Ce serait une façade, en
ma ville, dans un recoin, à l'angle de deux très étroites rues,
aux jolis noms, rue des ortolans - qui ne parle pas des oiseaux, c'était la rue des jardiniers – et rue Dorée.
Ce serait une Brigetoun,
qui se croit sorcière, repoussant façades, élargissant les rues,
recommençant, recommençant, gommant, laissant l'air se ruer, des
prés et des arbres, des bois et un petit étang, une route
serpentant entre parcelles.
Ce serait passer entre vignes et verger, au long de la vallée, entre les croupes bleues.
Ce serait passer entre vignes et verger, au long de la vallée, entre les croupes bleues.
Ce serait, au débouché
de la route, une terrasse bornée de corps de ferme et balustres de
pierre grise, les murs et la porte d'un château, rural, noble,
bonhomme et orgueilleux.
Ce serait, un peu délabré,
un peu dolent de trop d'ans et d'intempéries, un appareil rustique
entre les nervures apparentes.
Ce serait une structure terrienne portant des ornements amples, soignés, urnes, guirlandes et cornes d'abondance en simple et ferme saveur.
En fait c'est une des portes, celle-ci plus ou moins condamnée, d'une école.
En fait c'était en 1637
la porte de la chapelle des religieuses de Notre-Dame.
En fait on ne le voit
vraiment qu'au risque d'un torticolis, ou en biais.
En fait ceci est n'importe
quoi (mais je m'obstine à le voir assez bien au centre d'un gros
corps de maison de maître dans notre campagne)
Paumée que
faisons-nous, on continue ? Oui ? Bon, cahin-caha
11 commentaires:
On continue, sorcière bien-aimée !!
Comme j'aimerais me promener à Brigetoun Toswn. Les mots refaçonneraient les lieux et les murs deviendraient des livres à parcourir...
1637, on s'en souvient : porte du temps.
Oui Oui on continue ...merveilleux voyage d'une porte condamnée à un gros corps de maison de maître...
Ce serait un cheminement sur les sentiers de l'histoire...
En fait on continue...
Et d'un coin de porte , une ouverture vers l'imaginaire ...
Nous te suivons en ce pays
Retrouver les chemins d'antan
belle imagination
à travers les vignes et les clos
un survol cadastral qui voit loin
en avant.
En fait ce fut aussi la porte d'une loge maçonnique.
Je me permets d'observer que dans "brige-toun" on peut trouver : le "bridge", pont anglais, naturel et spontané reliant hommes et femmes inspirés par l'art et la culture ; le "tuono", la tonnerre italienne, qui de temps en temps explose dans les cieux de cet incontournable Midi de la France, que Brigitte nous amène tous les matins au petit déjeuner. De nord à sud, tout au long de cette ligne verticale passant par Paris, la présence bienveillante de Brigitte Célérier ne peut d'ailleurs nous distraire de la valeur poétique de ses lumineux textes littéraires.
sorcière et/ou fée ???
cornes d'abondance ce n'est pas n'importe quoi
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