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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mai 01, 2013

Temps sans raison, pluie, et avalanche de photos... sans raison


C'est un temps sans raison, et les ruines pleurent d'humidité grise...

mais moi, je suis, sans raison aucune, frétillante de petite légèreté miraculeusement née de mes premiers pas ce matin.

Mon ami est rouge de froid...
mais l'est souvent rouge en fait, a abandonné la grille, s'est mis à l'abri, a plaisanté

Le petit salon de jardin est désolation trempée au bord de la rue...

mais les parasols font d'excellents parapluies, et, bien couvert, on pourrait en profiter pour rêver devant un café.

Les rues sont tristes et les tenues mornes, les marcheurs prennent l'allure d'errants dans un monde sinistré...

mais la place Pie est animée, assez, les marchands de riens sont sous bâches et les passants en prennent petit air de flânerie

Le temps est à l'automne, le fin fond de l'automne...
pourtant c'est presque la fin des asperges

les légumes sont printaniers, le melon d'eau parle de chaleur, les pommes de terre nouvelles se succèdent, et les fromages de chèvre redeviennent de saison.

Le mur végétal pleure dans l'ombre...

mais on rencontre des fouillis de végétaux heureux de cet ondoiement (chance... je n'ai pas besoin d'arroser)

et les plantes vagabondes prospèrent
Je me demande si celles-ci sont vraiment vagabondes, me semblent bien régulières..
Des graines jetées par la fenêtre ?

Les touristes ne pouvant fixer la lumière photographient ce qu'ils peuvent, désespérément, comme le manège vide....

mais ils sont là, intéressés, jeunes et vieux, stoïques.

Et si les terrasses sont désertes, si les serveuses fument assises sur une table ou blaguent de rien,... les renoncements se font sculptures.
J'étais décidément de fort bonne humeur ce matin, pas au réveil pourtant, ne sais ce qui m'a pris, peut-être, lu juste avant de me décider à franchir mon seuil, le dernier des dialogues de Christine Jeanney et son parfum d'ironie teinté de fausse absurdité, comme un écho à Dubillard (non imitation, mais parenté, au moins pour moi) «toujours le même», allez voir c'est là : http://christinejeanney.net/spip.php?article653

8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Vous êtes donc bien rentrée et la neige s'est transformée en pluie...

Pierre R. Chantelois a dit…

Ballade sous la pluie... notre Terre a des comportements bizarres. Il fait beau à Montréal, il pleut à Avignon. Entre temps, nous découvrons accompagnés d'une pluie fine une tranche de vie sous un jour sans soleil. L'enchantement de découvrir persiste.

Michel Benoit a dit…

C'est tout à fait ça et la végétation aime mieux que nous... !
Bon premier mai !

Danielle a dit…

Mieux la joie sans raison que les raisons de pleurer ! Ça en devient comique à force ce temps d'automne au printemps : le printemps par antiphrase ? Je vais aller chercher le soleil dans le nord.

arlette a dit…

La raison ! n'a pas besoin de raison pour s'épanouir
et" les renoncements qui font sculptures "est du meilleur cru
Merci de ton regain

Gérard Méry a dit…

J'ai aperçu un parapluie...fermé

Brigetoun a dit…

j'ai eu droit à pluie en suspension, pas averse forte quand suis sortie (pas folle)

Fardoise a dit…

Du monde tout de même dans les rues. La pluie ne décourage pas le touriste, c'est vrai que le soleil est arrivé, tout de même.