goûter le plaisir de
ronronner un peu dans l'air calme contre le mur, maintenant que le
soleil touche presque le sol de la cour, et ne la transforme pas en
four
une rencontre avec un
étrange conducteur sur une route que je suivais, aux alentours de
Cholet et Maulévrier, pour fixer mon attention pendant que
j'écoutais les interventions des représentants de la Commission
européenne, du Ministère de l'intérieur, de la Cimade, de l'ECRE,
du forum des réfugiés et d'Amnesty International devant commission
des affaires européennes de l'Assemblée, au sujet du régime de
l'asile.. et se demander si ce n'est pas de cette rencontre que je me
souviendrai
Le soir venant, m'en suis
allée vers le rendez-vous que me donnait mon billet avec une
marionnette nommée Zazie (plusieurs en fait) au Théâtre du Chêne noir.
dans un spectacle de la
Compagnie Dominique Houdard à partir du roman de Queneau, ou plutôt
à partir du spectacle d'Evelyne Levasseur adapté du roman et d'une
interview de Queneau par Marguerite Duras pour l'Express...
alléchée par ce qui en
était dit dans ce passage d'un article de la Marseillaise, repris
sur le site du théâtre
http://www.chenenoir.fr/programmations/saison-d-hiver-2013-2014/article/zazie-dans-le-metro
Pour représenter
l’insolence, la naïveté, la curiosité, la franchise,
l’égocentrisme, l’intrépidité de Zazie, cette gavroche
provinciale, Dominique Houdart et Jeanne Heulin manipulent non pas
une, mais dix-huit marionnettes. Jeanne Heuclin, jolie dame aux
cheveux gris, lui prête voix et on entend une gamine effrontée,
candide, boudeuse, chagrinée. Dominique Houdart, en père Queneau
indulgent, lui offre le refuge d’un corps et d’une barbe de
patriarche. Si vous ajoutez que cette marionnette multiple se glisse
en tiers dans le dialogue entre l’écrivain Raymond Queneau (joué
par Dominique Houdart) et
l’écrivaine Marguerite Duras (jouée
par Jeanne Heuclin), vous aurez une idée de la densité de ce
spectacle : magie de la manipulation, rigueur des mouvements, beauté
des accessoires, virtuosité des voix, maîtrise des changements à
vue.....
photo
provenant du site de la compagnie http://d.houdart.free.fr/zazie.php
(qui comporte une petite vidéo)
En
fait, j'ai aimé Jeanne Heuclin, surtout en Marguerite Duras, qu'elle
n'essaie d'ailleurs pas d'imiter, sauf pour l'assurance tranquille et
tranchante, presque toujours en voix de Zazie, et de sa mère, sauf
parfois quand elle se croie obligée de masquer trop ostensiblement
sa bouche... mais est-ce le désir de multiplier par trop les
marionnettes (de toutes tailles) qui jaillissent du paquet de
cigarette, d'une tasse, de la cravate ou de la poche de Queneau, qui
se posent sur le petit castelet etc.. peut être aussi le jeu si
bonhomme qu'il en devient étiré de Dominique Houdard, cela se
traîne un peu et j'ai été prise, un moment de bâillements –
légèrement dommage (ou était-ce moi ?, je ne crois pas, les
applaudissements étaient alanguis)
un
retour dans les rues qui, un peu après huit heures, n'entrent pas
encore dans la nuit.
et, en
prime, Queneau parlant de Zazie
10 commentaires:
J'aime les yeux de paille du tracteur...
moi aussi - raison de le fixer..
et j'aime votre incroyable fidélité
Oh ces ocres que vous nous offrez ! Magnifiques. Et de l'été.
ce monsieur au tracteur me fout les chocons, il va se renverser s'il n'a pas de poids par derrière...un accident qui attend son moment !
Ouille youille youille !
avis de spécialiste - moi je me demandais surtout comment il voyait où il allait
Si j'avais su, j's'rais pas venue, dixit Zazie.
bah dans l'ensemble si
l'asile donné aux plantes par la roche, aux marionnettes par les objets, et au tracteur par la route: une histoire de droit d'asile chez vous.
J'aime beaucoup ton monstre de la deuxième photo. Cholet et Maulévrier mon chemin quand le vais en Vendée.
Christine :)))
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