Jour de ciel gris, de
petit froid au coeur, de presque tiédeur aigre, de toux montante, de
colère tapie,
en tirer autorité
suffisante pour entrevue avec gérant (petit problème sans grande
importance mais stagnant et dénoué) – et porter lessive chez
blanchisseur
rencontrer un rêve de
jardin simple, petit enclos de curé ou de banlieue, de haies de
troènes ou de buis, de petit bassin d'eau verdâtre, d'allées sages
et de gravier dans les souliers, de paisible retrait
entrer dans l'image, y
trouver sandales pour patauger et sabots trônant sans gêne, les
enlever en maugréant des blancs coussins, les ranger avec les
galoches dans les casiers de bois usés, puisque humeur fainéante,
voir que plus loin les petits nains s'activent afin sans doute de se
nettoyer du mépris dans lequel on les tient, choir à plat dos sur
la chaise longue, draper le rideau-serviette autour des épaules et
du cou, s'abstraire
dans une musique
presqu'inaudible, rêvée, avec des jaillissements, des pizzicati,
des emballements, et des silences, un peu du Dies Irae de la
Symphonie fantastique de Berlioz, une voix qui perce le ciel dans un
passage d'une cantate d'Alessandro Scarlatti, et puis une tarentelle
pizzica (merci Wikipedia) qui fait tressauter, mêle, images et idées, qui me laisse
amorphe, lasse, absente.
sortir de l'absence en fin d'après midi et, tasse de thé, en main regarder le ciel bleu pur qui me domine.
4 commentaires:
Un rêve de jardin pour réchauffer le petit froid au coeur et terminer dans une musique douce avant de regarder le ciel bleu, une journée agréable en somme ...
grand merci Tanette de me tenir compagnie
Il y a des jours, comme cela, où même le beau temps n'incite à rien de précis.
J'avais cité Scarlatti mais il s'est, apparemment, enfui : Berlioz le remplacera aujourd'hui !
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