à mes moments de
lucidité, samedi après-midi, et quand je n'étais pas passionnée,
ou intéressée par ce que lisais, j'ai enregistré, pour les poser
ici, quelques photos prises ces derniers jours, sans avoir
spécialement idée de leur chercher un sens quelconque, artificiel
ou non.
Jeudi, jour de petit vent,
de belle lumière, de petites fleurs gelées, de courses détendues
aux halles, d'attente devant le reste du tas pour soupe de poisson
pendant qu'on pesait mon cabillaud
vendredi soir opéra avec
départ dans une nuit de mistral hurlant, déchaîné, qui pendant
l'entracte du concert, après aux étoiles de
Duparc, que j'avais écouté avec un vague plaisir fatigué par la
journée, et la création de Telperion et Laurelin, idylle
à l'aube des mondes entendu
avec une politesse déçue (j'attend autre chose d'une création
qu'un mélange de romantisme digéré et de musique de film, même
plutôt agréable), pendant l'entracte donc, sous les yeux des quatre
ou cinq fumeurs blottis contre les portes en verre, balançait les
guirlandes des arbres et la corolle de lumières s'évasant au dessus
des cabanes avec une force acharnée, en une danse presque
inquiétante – en seconde partie, même énergie, et jubilation du
public y compris Brigetoun (si agréable de sentir autour de soi les
gens heureux et de l'être avec eux) dans l'exécution de la messe en
ut de Beethoven, par l'orchestre, quatre bons solistes et un choeur
formé à partir de plusieurs choeurs amateurs (amateurs mais de fort
belle qualité)
samedi, au petit matin, vent bruyant, regarder deux petits pots gisant devant
porte de la cuisine, séparés des mottes et plantes, vérifier que
le nouvel haubanage de l'olivier fou, qui avait rompu ses amarres
vendredi pour s'avancer et s'étaler au sol, tenait toujours, remplir
de feuilles un nouveau sac de 20 litres, et, comme le vacarme
s'endormait, sortir dans des rues où je pouvais marcher toute
droite, où les rafales ne s'emparaient des feuilles que trop
brièvement pour que je puisse saisir leur danse, chercher un châle
que je n'ai pas trouvé, des jambières que j'ai trouvées, quelques
broutilles, et débusquer enfin dans le marché de Noël le savonnier
pour compléter ma petite collection-provision (surtout de savon
miracle auquel aucune tache ne résiste).
Que
ce dimanche vous soit bon, ô vous qui passez ici.
15 commentaires:
Merci !
Le vent semble se calmer...
Pourvu que ça dure...
(Pour ce soir...)
Vous avez raison , le Savon de Marseille, c'est une pure merveille...Si rare....
rare ? que non ! mais là il a une grande variété de Marseille, d'Alep, de petits savonniers et ce savon détacheur
Belles images au gré du vent ...et combien d'autres encore que l'oeil attentif cueille pour la mémoire
Merci pour ce Bon Jour
Merci de vos voeux et de nous avoir passé un savon.
Quelle aubaine : du savon de Marseille et du vrai !
Et le plaisir opéra...
la photo avec les guirlandes dans la nuit ressemble à un rêve épinglé (et le savon qui détache tout, à un souhait qu'on ferait à une fée) (comme celui du panier qui se remplit tout seul de vivres) (ou celui du poisson miraculeux que le pauvre pêcheur relâche, sûr que c'est lui sur la photo (ou donc son frère)) (la magie plane sur paumée :-))
je t'assure il est fabuleux, et j'étais ennuyée de ne as retrouver le savonnier parce que n'en avais presque plus - Marseille et Alep on en trouve à la pelle mais lui, non
Je regardais ces feuilles abandonnées par le vent, dans les rues d'Aix, et elles apparaissent dans vos images … Même rêverie où je les retrouve.
MERCI Brigitte. J'ai cherché et trouvé votre savon sur internet (l'Univers Oriental).
Pour rentabiliser les frais de port j'en ai commandé 3: un pour moi, un pour ma fille et le troisième sans destinataire précis. 5 min plus tard, je reçois un mail d'une amie qui, pour une petite fête, propose que chacun fasse un (tout) petit cadeau à un autre participant tiré au hasard!
C'est la première fois que je mets un temps ... négatif(!) pour trouver une idée!
J'ai découvert ce savon miracle, il y a peu, je ne saurai plus m'en passer...
Il fut bon...et froid ce dimanche nous le savons...de Marseille
Je passe lundi et non dimanche, mais le dimanche fut bon et le lundi pas mal. Et de passer amène quoi qu'il en soit le sourire.
Je vous trouve bien courageuse de sortir ainsi par heure aussi tardive. Ou plutôt de rentrer par heure aussi tardive ;-)
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