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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, janvier 28, 2014

Ma petite vocation

Jour un peu plat, ordinaire, petites occupations...
Je décide : cela me convient...
je me souviens qu'enfant, quand j'ai connu Paris, je répondais à la question habituelle et stupide,
- que voudrais-tu faire plus tard ?
- Poinçonneur de métro.
Mais pas n'importe où, à Louise Michel ou dans une autre de ces stations que leurs utilisateurs peuvent considérer comme réservées à leur seul usage, où les passants sont assez rares pour devenir petit événement - juste ce qu'il faut pour rythmer le temps.
Et je me serais installée avec un petit thermos, et, posée à terre, sous mon strapontin, une pile de livres... quelques bonbons aussi à laisser fondre dans ma bouche pour aider à la concentration, ou accompagner la dérive rêveuse de mon crâne.
Mon, ou ma, collègue d'en face aurait le Parisien ou je ne sais quel autre journal, et me lirait les nouvelles, d'une voix qui rebondirait sous la voute - comme si la courbe avait été calculée avec exactitude pour que le son me parvienne à moi seule - les dernières nouvelles, que nous méditerions, et commenterions avec des longs intervalles de méditation paresseuse, dans le vide, sauf quand je déciderais de ne pas entendre, ce qu'habitué, ou résigné, il (elle) tolérerait.
Et quand, des années plus tard, Gainsbourg, a chanté le poinçonneur des Lilas je l'ai accueilli avec une petite grimace fraternelle.


12 commentaires:

Anonyme a dit…

Voilà ce qui explique que vous soyez devenue cette merveilleuse "poinçonneuse du quotidien".

chri a dit…

Ou balise des jours...

Brigetoun a dit…

merci à vous deux.
Mon drame les poinçonneurs ont disparu et il m'a fallu avoir autre ambition

Dominique Hasselmann a dit…

En ces temps-là, le "Parisien" était "libéré"... et Poinçon est devenu depuis le nom de deux sociologues qui s'agitent dans le désert comme Charlot !

Michel Benoit a dit…

Et tu n'es point sonneuse non plus... :D)

Brigetoun a dit…

:)) moquez vous de ma vocation contrariée

Anonyme a dit…

Pinçon, Chasse-Clou, Pinçon ... !!! (ils chantent peut-être alors dans le désert lointain de cette ligne Gallieni-Levallois où officie notre hôte)

Lavande a dit…

A cette question rituelle des adultes "qu'est-ce que tu veux faire plus tard?", une amie de ma fille avait mis au point une réponse qui coupait court à tout commentaire: "médecin légiste dans une morgue".
(en fait elle est devenue architecte!)

marcopolette a dit…

Quel lieu magnifique sur votre première photo ! Ça vous ressemble, ces couleurs franches et ces lignes douces...

La Mère Castor a dit…

Louise Michel... C'est là que j'allais prendre le métro pour aller au lycée... Contente de retrouver un des beaux platanes d'Avignon.

Gérard a dit…

...heu ! il reste peut-être des places de dames pipi...ho pardon !

Brigetoun a dit…

il y a trop de passage.. et de travail