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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, octobre 19, 2012

Parcours de l'art au cloître Saint Louis en trop de photos


Suis partie, vers seize heures, sous ciel gris et belles petites rafales de vent,

vers le cloître Saint Louis dont la fontaine dégorgeait des racines blanches (oeuvre d'Isa Rabarot que je retrouverai ensuite) premier signe du parcours de l'art.

Dans la salle du rez-de-chaussée (où la lumière est assez rare pour que mon sacré appareil, que ne sais comment discipliner, s'arme automatiquement du flash au grand dam des reflets et lumières intempestives sur l'image) trois grandes toiles à l'entrée de Nicolas Karagiannis (j'aime très modérément)
sur le programme très attaché au romantisme en général, au sublime, au baroque même, je reste convaincu que tout reste à faire dans tous les domaines. Je m'attache beaucoup à la pensée de Joseph Beuys, pour l'art et même le reste.... ce qui est relativement ouvert (sourire)

du côté de la rue, deux ou trois de Nicolas Coquema (trois Nicolas dans la salle)
sur le programme Comment décrire mon travail ? Comment rester simple ? C’est égoïste mais mes toiles parlent toutes de moi, de mon enfance, de mes souvenirs, de mon amour, de ce que je suis. Elles sont comme moi, désorganisées et pleines d’imperfections. Elles sont déchirées, photocopiées, assemblées, colorées, pleines de mots, d’images ou de photos prises.
Son site http://www.coalas8.com (où son nom n'apparaît pas)

En face, trois hauts panneaux de Max B

«Je consacre la plus grande part de mon énergie à la peinture. J'ai travaillé nuit et jour pour aller à la rencontre de moi-même, mais aussi celle des autres, pour être heureux, participer à et de la vie...Pour essayer de me libérer de cette inépuisable angoisse de l'obscur, à la recherche continue du Trait Libre, qui, partant du noir, vient à nos yeux s'offrir et s'unir à la lumière..." "Peindre, c'est voyager avec l'invisible du déjà vu et le jamais vu du visible..." "Il ne faut pas être peintre, il faut peindre.» sur http://www.galerieaustrale.com/crbst_17.html

Sur une longue planche centrale, Claire Beillard a posé la série des «À la coque» coquetiers en porcelaine et oeufs textiles - grand charme, amusement pris à les détailler, raffinement

Au départ il y a la matière…Le coton, le feutre, la soie, la dentelle, la faille, le lin, la laine, le tweed…toutes ensemble constituant une base simple et riche d’exploration.
Effilocher, teindre, étirer, coudre, surpiquer, des petits bouts, des rebus, reconstituer de ces déchets une noblesse, une véritable identité voilà le défi !
Puis de là naît le volume, la mise en espace….

J'aime la série des organes de 2010 http://clairebeillard.com/art-textil/2010-2/ et le corps de 2009
sa série (exposée) des «À la coque» coquetiers en porcelaine et oeufs textiles, grand charme, amusement pris à les détailler, raffinement,
Aimerais avoir occasion et assez d'assurance pour ses chapeaux (une capeline en toile de jute...)

À la suite des Max B, trois panneaux lumineux (j'aime – curieux est ce l'âge ce goût qui m'est venu pour le figuratif ?) de Sofia Leconte Mitev
Au commencement de cette série de peintures sur toile, les ombres sont noires et opaques. L'ombre se matérialise et est tellement présente qu'elle efface la personne elle-même. Ces travaux ont depuis évolué, l'ombre est toujours présente mais l'artiste met maintenant également en avant la personne elle-même ainsi que son environnement. Le spectateur se retrouve dans la peau d'un voyeur qui "espionne", sans être vu, les passants. On se prend à créer des histoires autour de ces personnes, à percer leurs secrets au travers de leur démarche et leurs attitudes.
Sofia Leconte Mitev travaille depuis peu directement à l'acrylique sur photographie.
Pour lire, pour voir le reste de son oeuvre (architectures, villes de nuit), son site http://www.sofia-mitev.com

