Ce fut un jour pour lequel
n'avais pas d’appétence...
pas de fortes réserves
non plus d'ailleurs... et m'en suis allée, dans la ville
sous un ciel qui aurait
été morne sans le vent qui le bousculait, sans jamais parvenir à
le dégager, mais en ouvrant des zones de lumière, parfois d'azur,
m'en suis allée au long
des travaux de Joseph Vernet,
yeux ou appareil un peu
flous, dans la lumière blanche et vague sur les feuillages qui
entrent peu à peu dans l'automne
souriant aux baies, aux
anges, sans désir d'accrocher le jour,
étonnée un peu de
n'avoir aucune crainte, cette fois encore, de cet examen qui a
débouché pour tant d'amies sur la sidérante horreur – ne sais ce
qui provoque chez moi cette insouciance, limitée à ce seul point -
et m'en suis revenue, confortée, yeux s'ouvrant peu à peu, prenant possession de ce que je trouvais, de la rousseur
des feuilles avec
lesquelles jouaient les petites rafales qui chahutaient le ciel,
de ce que je voyais, des
angles durs du macadam martyrisé, des gravillons luisant sourdement
comme du mica,
jusqu'à la fin de mon
trajet, la place, l'antre.
6 commentaires:
Les travaux et les jours...
Il va falloir quand même balayer toutes ces feuilles !
ça a remplacé l'arrosage en plus pénible
Feuilles rousses ou pavés gris en vrac comme les jours qui passent
et le regard plus attentif quand la vie belle est là tout simplement
Trajet automnal toujours bien décrit et photographié.
Autant en emporte le vent.
les feuilles mortes se ramassent à la pelle
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