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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juillet 15, 2013

Festival – jour 9 – calme - plaisir d'Etant donnée à Villeneuve


petit tour pied nu dans la cour, cheveux en broussaille et les dernières forces des roses - lassitude délicieuse

décommander voiture gentiment proposée pour aller déjeuner à Villeneuve afin de dorlotter carcasse (repas à ma mode, au calme), appeler un taxi en tout début d'après midi, 

se faire déposer devant la collégiale, profiter un peu du charme de Villeneuve

jusqu'à la chartreuse, mon but, puisque la seule raison de cette promenade était de venir voir - comment s'en priver - Étant donnée, le résultat partiel, mais quelle belle partie ! (essayé d'en parler dans files d'attente spectacles) de ce travail suivi d'un peu trop loin pour mon goût, passionnant (et puis les deux jeunes femmes Cécile Portier et Juliette Mezenc sont belles, intelligentes et émouvantes – amicales de surcroît, et le travail de Stéphane Gantelet aussi réussi qu'intrigant pour l'ignorante que je suis) http://www.kisskissbankbank.com/etant-donnee

Plaisir de l'atmosphère calme, détendue. Pour attendre le début du spectacle (et zut un moment de panique ridicule et sans suite) se promener dans trois salles devant les installations de Alexandra Loewe et, si j'ai bien compris, le collectif La Fracture numérique (n'ai pas tenté les puzzles)

Ai rapté deux photos (j'espère être pardonnée) sur


Etant donnée est une interrogation poétique sur nos traces numériques, qui prend la forme d’un projet artistique hybride : - c’est une énigme à regarder jouer en performance scénique mêlant installations plastiques et multimédia ; - c’est une fiction transmédia sous forme de site web, où il sera possible de naviguer entre les textes, les «traces» des performances et installations, et bien d’autres dispositifs.

Progressivement s’est construit un personnage, qui s’est révélé être une femme. Elle est née de l’exploration des bases de données de l’INSEE et de l’INED, de tâtonnements dans diverses études (marché, rendus de sondages, d’enquêtes), d’errances dans d’innombrables sites web (proposant force diagrammes et lectures critiques des statistiques). Cette femme, à qui un nom (lui-même issu des statistiques) fut donné, on l’a vu vivre et évoluer pendant quelques mois sur le net. Puis elle a disparu. Et c’est au moment où on la retrouve, ignorant tout de son antériorité, que commence Étant donnée.




ou s'appuyer sur Duchamp pour partir du « contrat » suivant : « Étant donnée une femme retrouvée nue, amnésique, à “rhabiller” de toute sa vie grâce aux données numériques collectées sur elle à ce jour. »

bon, ça c'est un rien schématique, mais il y a le site pour suivre recherche, avoir le synopsis du spectacle (allez-y voir)... et puis il y a la beauté passionnante, délicate de ce qui est montré, avec le soutien, l'apport, l'aide de Stéphane Gantelet et, de plus loin, de ceux qui ont participé au projet directement ou à d'autres parties de cette recherche foisonnante... il y a la beauté délicate et passionnante du spectacle, à leur image (et me souviens de l'accord de ceux qui avaient assisté cet hiver à la préfiguration, et j'étais heureuse de l'accueil qu'elles semblent avoir reçu en Russie).
Tout ceci je l'avais préparé avant de partir – en fait j'ai été impressionnée par la perfection de ce qui est, maintenant, toujours une recherche, mais aussi un spectacle. Dès le début leur présence, debout, encadrant l'écran (qui sera le support du complexe mais clair travail de Stéphane Gantelet, avec inclusion d'une vidéo de Alexandra Loewe je crois et de l'avancée dans les rues de Pierre Ménard avec Google street view, entre autres éléments divers et évidents) leur présence et leurs voix au moment de la découverte du corps de la femme, le texte tranquille, neutre, créent une ambiance un peu mystérieuse, accrochent l'attention..
Un spectacle, un texte précis mais sensible, sans tapage (le très beau texte sur le sang, entre autres)
Plaisir quand l'amitié s'allie à un accord sincère.

Discussion avec le public.... Les ai embrassés et suis sortie fumer trois bouffées d'un cigare vite abandonné (regardez ce qui est autour de la bonne femme)

Interviews pour Radio-Campus.... et me suis laissée, avec joie, persuader de les suivre autour d'une grande table, boire et discuter.... et de profiter d'une des voitures (celle des Portier) qui gagnaient l'Isle sur Sorgue pour se baigner avec les enfants (attendaient à Avignon). Je savoure chaque minute de cette chance que j'ai.
Ne rien faire, jeter des photos, pas assez, ne pas repasser, profiter de la fraîcheur descendant dans la cour, écouter la retransmission de la lecture de Living de Nordey à partir d'extraits du journal de Julian Beck, attendre la nuit, et le feu d'artifice, parce que j'aime ça, parce que surtout mon adresse me contraint à y assister.
Mais comme ceci est vraiment trop long, mettrai images éventuelles dans billet ci-dessous.

7 commentaires:

Pierre R Chantelois a dit…

Je sens que vous retrouvez progressivement la forme. Et j'espère que ce débat avec Radio-Campus que j'écoute à l'occasion par la magie de l'Internet

Dominique Hasselmann a dit…

On peut donc s'évader d'Avignon ?
Des noms que je connais...

J'ai écouté hier soir "Le Masque et la plume" sur France Inter : Peter Handke + Stanislas font toujours débat !

Brigetoun a dit…

et Shéda autour de notre table dans le jardin à Villeneuve aussi, j'étais un peu seule avec Stéphane Gantelet à avoir aimé (3 contre 2) les autres y allaient le soir

ACC a dit…

Quelle chance d'avoir pu voir Etant donnée. J'ai suivi et soutenu le projet à distance, à la mesure de mes capacités.

JEA a dit…

des attestations écrites en portent les preuves : j'ai déjà été taxi pour l'un ou l'autre film
ce serait un honneur et un plaisir de rempiler, le temps d'un festival, en étant votre taxi discrètement officiel
(compteur exclu)

Brigetoun a dit…

merci, mais je ne voudrais pas infliger cela à vos nerfs dans l'intra-muros !

Gérard Méry a dit…

trois bouffées ? au prix que çà coute !!!