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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, septembre 16, 2014

Ciel fantasque sur la ville et voyage imaginaire

A l'heure de l'éveil lent de ma conscience du jour, trombes d'eau sur la cour.

M'asseoir, me consacrer avec autant de soin que le pouvais à des paperasses, petites formalités ennuyeuses mais importantes,
et sortir, lors d'une éclaircie pour poster une lettre recommandée
avec un retour sous une pluie solidement installée.
Après le déjeuner, sortir dans la cour, dans chaleur tendre, sous ciel bleu layette, lire en quiétude..
et puis tenter d'ajouter une petite station au voyage imaginaire, aux «ce serait» pour les Cosaques des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com – lui trouver un côté un tantinet scolaire, laisser reposer pour écouter ce que dit Cazeneuve présentant sa loi qui veut lutter contre le terrorisme et risque d'en profiter, comme partout, pour nous limiter... au moment où le ciel, changeant brutalement commence à tonner, avant déchaînement du vent - bambou se balançant, gouttières glougloutant, lumière fasseillant, Brigetoun se recroquevillant et petits grêlons venant heurter la vitre de ma chambre.. 
sortir en courant pour ouvrir en grand l'évacuation de la cour, regarder, en sursautant à chaque éclair, l'eau boueuse (et pleine du détergent utilisé pour la cour supérieure, mes mains le découvriront plus tard) monter inexorablement, la voir brusquement s'infiltrer, lentement, insidieusement d'abord, puis avec de plus en plus de rapidité, 
et ne pas arriver à la bloquer avant qu'elle descende la marche de ma chambre, me précipiter pour enlever tout ce qui est au sol, sauf la natte qui est maintenant bien imbibée, passer ensuite une heure trois quart accroupie avec une grosse éponge et un grand saladier (limite de ce que j'avais la force de porter une fois plein) pour évacuer ce mélange d'eau et d'un peu de mousse qui me fait les mains rugueuses... pendant que la cour et la salle sèchent lentement.. fermer les volets comme barrière supplémentaire en entendant un tonnerre lointain.. et tenter de récupérer.
En rester là, mais terminer en reprenant un des précédents «ce serait» paru chez les cosaques.
Ce serait - 2
Nous nous serions perdu, ou je le croyais, en flânant dans les rues d'Amsterdam cet après-midi là.
Nous parlions un peu de tout et de rien, comme on le fait quand la rencontre est désirée, se révèle agréable, mais que l'excitation de la découverte se calme, se mue en un plaisir confortable, diffus, sans que l'on en soit parvenu à la complicité silencieuse ou au compagnonnage serein, quand l'on tâtonne un peu pour trouver les sujets qui peuvent amener un échange, sans confrontation dangereuse mais sans unisson ennuyeuse et stérile.
Nous avancions, je regardais, yeux furetant, glissant, s'arrêtant sur un détail un peu caché, une joliesse furtive, en m'intéressant plus ou moins aux explications qui m'étaient données sur ce que nous traversions, sur ce qu'elle aimait et voulait me montrer, me faire voir mieux qu'en passant.
J'étais lasse, un peu soule de cette excursion hors de mon petit monde clos sur ma solitude.
Et au coin de cette petite rue, de ce petit canal, filant tout droit vers une barre de maisons très éloignée, pas exactement une fine tranchée d'eau, mais si étroit qu'il semblait invraisemblable que puisse s'y glisser quelque embarcation que ce soit, le long des quelques péniches amarrées, je me suis arrêtée, me suis appuyée contre la rambarde, les yeux ravis par les grandes surfaces vitrées qui se succédaient d'une façade sombre à une façade colorée, fenêtres légèrement différentes dans leurs formes et dimensions, mais où couraient, de l'une à l'autre, comme pour alléger les bâtisses, en faire simple support pour cette vie, le ciel, les arbres, les pignons des maisons que nous longions.
Longue ligne de façades devenues transparentes, ou plutôt irréelles, à force de renvoyer, opaques et solides, le reflet de la réalité.

10 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Quand les forces de la nature se déchaînent, on est bien peu de chose... J'espère que vous n'avez pas eu de dégât irrémédiable ! La rose à du avoir bien peur ....

Brigetoun a dit…

merci - il semble que non, suis intervenue à temps - quant à la rose elle est morte depuis longtemps

Dominique Hasselmann a dit…

L'eau, comme un apprentissage des Pays-Bas...

Brigetoun a dit…

souvenir il y a très longtemps, en mon enfance, d'un débordement autrement grave aux Pays Bas

lanlanhue a dit…

écrire le quotidien... il pleut :-) bonne journée brigitte

arlette a dit…

Et tes débordements intempestifs paraissent la suite de ton voyage imaginaire...
Tu enchaînes avec bonheur

Brigetoun a dit…

heureusement que ce n'est pas le quotidien - vivre avec sol en eau je n'adore pas

jeandler a dit…

De la pluie ? Vous avez dit de la pluie ? Comme c'est bizarre.

Michel Benoit a dit…

En ce qui concerne les rez-de-chaussée, les égouts débordant, la qualité de l'eau inondant était nettement moins "détergente"... !
:D

Brigetoun a dit…

et je viens de me trouver devant la porte bloquée de ma banque (besoin de virer argent de compte à compte et avait eu du mal à avoir un rendez-vous, il va falloir que j'attende la semaine prochaine) parce que la commande électrique kaput
retour, numéricable Avignon kaput itou;..
bon c'est rétabli, mais quand nous avons un orage, nous nous faisons choses en grand

désolée pour ton eau non détergente (ma cour dégueulasse mais j'attends que ça sèche)