M'en
suis allée, dans l'après-midi, humeur un brin morose, mais sous
belle lumière et petit vent frais fouettant qui me brouillait la
vue, vers le cloître Saint Louis
parce
que j'avais été vu l'annonce sur le site de la Mac'a
http://mac-a.quoideneuf.over-blog.com/article-image-par-images-sebastien-fau-122648898.htm
(alertée par un billet de Fardoise
http://encrer-le-monde.over-blog.com/2014/02/image-par-images-exposition-de-sébastien-fau.html)
de l'exposition de Sébastien Fau Image
par images au
cloître Saint Louis...
parce
qu'après avoir regardé quelques uns de ses clips
sur http://www.sebastien-fau.com,
en avoir goûté beaucoup certains, être indifférente à d'autres,
mais être surtout assez fascinée par la «fabrication»,
l'animation image par image à partir d'oeuvres, plutôt que de
servir de la 3D, et être, dans ma petite recherche sur internet,
tombée sur ces ateliers avec des adolescents
http://portesdutemps2013.chateaudespeyran.fr/tag/sebastien-fau/
et aimer leur travail
j'avais
envie de voir ce que donnait l'intention affichée sur le site :
Dans
sa pratique habituelle de l’animation, l’artiste crée des
dessins, peintures ou sculptures qui servent de supports aux films.
La technique utilisée implique la destruction de l’œuvre
plastique à des fins audiovisuelles. C’est ce processus fatal que
l’artiste tente d’enrayer et c’est bien le propos de cette
exposition: offrir au regard à la fois des films d’animation et
des œuvres plastiques, non pas comme des outils servant de décors
aux films mais plutôt comme un prolongement de l’œuvre
audiovisuelle, à moins que le film soit le prolongement des œuvres
plastiques.
Au
rez de chaussée, de grandes sculptures de bois, et mon goût pour
cette matière,
une
frise de petits dessins et un grand panneau sur lequel un arbre se
transformait lentement, devenait papier peint, d'où émergeait un
arbre...
et
surtout la jubilation, longuement dégustée, toute morosité noyée
dans un sourire, des films réalisés pour Canal +, un monde
meilleur, plaisir de voir un serpent de fleurs jaunes ondoyer
dans un pré, un champ de lavande bleuir rang après rang (la musique
et le rythme accompagnent avec allégresse), des fleurs danser, se
regrouper, des laisses de mer se froncer en dessins, des boules de
sable renverser des tours de sable disposées en lignes serpentines,
des buches s'aligner, se tronçonner comme saucisson, se recomposer,
diminuer de taille, des tas s'élever, devenir constructions, des
cairns s'élever au bord d'un ruisseau, penser souvent aux
installations de Robert Dautais http://rogerdautais.blogspot.fr
, qui prendraient vie joyeusement,
aimer
un peu moins, tout en admirant la gaité joyeuse, et le travail
incroyablement minutieux et long que cela représente, la sculpture
de légumes, et leur danse. Et être navrée de ne pouvoir en garder
trace
Au
premier étage, des sculptures de bois et verre, de grands dessins...
et
au deuxième, des clips, des animations en pâte à modeler,
des
dessins affichés sur le mur proche de l'entrée, de la place, des
tables pour des ateliers.
Navrée
de ne pouvoir rendre le plaisir de cette visite.. navrée d'y avoir
consacré trop de photos.
Et
pour aggraver mon cas, sur le chemin du retour, dans les rues
peuplées par le samedi après-midi, me suis consacrée aux jeux des
platanes avec la lumière et les ombres.
5 commentaires:
"Images, images", c'est aussi un livre de Roger Caillois... (mais, comme lui, vous auriez pu mettre un "s" à la première de toutes celles amassées !).
sauf que dans le titre de l'exposition justement il n'y en a pas, puisqu'il s'agit d'assembler patiemment une image par une image pour faire l'image plurielle qui vit sur l'écran
@ brigitte célérier : j'avais saisi...
J'ai constaté la même chose en regardant mes photos. Je penses qu'il est tout simplement impossible de figer son travail qui est le mouvement. Il semble qu'il peut donner vie à tout.
J'aime ce monde de créations
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