Sommeil qui fait des
loopings, tours dans le noir, ouvrir volets sur aube vers quatre
heures, quelques pas dans la fraîcheur sous ciel bleu pale grumeleux
de nuages fins comme tulle vers 5 heures, pigeon roucoulant, retours
sous couette résolus....
éveil – harnachement –
départ dans la ville qui porte traces de la nuit,
sous un ciel que les
nuages rongent, sous une lumière filtrée,
en débattant seule avec
les journalistes entendus dans mon assoupissement, les traitant, du
haut de ma sagesse et ma science, de sots adeptes de l'image, des
petites histoires, incapables de lier la montée d'un pays à
l'approfondissement de la pauvreté de ses laissés sur rives...
sommeil, activités
ménagères sans lendemain, crâne faisant tourner vaguement son
vide, vent secouant petites fleurs et branches, brassant les couches
grises et blances du ciel...
repêcher dans housse un
chandail de laine fine pour départ en début de soirée vers
l'opéra, Cav. et Pag.,
le vérisme dont je ne
raffole pas, mais pourquoi pas, et puis j'ai réalisé que c'était par principe emportée par mon peu de goût pour Bellini et autres plutôt que par connaissance, deux histoires de crimes passionnels,
la mort d'un homme, Turridu (Jean-Pierre Ferlan) tué par Seng Hyoun
Ko en Alfio dans Cavalleria Rusticana de
Mascagni,
la
mort d'une femme, Nedda (Brigitta Kele), et un homme, Silvio (Armando
Noguera), tués, en public, par Jean-Pierre Furlan (ressuscité en
Canio) dans Pagliacci de
Leoncavello
actions
que le metteur en scène, Jean-Claude Auvray, comme il l'avait fait à
Orange il y a quelques années, avec une autre distribution et un
autre chef (ce soir c'était Luciano Acocella), a transposé, sans
recherche forcenée de l'audace, du dix-neuvième siècle aux années
1950, reliant néo-réalisme et vérisme..
image (de Paillasse) postée sur
tweeter au nom du théâtre après la représentation de dimanche
Et ma
foi j'ai vraiment aimé la musique de Mascagni, même si elle
tonitrue souvent, les airs populaires qu'elle semble s'incorporer, la
voix de Nino Surgiladze qui chante e joue Santuzza, le couple de
femmes qu'elle fait, jeu et voix, avec Svetlana Lifar dans le rôle
de Mamma Lucia, et le premier de ses duos avec Jean-Pierre Furlan.
mise
en scène beaucoup plus colorée et ouverte pour Pagliaci, bel
abattage (et toujours bon chant) de Seng Hyoun Ko en Tonio, et la
voix et l'émotion que trouve Jean-Pierre Furlan, surtout à la fin, dans le rôle de Canio, Paillasse
mais
une nette préférence pour le premier opéra, et pas seulement parce
que exaspérée par un voisin envahissant je me suis déplacée pour
me retrouver, regardant et écoutant le second, debout, sur le côté.
5 commentaires:
Vous... cavalez toujours autant à l'opéra !
Photos très nettes...
j"avoue mais une sur dix (autres jetés sans remord)
Un voisin envahissant peut-être se croyant à Madame Sans Gêne...
Cavalleria ? rien à voir avec le Cavaliéré
Se laisser entraîner par la musique en toute chose
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