(hum, passez votre chemin)
Or donc, vendredi soir, le
billet des vases installé et attendant minuit, m'en suis allée à
l'opéra, pour un concert désiré,
pour entendre l'orchestre
et les choeurs de l'opéra, sous la direction de Samuel Jean, de
l'enfance du Christ de
Berlioz.
avec
Nicolas Courjal – basse – dans le rôle d'Hérode
Ô misère des rois !
Régner et ne pas vivre
!
A tous donner des lois,
Et désirer de suivre
Le chevrier au fond des
bois !
Yves
Saelens – ténor - dans le rôle du récitant et celui du centurion
Marie
Gautrot – mezzo soprano – chantait Marie
Ô mon cher fils donne
cette herbe tendre
A ces agneaux qui vers
toi vont bêlant ! (ô Berlioz
j'aime ta musique et passablement ton texte, mais là c'est peut être
beaucoup demander à un nouveau-né, il est vrai extra-ordinaire) et
Thomas Dolié – baryton – Joseph
Comme
je suis décidément un rien marmotte et que j'avais dû faire des
efforts pour ne pas tomber dans de courtes absences, ai voulu prendre
un café à l'entracte – même s'ils ne sont vraiment pas bons là
– et en l'absence de café j'ai tenté, ce que n'avais jamais fait,
surtout seule, le champagne – un tiers de flute m'a suffi mais
c'est un bonne recette, et j'étais ragaillardie pour la
fuite en Egypte et l'arrivée
à Saïs, avec le plaisir de
retrouver la voix que j'ai préférée, celle de Geoffroy Buffière –
baryton basse – qui chantait les courts passages de Polydorus dans
la première partie - dans le rôle du père de famille, l'ismaélien
généreux, et surtout, introduit par lui
Pour bien finir cette
soirée
Et réjouir nos hôtes,
employons
La science sacrée
Le pouvoir des doux
sons !
le
délicieux trio de la harpe et de deux flûtes, qui fait regretter
que Berlioz n'ait guère écrit de musique de chambre, en dehors des
mélodies.
Saluts,
plaisir,
retour
dans vent...
vivre le samedi
en pensant cumulus (une coupure de courant, peur qu'il ne se soit pas
remis en marche) – plaisir de l'eau chaude le dimanche matin,
lessive, lavage cheveux, ménage, pas envie de sortir malgré la
lumière, alors musique puisque, quand
nous étions entré dans le hall de l'opéra, les ouvreurs, des
membres de l'orchestre, tiraient de grands paniers et nous
remettaient dans une enveloppe blanche le cadeau de l'orchestre, pour
nous remercier d'être public fidèle ou occasionnel et pour marquer
le soutien de l'opéra d'Avignon à l'appel de la FIM pour que vivent
les orchestres permanents, les maisons d'opéra
http://www.france-orchestres.com/blog/2014/11/17/pour-que-vivent-les-orchestres-et-les-maisons-dopera/
qui sont tous plus ou moins menacés (tellement mieux, moins cher,
moins contraignant, d'embaucher des musiciens pour chaque
manifestation, lesquelles se raréfieraient dans ces conditions),
puisque cette enveloppe contenait un DVD, non commerciable,
réunissant les captures de bénévoles, au premier rang desquels mon
ami Michel Benoit - compressées, ce qui nuit un peu à la qualité
de l'image, pour que les quatre heures tiennent sur ce support -
du
concert d'octobre 2008, quand nous étions si inquiets pour la survie
de l'orchestre (le jugement du Tribunal de commerce devait avoir lieu
environ une semaine plus tard) et que des musiciens étaient venus le
soutenir, lui et son chef d'alors (le regrette toujours un peu)
Jonhatan Schiffman, musiciens délégués par vingt-sept orchestres
français (délégations variant de un ou six ou sept musiciens), plus
des professeurs de conservatoires et quelques intermitents – ils
étaient 280, trop nombreux pour tenir même bien serrés sur la
