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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, février 06, 2013

détournement


Ce serait une façade, en ma ville, dans un recoin, à l'angle de deux très étroites rues, aux jolis noms, rue des ortolans - qui ne parle pas des oiseaux, c'était la rue des jardiniers – et rue Dorée.
Ce serait une Brigetoun, qui se croit sorcière, repoussant façades, élargissant les rues, recommençant, recommençant, gommant, laissant l'air se ruer, des prés et des arbres, des bois et un petit étang, une route serpentant entre parcelles.
Ce serait passer entre vignes et verger, au long de la vallée, entre les croupes bleues.
Ce serait, au débouché de la route, une terrasse bornée de corps de ferme et balustres de pierre grise, les murs et la porte d'un château, rural, noble, bonhomme et orgueilleux.
Ce serait, un peu délabré, un peu dolent de trop d'ans et d'intempéries, un appareil rustique entre les nervures apparentes.
Ce serait une structure terrienne portant des ornements amples, soignés, urnes, guirlandes et cornes d'abondance en simple et ferme saveur.
En fait c'est une des portes, celle-ci plus ou moins condamnée, d'une école.
En fait c'était en 1637 la porte de la chapelle des religieuses de Notre-Dame.
En fait on ne le voit vraiment qu'au risque d'un torticolis, ou en biais.
En fait ceci est n'importe quoi (mais je m'obstine à le voir assez bien au centre d'un gros corps de maison de maître dans notre campagne)
Paumée que faisons-nous, on continue ? Oui ? Bon, cahin-caha

11 commentaires:

joye a dit…

On continue, sorcière bien-aimée !!

Pierre R. Chantelois a dit…

Comme j'aimerais me promener à Brigetoun Toswn. Les mots refaçonneraient les lieux et les murs deviendraient des livres à parcourir...

Dominique Hasselmann a dit…

1637, on s'en souvient : porte du temps.

tanette2 a dit…

Oui Oui on continue ...merveilleux voyage d'une porte condamnée à un gros corps de maison de maître...

mémoire du silence a dit…

Ce serait un cheminement sur les sentiers de l'histoire...
En fait on continue...

arlette a dit…

Et d'un coin de porte , une ouverture vers l'imaginaire ...
Nous te suivons en ce pays

jeandler a dit…

Retrouver les chemins d'antan
belle imagination
à travers les vignes et les clos
un survol cadastral qui voit loin
en avant.

Michel Benoit a dit…

En fait ce fut aussi la porte d'une loge maçonnique.

Anonyme a dit…

Je me permets d'observer que dans "brige-toun" on peut trouver : le "bridge", pont anglais, naturel et spontané reliant hommes et femmes inspirés par l'art et la culture ; le "tuono", la tonnerre italienne, qui de temps en temps explose dans les cieux de cet incontournable Midi de la France, que Brigitte nous amène tous les matins au petit déjeuner. De nord à sud, tout au long de cette ligne verticale passant par Paris, la présence bienveillante de Brigitte Célérier ne peut d'ailleurs nous distraire de la valeur poétique de ses lumineux textes littéraires.

JEA a dit…

sorcière et/ou fée ???

Gérard Méry a dit…

cornes d'abondance ce n'est pas n'importe quoi