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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, novembre 17, 2013

quelques photos à la volée


Or doncques, jeudi en fin de matinée, yeux dans l'éblouissement du ciel, coeur content, m'en suis allée vers la gare

pour constater que, si décidée étais, que j'avais mal regardé ma montre, pour me traiter d'imbécile, et attendre bien benoîtement, et fort longuement, devant un café qui se refroidissait lentement.

Et puis presque deux jours, où n'ai rien fait que suivre, en parfaite harmonie, mais sans guère d'effort, ma brillante, responsable, chaleureuse cadette d'un peu plus d'un an, qui conduisait, se réunissait, etc...
et une Brigetoun qui n'a commencé à se sentir et dire lasse qu'en arrivant en gare d'Avignon vendredi soir et en commençant à suivre la rue Vernet, qui était fatiguée, mais sans plus, et joyeuse, en partant aux halles samedi matin, et qui, depuis son retour desdites Halles, chargée bien inutilement comme une vieille ânesse, n'est plus bonne à rien, en panne devant les mots, retapant quatre fois chacun de ceux qu'elle copie, pêchant infructueusement dans ce qu'on appelle son crâne, en quête de mots à mettre sur les photos, photos prises en roulant, conservées quand n'étaient pas des petites merveilles d'abstraction sans nerf ni ossature.
Donc, simplement, en localisant quand le peux, train jusqu'à la voiture à Pierrelate (juste pour avoir, moi aussi, ma photo de centrale - enfin non pas juste pour ça)

monter vers la Lozère à travers paysages que j'aime, que n'ai pas tenté de saisir, trop occupée à entendre parler du nord Vietnam et d'un superbe voyage, d'une nombreuse descendance, de la beauté de Mons, et à échanger petites choses de la vie, commenter la beauté des nuages dans lesquels nous nous enfoncions, la résignation qu'il faut avoir pour suivre les camions d'un lacet à l'autre, la saleté qui envahissait le ciel, la beauté de la marqueterie des essences dorées, rousses sombres – et disions que c'était presque digne de l'Amérique du nord mais je ne tentais pas de les prendre - la nuit qui tombe si vite de nos jours..

une nuit dans le simple, impeccable, hôtel qui est notre préféré à Marvejols (avec l'amabilité efficace et non envahissante des tenanciers, et la simplicité sans mauvais goût du cadre), un gros dîner, Gailly préféré à la recherche de mots pour le vase de décembre...

le plaisir d'un ciel furtivement radieux pour le petit déjeuner, et le cigare fumé dans le courant d'air entre bâtiments...

et puis la zone commerciale de Marvejols pour petits cadeaux, monter à Saint Germain, 

et avant le déjeuner, pour la plus grande joie de celui que visitions, route, et route, route, un peu au hasard, avec, en allant vers Séverac le château, neige fondue, puis neige non fondue – me contenter de regarder, heureuse de cette beauté, un pré où elle avait tenu, dans un fond, et où paissaient quatre chevaux, l'important était la main avec laquelle je jouais et de parler des chevaux avec celle qui conduisait -

passer, sans descendre de voiture, sous le château, repartir vers le déjeuner, juste au moment où la neige a cessé de tomber -

ce moment où au dessus d'un plateau, au loin, entre un nuage si gris qu'il semblait bleu et les nuages rampant sur le sol, le soleil filtrait, et semblait jeter ses derniers rayons – le salut de la neige près des sommets.
Un déjeuner avec des gens biens, et Brigetoun, pendant que les autres se réunissaient, passant, heureuse, l'après midi avec le groupe de compagnons de notre frère – tendresse pure et parfois amusement
Et puis le retour vers la nuit et le Rhône, les gares fermées et ma soeur insistant pour ne pas me laisser sur le quai désert et froid de Pierrelate et me déposer à Montélimar ... 

Samedi, les halles, être servie gentiment et rapidement, sortir, aimer le ciel, rentrer avec bras de plus en plus douloureux et rencontrer, en haut de la rue Saint Etienne ma voisine, refuser son aide, sauf pour l'escalier.
Et voilà que les mots me sont venus, nombreux, peut-être trop.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Mons et Marvejols réunis dans le même billet de votre main, c'est un triple bonheur. Merci.

Dominique Hasselmann a dit…

Vous avez ramené de la neige...

cjeanney a dit…

voilà, j'ai ce qu'il me faut pour aujourd'hui : " l'important était la main avec laquelle je jouais"
(et c'est bien :-))

Brigetoun a dit…

gratitude grande ô amis persistants

Elise a dit…

les mots sont venus et peut-être, j'espère, l'épaule douloureuse s'est-elle tue

jeandler a dit…

Marvejols était avant l'autoroute giscardienne sur la route de nos vacances... Souvenir d'un pique-nique improvisé assis sur les marches de l'église au milieu d'une troupe de jeunes pour nos plus grand plaisir.

Claudine a dit…

quel beau voyage. Les photos de la route sont très belles et j'ai vu dernièrement un ciel de nuages bleus comme les vôtres. A bientôt.

danielle a dit…

C'est beau l'arrivée de l'hiver dans les couleurs encore de l'automne. Comme ça respire !

tanette2 a dit…

"passant heureuse, l'après-midi.. tendresse pure et parfois amusement...." doux moments engrangés pour les jours plus tristes...

Gérard Méry a dit…

souvent une petite place pour un étalage de poisson

Pierre R Chantelois a dit…

Vous partiez vers vers la Lozère, je quittais vers Charlevoix. Avec votre appareil photo. Avec le mien. Et vos chroniques de voyage nous offrent un monde à découvrir avec une poésie qui vous est si particulière. Du charme à revendre.