travers d'autres vases communicants - par l'auteure de ce blogue. Une capacité de rendre compte hors du commun.

Xavier a dit…

Merci à vous.
Très bon week-end.

Sabine Huynh a dit…

Merci Brigitte ! Et maintenant j'ai envie de relire tous les textes... Bonne fin de semaine !

arlette a dit…

C'est toujours un plaisir de se plonger dans les textes ,de capter une phrase un mot en écho de son jour
Bravo et Merci pour ce moment privilégié

Sabine Huynh a dit…

Et je viens de relire votre recension, Brigitte ! Quel plaisir que ces collages photographiques aussi !
(Je me demande si je devrais fournir sur mon site ces quelques mots sur la genèse de mon texte : Anne Franck dans les nuages - nuages se dit [ananim] "ananime" en hébreu, d'où Ana Nime... ?)

Brigetoun a dit…

Sabine merci pour la précision (et honte de mon inculture une fois encore)

jeandler a dit…

Pour un esprit enrhubé (sic)
quelle présence, quelle recension
où personne n'est oublié ! Il faut avoir pour mener à bien une telle chose avoir l'esprit pas si embrumé que cela et connaître parfaitement les ficelles du métier, si l'on peut dire. CQFD.

JEA a dit…

je vous prie de ne voir aucune désobligeance dans cette question
mais
Anne Franck
ou
la Anne Frank ?

Gérard a dit…

Tu m'impressionnes par le travail abattu, tu ne dors jamais

Sabine Huynh a dit…

:) Anne Frank, bien sûr ! Pardon pour la coquille et merci de l'avoir repérée !

@Brigitte : comment ça, inculture ? C'est seulement grâce à mon travail que je connais deux ou trois choses concernant l'Holocauste.
Bonne soirée, à bientôt !