auxquels font face, un peu plus petits, les trois toiles de Tristan Alexandre
Ce qui m'importe c'est le style ou la touche alliée aux vidéos et non la mode du support. J'ai toujours trouvé mon style à travers les corps. Surtout les corps humains, de femmes.
son site http://www.tristan-alexandre.com avec des peintures vaguement préraphaélites sombres (comme les deux autres exposées) que, je l'avoue je goûte assez peu, des vidéos fort peu animées sauf, lentement, le péché, des courts métrages que j'ai nettement plus appréciés (qu'en fait j'aime) et création une vidéo sur le kabuki http://www.tristan-alexandre.com/fr/page_5376.html

Et, au fond, les panneaux très colorés (que n'aimait pas mon appareil) de Nicola Bonessa

Je suis attachée à la peinture pour... le vocabulaire qui lui est propre, le temps nécessaire à son élaboration.
Une peinture qui montre ses mécanismes, complexe et évidente à la fois, articulée dans le temps...

et, je vous en préviens, cela ne fait que commencer (beaucoup, beaucoup trop d'images, au contraire d'hier, et pourtant, sur le chemin du retour, j'en ai détruit une dizaine), parce que suis montée au premier étage

pour être accueillie, dans la galerie, par les bannières et les tableaux de Michel André (lui je l'aime)

Sur le programme Peintures-objets des entre-mondes.
surface, lisière, frontière se succèdent et se mêlent. Plongée dans la turbulence, où ces pseudo-figures soudaines affleurent de la physique peinture....

avec, sur le mur extérieur, les toiles de Nathalie Deshairs

sur programme … le corps humain flotte dans l'espace, c'est l'esprit qui se libère de toutes les contraintes, qui s'affranchit de la pesanteur.
Son site http://www.nathaliedeshairs.com avec les galeries de peintures et dessins tous de délicatesse

et, au fond de la galerie, deux petites toiles

et les panneaux de Marie-Agnès Plumelle
sur le programme .. Je puise mon inspiration dans la nature ou dans mon environnement quotidien... ne sont que prétextes à peindre, au plus juste de moi-même, dans un souci constant de trouver un équilibre plastique entre trait, forme et couleur.

Dans la dernière arche s'ouvrant sur la grande salle une fourrure si noire, si imposante, première des oeuvres de Haïdée Henry,

sur le programme … Un mouvement de bascule entre sensualité et érotisme, violence et tendresse, ardeur vitale et angoisse, entre l'être humain et l'animal.
oeuvres présentées sur http://www.be-art-website.com/?in=121

et sur le brun du mur du fond de la grande salle, trois de ses dessins.

Tout le mur de la salle, entre les arcades, présente les petits panneaux très séduisants beaucoup de Catherine Olivier

sur le programme Je constitue le dessin par la brûlure, le feu réchauffe et blesse à la fois... J'utilise les jeux de transparence pour révéler différentes qualités de présence...


sur le mur donnant sur le cloître, peintes, sous verre, encloses, les formes d'Isa Rabarot (déjà rencontrées émergeant de la fontaine)

sur le programme textile... expression de sa présence immuable au cours de la vie et par là-même témoin de l'effet du temps sur la matière, également le souvenir d'une mémoire collective, un hommage aux lavandières..

et puis, rêveurs, les grands

ou tous petits panneaux de Dorine Knetch,

sur le programme.... Les murs de notre maison, les limites de notre corps sont les frontières d'un monde intérieur inaccessible et secret... Nous ne montrons que des morceaux de nous-mêmes
son site http://www.dorineknecht.com/ des formes, des architectures en peintures et sculptures dépouillées, présentes

Enfin (mais nous n'avons pas fini), sur le mur du fond, près de la sortie, un grand triptyque pour lequel j'ai note le nom de Sophie Revault (me demande si je ne me suis pas trompée)
sur le programme J'ai accompagné un ami en deuil extrême en le photographiant puis en intervenant sur des tirages sur papier photocopie...
Couler la vie dans l'oeuvre et l'oeuvre dans la vie en donnant du sens fut une performance en soi.

un étage de plus,

un coup d'oeil dans les platanes (presque).

