Réveil crâne presque
dégagé mais yeux en refus de s'ouvrir complètement, frissons et
migraine
Prise température – ah
oui, tout de même – téléphoner au secrétariat de petit
toubib, rendez vous en tout début d'après-midi vendredi pour
décider de mon départ ou non samedi matin
Ne rien préparer, sauf
une liste de ce qui me sera nécessaire pour passer plusieurs jours
cloîtrée, vérifier qu'aucun des billets, sauf celui acheté
mercredi pour le retour, n'est remboursable (ne pas savoir exactement quelles sont les conditions du dédit pour le studio)
se recueillir un instant
dans la navrance de faire faux bond à ces si gentes personnes
qu'allais retrouver, dans le souvenir de la possibilité de découvrir
en vrai le Concertgebouw d'Amsterdam (avec espoir que mes hôtes
trouvent quelqu'un pour profiter du billet), de ce qui aurait pu être
à Paris :
- les nègres de Genet mis en scène par Robert Wilson, http://www.festival-automne.com/edition-2014/robert-wilson-les-negres (si grande envie, et voir que le Figaro s'est fendu d'une mauvaise critique ne fait que la renforcer) à l'Odéon
- la mission de Müller mise en scène par Thalheimer -http://www.colline.fr/fr/spectacle/la-mission à la Colline
- Rameau maître à danser par William Christie et ses arts florissants http://www.citedelamusique.fr/francais/evenement.aspx?id=14038
et de ce qui aurait dû
être mon Avignon avant le départ, vendredi soir (regrets un peu
moindres)
http://www.chenenoir.fr/programmations/saison-d-hiver-2014-2015/article/le-trip-rousseau
journée un peu lunaire,
avec fièvre faisant le yoyo
reprendre, faute de mieux,
un peu de mon voyage fictif pour les cosaques http://lescosaquesdesfrontieres.com/
Ce serait 9 –
en Groningue
Ce serait en février,
saison de terre brune et de squelettes d'arbres roux dans le gris du
ciel.
Ce serait, au départ de
Delfzijl, suivre l'Hogelandsterweg, suivre, regarder, laisser, sur la
piste cyclable qui avancerait à courte distance à droite de la
route, quelques cyclistes qui, dans cette plaine immensément plate,
nous sembleraient héroïques, même si les distances se révélaient
moins grandes que le pensions.
Ce serait dépasser
quelques grosses fermes, grands bâtiments accroupis sous leurs toits
sombres, les boqueteaux où se blottissent les maisons de Nansum, et
puis quitter la route pour nous enfoncer dans Holwierde, en
traversant un lotissement, tâtonnant pour découvrir le village et,
sur son terp, la sage église de briques beige et rose sombre, son
toit de tuiles assorties et son clocheton d'ardoises...
Ce serait, au niveau d'une
grosse ferme, rejoindre la route nationale pour continuer toujours
plus au nord, et pendant que nous longerions des champs, des fermes,
une grosse auberge, je sentirais le sommeil me gagner, et abandonnant
mon chauffeur, le laissant conduire en paix, je me laisserais glisser
sur le siège jusqu'à trouver une position presque confortable pour
m'enfoncer dans une absence.
Ce serait me réveiller
dans un paysage de terre, d'immenses éoliennes, de grandes grues, de
hangars, de quais et d'eau grise, à Eemshaven, circuler un moment
dans les allées du port, admirer, grelottant un peu en vague
crainte, cet univers auquel me sentirais désespérément étrangère,
avoir l'envie irréaliste d'en être, et puis regagner la route,
traverser Uithuizermeeden, sourire à la sirène qui nous
accueillerait au centre d'un rond point, à l'entrée dans le
village, sirène que nous retrouverions sur le mur de quelques
maisons, et à Uithuizen, dormir sous une frise d'écureuils et de
coeurs réservée à ma seule chambre... ne sais ce qui figurerait
sur les murs de celle du chauffeur, j'ai oublié de le demander.
7 commentaires:
Tous mes vœux pour votre santé et votre voyage à Paris si alléchant.
On vous souhaite un prompt rétablissement ... Et beaucoup de soleil !
Ce serait dommage ...
Un billet pour Tobrouk.
Retour en bonne santé.
IL est étrange que cetLe pièce du Chêne noir s'appelle "le trip"...
On espère vraiment qu'il pourra avoir lieu !
Rousseau était souvent en plein trip, non ? vu par Voltaire… sauf quand il disait du mal des frères philosophes ou écrivait la lettre sur ies spectacles
...rien n'est impossible avec la SNCF, allez on y croit ! !
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