Prendre couffin, racler le
reste de volonté disponible, sortir dans la ville parcourue par
mistral de force adolescente,
sous le ciel bleu, avancer
couffin au bras et doigts dans les oreilles dans les rues baignées
d'animation sonore (mystère : qui a fait croire aux commerçants que
cela attirait qui que ce soit ?), dans la gaité d'une ville en
vacance, sillonnée par les premiers groupes cornaqués..
halles et petite foule
(sans doute juste un peu moins que demain) acheteurs, touristes,
commerçants souriants de plaisir affairé
être attirée en sortant
par la vue d'une botte de foins, et retrouver amis et la fête des
salades – admirer leur production avec tout le détachement
nostalgique de la gourmande de verdures pour qui c'est maintenant
souvenir du temps où elles n'étaient pas déconseillées par
carcasse...
et rentrer, un sac pendant
à un coude, le couffin à l'autre, les doigts dans les oreilles en
approchant de l'antre, bousculée par moments par le souffle un peu
froid de l'air.
Un peu sonnée, un peu
crevée, prendre un moment, et puis rangement, cuisine, un poco
ménage avant de sombrer en sieste engloutissante
N'émerger que pour lire
un peu du numéro du Canard sur Vive les vieux ! et retrouver, loin
de notre monde, la comparaison par Monsieur de Saint Simon entre
grands d'Espagne (avec tous les rites, privilèges, droits et
devoirs) et ducs de France.
Une billet d'un prodigieux
intérêt.
7 commentaires:
Fête des salades ? Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ?
Journée épuisante pour moi, suis rentrée vidée sans courage pour regarder mes photos. La gueule du Saint Pierre !
Privée de salade ! Quel dommage pour les Avignonnais.
Miam!
grand merci à vous (je me demande comment fait le Saint Pierre)
un peu comme si j'étais avec toi!
ah oui, je vérifie.. tu n'es pas vraiment là
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