scène et se relayant – ainsi que des solistes et chefs d'orchestre
(j'y avait fait allusion dans
http://brigetoun.blogspot.fr/2008/10/revenir-toi-comme-un-bloc-un-roc-us-par.html
, et que, donc, je me suis offert ce dimanche quatre heures de
souvenir et de plaisir en entendant (longue énumération)
- des musiques qui tenaient compte de l'unique répétition (et encore tous n'avaient pu être là) dans l'après-midi -
en première partie,
l'ouverture des Maîtres chanteurs de
Wagner,
le
premier mouvement du concerto pour
piano de
Tchaïkovski avec Mikhaïl Rudy
l'élégie
de Fauré
avec Marc Coppey
des
airs bohémiens de
Sarasate avec David Grimal
et
la rhapsody in blue de
Geshwin avec Vahan Mardirossian
et
en seconde partie, sous la direction de Jun Märkl, chef de
l'orchestre de l'opéra de Lyon, l'ouverture de la
force du destin de
Verdi
o moi babbino caro extrait
de Gianni Schicchi de
Puccini par Magali Léger
et
Si, mi chiamano Mimi de
la Bohème, de
Puccini encore, par Nathalie Manfrino
Schiffmann
reprenant ensuite la baguette - avec l'air des clochettes de Lakmé
(hum,
musique que je n'aime vraiment pas) de Delibes avec Elisabeth Vidal
le veau d'or extrait
du Faust de
Gounod par Wojtek Smilek
la
habanera de
Carmen
de Bizet par Patricia Fernandez ***
un
petit speech de soutien de représentants du choeur, du ballet, des
techniciens, et puis de la musique dite plus légère, avec la
musique écrite pour le château des
oliviers par
Jean Claude Petit (ouais), par l'orchestre, suivi d'Oblivion
de Piazzola
avec Max Bonnay
un
thème de la musique de Jean-Claude Petit pour le film Cyrano
de Bergerac avec
Thierry Caens
la
lecture par Serge Barbuscia (plaisir) directeur du théâtre du
Balcon (Avignon) d'un discours de Victor Hugo à l'assemblée les
deniers de la culture (superbe, bien entendu
superbe)
et,
pour retrouver la musique, la symphonie
concertante pour violon et alto de Mozart
avec Régis et Bruno Pasquier ***
les
danses hongroises de
Brahms dirigées par Maxim Vengerov
salut
de tous les solistes, fleurs pour les chanteuses, puis le
boléro de Ravel, qui devait clore, mais a
été suivi par
Gran jota de
Francisco Tarrega par Emmanuel Rosselfelder en solo
et
l'orchestre et le public n'ayant pas envie de se quitter la
farandole de
l'Arlésienne de
Bizet, pizzicato polka de
Johann II et Josef Strauss, la marche
Radetzky de
Johann Strauss père (orchestre et public déchaînés) avant de
finir avec la grande porte de Kiev des
tableaux d'une exposition dans
l'orchestration de Maurice Ravel.
Pardon...
grand souvenir (et si les musiciens sont en chemise c'est parce qu'il
n'y avait pas que l'ambiance qui était chaude)
10 commentaires:
Quel programme prestigieux !
Merci de nous faire commencer cette semaine en musique.
euh musique bavarde mais silencieuse, c'est pas ce qu'il y a de mieux
Je suis un peu étonné par le mélange des genres : Berlioz, Hugo (une autre musique), Gershwin...
Mais un verre de champagne s'accordait aux flûtes de l'orchestre !
C'est comme si l'on y était ;-)
la loi de ce genre de regroupement
il fallait
des musiques que tous les musiciens connaissaient plus ou moins
et genres qui convenaient aux différents participants
Existe en DVD.
mais oui Michel, justement j'ai regardé le DVD dimanche après-midi (offert par l'orchestre)
Oui, désolé, je m'aperçois que tu en as parlé...
pas grave, et merci à toi et aux autres filmeurs
Les lumières vacillent en musique !! et un peu au champagne
Belle soirée en partage
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