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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, avril 18, 2014

Sourire, rencontre et rendez-vous


goûter le plaisir de ronronner un peu dans l'air calme contre le mur, maintenant que le soleil touche presque le sol de la cour, et ne la transforme pas en four

une rencontre avec un étrange conducteur sur une route que je suivais, aux alentours de Cholet et Maulévrier, pour fixer mon attention pendant que j'écoutais les interventions des représentants de la Commission européenne, du Ministère de l'intérieur, de la Cimade, de l'ECRE, du forum des réfugiés et d'Amnesty International devant commission des affaires européennes de l'Assemblée, au sujet du régime de l'asile.. et se demander si ce n'est pas de cette rencontre que je me souviendrai

Le soir venant, m'en suis allée vers le rendez-vous que me donnait mon billet avec une marionnette nommée Zazie (plusieurs en fait) au Théâtre du Chêne noir.

dans un spectacle de la Compagnie Dominique Houdard à partir du roman de Queneau, ou plutôt à partir du spectacle d'Evelyne Levasseur adapté du roman et d'une interview de Queneau par Marguerite Duras pour l'Express...
alléchée par ce qui en était dit dans ce passage d'un article de la Marseillaise, repris sur le site du théâtre http://www.chenenoir.fr/programmations/saison-d-hiver-2013-2014/article/zazie-dans-le-metro
Pour représenter l’insolence, la naïveté, la curiosité, la franchise, l’égocentrisme, l’intrépidité de Zazie, cette gavroche provinciale, Dominique Houdart et Jeanne Heulin manipulent non pas une, mais dix-huit marionnettes. Jeanne Heuclin, jolie dame aux cheveux gris, lui prête voix et on entend une gamine effrontée, candide, boudeuse, chagrinée. Dominique Houdart, en père Queneau indulgent, lui offre le refuge d’un corps et d’une barbe de patriarche. Si vous ajoutez que cette marionnette multiple se glisse en tiers dans le dialogue entre l’écrivain Raymond Queneau (joué par Dominique Houdart) et
l’écrivaine Marguerite Duras (jouée par Jeanne Heuclin), vous aurez une idée de la densité de ce spectacle : magie de la manipulation, rigueur des mouvements, beauté des accessoires, virtuosité des voix, maîtrise des changements à vue.....

photo provenant du site de la compagnie http://d.houdart.free.fr/zazie.php (qui comporte une petite vidéo)
En fait, j'ai aimé Jeanne Heuclin, surtout en Marguerite Duras, qu'elle n'essaie d'ailleurs pas d'imiter, sauf pour l'assurance tranquille et tranchante, presque toujours en voix de Zazie, et de sa mère, sauf parfois quand elle se croie obligée de masquer trop ostensiblement sa bouche... mais est-ce le désir de multiplier par trop les marionnettes (de toutes tailles) qui jaillissent du paquet de cigarette, d'une tasse, de la cravate ou de la poche de Queneau, qui se posent sur le petit castelet etc.. peut être aussi le jeu si bonhomme qu'il en devient étiré de Dominique Houdard, cela se traîne un peu et j'ai été prise, un moment de bâillements – légèrement dommage (ou était-ce moi ?, je ne crois pas, les applaudissements étaient alanguis)

un retour dans les rues qui, un peu après huit heures, n'entrent pas encore dans la nuit.
et, en prime, Queneau parlant de Zazie

10 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

J'aime les yeux de paille du tracteur...

Brigetoun a dit…

moi aussi - raison de le fixer..
et j'aime votre incroyable fidélité

Isabelle Pariente-Butterlin a dit…

Oh ces ocres que vous nous offrez ! Magnifiques. Et de l'été.

joye a dit…

ce monsieur au tracteur me fout les chocons, il va se renverser s'il n'a pas de poids par derrière...un accident qui attend son moment !
Ouille youille youille !

Brigetoun a dit…

avis de spécialiste - moi je me demandais surtout comment il voyait où il allait

jeandler a dit…

Si j'avais su, j's'rais pas venue, dixit Zazie.

Brigetoun a dit…

bah dans l'ensemble si

Christine Simon a dit…

l'asile donné aux plantes par la roche, aux marionnettes par les objets, et au tracteur par la route: une histoire de droit d'asile chez vous.

Gérard a dit…

J'aime beaucoup ton monstre de la deuxième photo. Cholet et Maulévrier mon chemin quand le vais en Vendée.

Brigetoun a dit…

Christine :)))