marcher sous le triomphe
du bleu dur de lumière
qui fait chanter les
feuilles
marcher face à la plaque
de bleu dur de lumière
où jouent les fils
anarchiques
avancer sur les pavés où
ricoche la lumière
exaltée par les ombres
l'hiver a déshabillé de
leurs bouquets les lampadaires
leur nudité proteste en
croix
l'hiver a repoussé les
fauteuils et tables
qui contemplent les
chalets usurpateurs
et le mat des futures
guirlandes sépare les aigles
et leur met dans le bec
chiffons amers.
Ma journée de paresse
vaguement affairée, avant un départ à l'orée de la nuit, pieds
cahotant avec les talons de mes bottes sur la calade de la rue
Peyrolerie
pour retrouver, au Chêne
noir, Diderot et le neveu
mis en scène par Jean
Pierre Rumeau
avec Gabriel Le Doze (dont
j'ai trouvé le jeu, un instant au tout début, un peu trop vieil
acteur au long métier, un peu trop habitué aux tournées.. mais
cela n'a pas duré, j'avais tort sans doute) et Nicolas Vaude dans
celui du neveu, qui en fait parfois beaucoup, mais pas tout à fait
trop, qui est musical dans ses gestes, et dans les modulations de sa
voix.
photo provenant du site
du théâtre
Et puis il y avait
Diderot, les moments de révolte enchâssés dans les jeux d'esprit
du dialogue, et ce merveilleux fou indigne qu'est Rameau le neveu..
que frère Denis, pour le rendre si humain, ne désapprouve pas tant
que le dit le philosophe.
Brigetoun, dans cette
compagnie aimée, se tordait les pieds en rentrant, en pensant à se
replonger dans les débats entre Jacques et son maître pour rester
dans même registre (plutôt que dans le théâtre).
Les lumières de l'opéra
étaient encore allumées, Mireille d'Avignon n'avait pas fini son récital...
14 commentaires:
La Mireille, elle se fait la voix pour un plus grand meeting de Sarkozy ?
va se la casser - elle fait une tournée
(ai lu, par hasard, qu'elle était très dépitée par le flop relatif du retour de cet homme - bon avec Poutine elle a une valeur plus solide)
Paumée mon cher ton plus beau four depuis longtemps
pardon te demande
En ce dimanche matin un peu de nostalgie avignonnaise me surprend en pays alréen mais heureuse de parcourir votre billet reflétant de si belles couleurs avignonnaises.
On parle donc encore de morale de nos jours. Rare instant.
" On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte ; et l'on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère."
Le neveu de Rameau.
Flop ? Avec quelques photos d'Avignon aussi belles ???
ma sale habitude d'avoir humeur assortie au temps !
Giacometti créa "l'homme qui marche"... s'il vous avait rencontrée, il aurait créé "la femme qui marche en Avignon"
Cette avignonnaise bien plus attachante, séduisante, intelligente et pertinente qu'une dénommée Mireille "chevrette du Vaucluse"
;-)
c'est gentil… mais du côté voix - je chante faux, irrécupérable.. et je m'entends
Ne chante pas .... pitié
Traversé tes domaines ce jour en grande pluie périlleuse et itou à Toulon
et là je n'y étais pour rien.. juste regardé la pluie tomber
...Fils du frère ou du beau-frère, de la sœur ou de la belle-sœur, par rapport à l'oncle ou à la tante...ha bon ? un peu mon n'veu !
belle inspiration des prises de vue, beau rythme des réflexions accolées, le tout donnant envie de voir ce spectacle.
quand même, le Neveu de Rameau mis en scène par J.-P. Rumeau, cela fait rêver !
sourire
je n'avais pas réalisé - oui
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