Ai regardé ces
trucs dans un coin de ma chambre, les ai vus, vraiment, ai grimacé
Car j'avais
décidé de partir vers le nord, au pays de la gente dame, la gente
dame qui va en recherche de perfection, armée de papiers et de
pastels, qu'elle choisit, compare, teste.
Ai mis dans un
sac pour m'accompagner de mes défaites programmées des restes de
journées sombres, en petite offrande à la gente dame aux pastels, à
celle qui s'inspire de photos vues
sur internet, ou à
elle proposées, qui
dit
Les photos me
choisissent en fonction de leur capacité à me prêter des coups de
craie : ainsi, certaines teintes me sont immédiatement accessibles,
tandis que d’autres nécessitent un long temps de réflexion.
Certaines lignes s’encastrent parfaitement dans mes catégories
logiques, l’oeil tourne sur lui-même.
Et
oui, me souviens, en ces temps anciens où je m'y essayais, sans
vraiment essayer, par lâcheté, pour avoir une excuse à mon ratage,
c'était une photo qui déclenchait, et il y avait réflexion, non
c'est trop dire, il y avait début de réflexion, et me ruai, puisque
en fait c'est le geste qui m'était nécessaire, pour sortir du
rognonement intérieur, ou même de ma méditation lucide.
Et
puis les ai oubliés mes défaites, pour regarder la mer, les laisses
de mer, les alignements d'arbres, car j'allais au royaume de la gente
dame, pour goûter cet amour des couleurs qui lui fait les chanter,
cet amour des couleurs qui ne se satisfait pas d'une approximation,
et me souvenais d'un certain vert longuement traqué.
Car
j'allais vers ce désir de la gente dame, cet élan contrôlé
pour que vienne sur le papier sa vision, et pour cela bien entendu le
soin, le travail, ce qui l'amenait, récemment à dire : Me suis
perdue dans ma perspective, nausée à l’envi.
Repassez dans un mois.
http://colorsandpastels.wordpress.com/2013/03/18/gros-travaux-en-cours/
J'ai
fouillé dans une valise d'osier, ai retrouvé des boites, des
morceaux de pastels, car m'avait lancé défi la pensée de la gente
dame, ai retrouvé dans un tiroir des contrecollés, des blocs de
grandes feuilles de canson, un petit carnet, ai voulu... ai tracé un
vague dessin, comme sur une marge de cahier,
et
puis j'ai abandonné... j'ai dû constater cela, sans grande envie
d'y remédier : je garde cette désinvolture appliquée, cette
crainte de tenter réellement, de peur de constater mon incapacité.
Alors
je préfère admirer la gente dame, goûter le fruit de ses
efforts... et vous invite à le faire si vous n'êtes pas un habitué
des lieux.
Vous
verrez que vous en serez heureux, heureux des oeuvres, de remonter
(puisque le blog veut ça) dans leur conception, leur élaboration...
heureux des mots qui disent parfois sa satisfaction, plus souvent ses
interrogations...
et
vous apprendrez comme moi
que
sous la couleur il y a la forme
que
le choix des outils, des pastels, de leur qualité, fait partie de
l'oeuvre
que
la sensation peut être profonde
que
la persévérance est indispensable
que
le doute est nécessaire
que
les mains sont nourries de l'intelligence
que
de la déclinaison d'un thème naît le plaisir
et,
je ne sais si vous serez comme moi, mais en ce cas vous auriez
plaisir grand à vous enfoncer dans le mauve, les bleus du ciel de
bleu été
Brigetoun
sans grande volonté, remuant petites idées, profite paresseusement
de la parution, enfin (pour eux surtout qui ont vaincu petits ennuis)
vers vingt heures, vendredi, au moment où enfilais mes chaussures
théâtre, des deux derniers textes (Poivert et François Bonneau)
pour les vases communicants – qu'elle a lu avec grand plaisir
samedi matin pour les ajouter au billet du 6 avril
http://brigetoun.blogspot.fr/2013/04/pour-lamour-des-rites.html
(allez voir, c'est l'avant-avant-dernier) - pour en rester à ce cru
d'avril et reprendre sa contribution chez Claudine Sales. (contribution que je n'aime guère, mais tant pis pour moi, assumer)
Les liens du
jour
http://deboitements.net/spip.php?article355
on n'est jamais absent - Christophe Grossi, la dame de fer, pas
l'autre celle qui est morte, l'ancienne que l'on voit partout et
l'enfant
http://oeuvresouvertes.net/spip.php?article1945
sur Oeuvres ouvertes quand Julien Gracq se souvenait de ses visites
chez Breton
http://www.annajouy.ch/article-larvee-117054639
.html larvée, un des poèmes d'Anna Jouy, auquel, ne cherchons pas à
savoir pourquoi, suis spécialement sensible
http://diafragm.net/spip/spip.php?article1506
une liste de stations services par Séb Ménard
et j'en reste là
(arbitrairement, oh combien !) - pas certaine que cela leur amène
beaucoup de visite, compte tenu de l'étiolement inexorable de Paumée
- twitter pouvait être plus efficace s'il n'y avait eu cette
abondance torrentielle (au moins)
Et puis, bien sûr,
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3489
soutenir Publie.net... regardez tout ce dont vous vous privez.
4 commentaires:
Si nous pouvions appliquer à notre humeur ces couleurs de pastels, comme cela serait facile de faire basculer dans un certain optimisme notre caractère tout perdu qu'il est dans les zones d'ombre. J'ai découvert chez Colorsandpastels ces mots qui n'ont passé inaperçus :
que la sensation peut être profonde
que la persévérance est indispensable
que le doute est nécessaire
que les mains sont nourries de l’intelligence
que de la déclinaison d’un thème naît le plaisir
Pastelliser le monde...
Merci pour cette reprise ^^
Tout le monde pourra constater que vos jaunes sont lumineux.
J'aime suivre Paumée en Avignon, en Musique, en Lectures...
merci de venir tenir compagnie à Paumée le souffreteux
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