commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juin 22, 2012

quelques notes


un violon qui monte en caresse douce et tendue, une explosion de croches, absent mais présent, l'écoute des quatuors prussiens de Mozart par les Talich pour accompagner repassage, au risque d'emballements, de fer glissant allègrement sans souci des faux plis
une lassitude précoce, un chapeau, le soleil de la cour, la prière aux olives, le discours de Stockholm de Simon, et la fin du Canard Enchaîné, avec repiquages de vieux disques de blues et jazz Nouvelle Orléans, avec Hendrix à Monterey, avec de la musique de cour chinoise
entrée dans absence somnolente avec la beauté inouïe de Schubert, Matthias Goerne et la Belle Meunière,
vaquer un peu avec Janacek et Bella Ciao – chercher un malgache, abandonner, sortir d'autres disques dans l'odeur de camphre des tiroirs - des retrouvailles, la diversité des rythmes qui viennent en lisant les noms, abandonner
la musique c'est aussi la radio qu'on n'écoute pas, l'horreur des bruits dans les magasins et ascenseurs
la musique officielle et officieuse dans les rues et les monuments ou églises d'Avignon comme de partout, et ma flemme grande
la musique ça pouvait être la silhouette d'Ozawa dirigeant, sa danse comme d'un lutin décalqué d'une gravure ancienne, une magistrale symphonie fantastique, autrefois, au théâtre des Champs-Elysées – la descente lente, assez pour être attente cérémonieuse, dans les tréfonds de l'Ircam, et la contemplation du plafond pendant que les sons tournent – ce temps ancien où Avignon signifiait aussi théâtre musical, où les platanes des Célestins accompagnaient Lévinas ou Aperghis – un après-midi dans une pinède provençale, sais plus où, Sobel et les bandes des vieux magnétophones se chevauchant jusqu'au silence – la transe de la première venue en France des tambours du Burundi - Chopin et un très ennuyeux concert auquel j'étais conviée par des amis du pianiste - les premières fêtes de la musique, sans grandes scènes, où cinquante groupes, ou solistes, se succédaient le long de mon cheminement rue du faubourg Saint Honoré – les trois soeurs d'Eötvös au Chatelet et le nô visuel – le petit concert ambulatoire l'année dernière, ou était-ce l'année d'avant dans la nuit de ce séminaire près de Toulon – regarder William Christie diriger ses jeunes chanteurs depuis le déambulatoire en haut de la grande salle de la Cité de la Musique et voir les sons sur son visage – aux temps de mon adolescence, les concerts presque privés, au sous sol de Guimet, et se trouver sur le seuil de la musique indienne la plus savante – le velours orange du violoncelle de Yo Yo Ma -– la grande scène devant le Tage dans la nuit de la fête des oeillets et notre danse - la chambre d'hôpital, la lutte contre le corps, les calmes, et les opéras de Berlioz avec une attention fluctuante – et....
la musique ce sont des choses que je ne veux pas mépriser - au nom de quoi - mais qui me sont étrangères, et qui, j'y suis bien résolue, le resteront
la musique ce sont des communions, et cet agacement, ou cette horreur, qu'est le fait d'être à côté, totalement à côté, et soumise à..

et ça a été ne plus supporter d'être coincée entre les bribes qui venaient du concert organisé par radio Nostalgie place Crillon et les basses qui allaient venir vers ma cour depuis la scène rock organisée par la mairie sur les allées de l'Oulle, partir, dans les rues d'Avignon avec des arrivées trop tardives ou le contraire, et quelques plaisirs, dont ferai grâce aux fidèles qui ont bien voulu passer par ici, s'ils ne sont pas déjà partis.

8 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Pour ma part, le véhicule qui transporte la musique jusque dans mon antre de travail, c'est l'Internet. Écouter la Suisse, la Belgique, la France, le Québec, Londres, Rome, les musiques d'hier et d'aujourd'hui, de l'Orient au Moyen-Orient. Je suis À la recherche du temps perdu.

arlette a dit…

Le pire et le meilleur ....
"La musique... Elle prenait en charge ses souffrances, ses frayeurs , ses nostalgies transmuées par elle en une aspiration sans fin " phrase lue hier soir, de François Cheng (Quand reviennent les âmes errantes )
coïncidence dans les ondes

Dominique Hasselmann a dit…

La Fête de la musique ressemblait souvent, hier soir, à du vacarme.

Et, à propos de l'Ircam (je reconnais votre descente dans ses entrailles), quand on est arrivés au 104 pour "l'installation", elle était déjà terminée !

Michel Benoit a dit…

Enfin, j'écoutais du rock-and-roll de mon lit...
:D

jeandler a dit…

Trop de souvenirs pour que la Musique soit belle...

joye a dit…

Et moi, je te note 20/20.

JEA a dit…

radio nostalgie ? des spécialistes pour lui faire sa fête et une grosse tête à la musique...

Gérard Méry a dit…

La musique te lasse...ou le bruit