Tout le deuxième étage est voué à l'invité de l'année Tony Soulié, qui est également à la Galerie Ducastel

La peinture de Tony Soulié n'entonne nulle plainte. C'est une chevauchée sans commencement ni fin. Le tragique et le pathos s'effacent dans la saga de l'aventure aérienne. Le monde est là, il est partout, il est égal en beauté.
Il est sa propre manifestation, sa multiplicité de facettes. Nulle critique, nulle satire. Nul ressentiment surtout. L'âme spontanée serait sans révolte. extrait de la cavale des totems de Patrick Granville. - http://fr.wikipedia.org/wiki/Tony_Soulié

De grands panneaux dans la salle,

quatre plus petits, et plus fouillés, dans la galerie.

Descendre, sortir, saluer la petite coupole de Saint Louis

et les serpents, racines, boudins de fil d'Isa Rabarot, et prendre chemin du retour.

Constater que le vent a fait son travail... jouir de la beauté vivante du ciel.

Capturer, avec petit remord, l'image d'un groupe sympathique, après les marcheurs/acheteurs de la rue de la République.
Demander pardon aux visiteurs éventuels et courageux.

15 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

J'ai fait le parcours en entier. Sans sauter une seule toile ou une seule oeuvre. Des couleurs douces de Marie-Agnès Plumelle, aux petits panneaux de Catherine Olivier, aux formes d'Isa Rabarot. J'ai été très sensible aux oeuvres de Dorine Knetch. Certaines couleurs vives de de Tony Soulié font sursauter. Ses œuvres sont fort intéressantes. Et terminer votre parcours avec cette dernière photo (marchands de la rue et l'enfant qui pointe vers nous ne savons trop quoi) est un bel hymne à la vie.

Dominique Hasselmann a dit…

Tous ces peintres aiment l'écriture...

J'apprécie aussi le tableau "paysager", vers la fin, avec l'église, c'est de vous, je crois ?

Brigetoun a dit…

oui, et décidément très figuratif

jeandler a dit…

Du grand, très grand Paumée cette note. Douée pour le reportage. Très personnel mais si vivant, si alerte. Que l'on pardonne plus qu'aisément l'auteur. Mais de quoi, au fait ?. On en redemanderait.

Brigetoun a dit…

un très grand merci à toi

Michel Benoit a dit…

Excellent ! Merci !

Anonyme a dit…

Trop de photos?
Sûrement pas...
Merci pour ce splendide reportage.

JEA a dit…

vieux proverbe ardennais :
- "Si tu rencontres un chevreuil jouant de l'accordéon, rappelle-toi que la musique adoucit les moeurs et ne lui offre pas une décharge de plomb..."

DUSZKA a dit…

Somptueux ! MERCI !

Brigetoun a dit…

merci à vous parce que c'est un de mes plus beaux flops ce billet

Pierre R. Chantelois a dit…

Brigitte, un beau flop qui met en exergue la rareté et la richesse de l'esprit ou l'abondance qui abaisse l'esprit au ras des pâquerettes, mon choix serait rapide. La rareté, à un certain âge, nous accompagne plus fréquemment que l'abondance. Cela s'applique à moi bien évidemment :-)

Anonyme a dit…

Love what you are doing with the blog man!

Brigetoun a dit…

était dans les spams, je garde c'est trop joli

Brigetoun a dit…

pas si flop que ça d'ailleurs - devais être de mauvaise humeur

Coquema Nicolas a dit…

J'ai réctifié l'erreur, maintenant mon nom apparait sur mon site.

Un grand merci car j'aurais du y penser...erreur de débutant :)

Nicolas Coquema