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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, décembre 08, 2014

Musique

(hum, passez votre chemin)

Or donc, vendredi soir, le billet des vases installé et attendant minuit, m'en suis allée à l'opéra, pour un concert désiré, 
pour entendre l'orchestre et les choeurs de l'opéra, sous la direction de Samuel Jean, de l'enfance du Christ de Berlioz.
avec Nicolas Courjal – basse – dans le rôle d'Hérode
Ô misère des rois !
Régner et ne pas vivre !
A tous donner des lois,
Et désirer de suivre
Le chevrier au fond des bois !
Yves Saelens – ténor - dans le rôle du récitant et celui du centurion
Marie Gautrot – mezzo soprano – chantait Marie
Ô mon cher fils donne cette herbe tendre
A ces agneaux qui vers toi vont bêlant ! (ô Berlioz j'aime ta musique et passablement ton texte, mais là c'est peut être beaucoup demander à un nouveau-né, il est vrai extra-ordinaire) et Thomas Dolié – baryton – Joseph
Comme je suis décidément un rien marmotte et que j'avais dû faire des efforts pour ne pas tomber dans de courtes absences, ai voulu prendre un café à l'entracte – même s'ils ne sont vraiment pas bons là – et en l'absence de café j'ai tenté, ce que n'avais jamais fait, surtout seule, le champagne – un tiers de flute m'a suffi mais c'est un bonne recette, et j'étais ragaillardie pour la fuite en Egypte et l'arrivée à Saïs, avec le plaisir de retrouver la voix que j'ai préférée, celle de Geoffroy Buffière – baryton basse – qui chantait les courts passages de Polydorus dans la première partie - dans le rôle du père de famille, l'ismaélien généreux, et surtout, introduit par lui
Pour bien finir cette soirée
Et réjouir nos hôtes, employons
La science sacrée
Le pouvoir des doux sons !
le délicieux trio de la harpe et de deux flûtes, qui fait regretter que Berlioz n'ait guère écrit de musique de chambre, en dehors des mélodies.

Saluts, plaisir,
retour dans vent...
vivre le samedi en pensant cumulus (une coupure de courant, peur qu'il ne se soit pas remis en marche) – plaisir de l'eau chaude le dimanche matin, lessive, lavage cheveux, ménage, pas envie de sortir malgré la lumière, alors musique puisque, quand nous étions entré dans le hall de l'opéra, les ouvreurs, des membres de l'orchestre, tiraient de grands paniers et nous remettaient dans une enveloppe blanche le cadeau de l'orchestre, pour nous remercier d'être public fidèle ou occasionnel et pour marquer le soutien de l'opéra d'Avignon à l'appel de la FIM pour que vivent les orchestres permanents, les maisons d'opéra http://www.france-orchestres.com/blog/2014/11/17/pour-que-vivent-les-orchestres-et-les-maisons-dopera/ qui sont tous plus ou moins menacés (tellement mieux, moins cher, moins contraignant, d'embaucher des musiciens pour chaque manifestation, lesquelles se raréfieraient dans ces conditions), puisque cette enveloppe contenait un DVD, non commerciable, réunissant les captures de bénévoles, au premier rang desquels mon ami Michel Benoit - compressées, ce qui nuit un peu à la qualité de l'image, pour que les quatre heures tiennent sur ce support - 
du concert d'octobre 2008, quand nous étions si inquiets pour la survie de l'orchestre (le jugement du Tribunal de commerce devait avoir lieu environ une semaine plus tard) et que des musiciens étaient venus le soutenir, lui et son chef d'alors (le regrette toujours un peu) Jonhatan Schiffman, musiciens délégués par vingt-sept orchestres français (délégations variant de un ou six ou sept musiciens), plus des professeurs de conservatoires et quelques intermitents – ils étaient 280, trop nombreux pour tenir même bien serrés sur la scène et se relayant – ainsi que des solistes et chefs d'orchestre (j'y avait fait allusion dans http://brigetoun.blogspot.fr/2008/10/revenir-toi-comme-un-bloc-un-roc-us-par.html , et que, donc, je me suis offert ce dimanche quatre heures de souvenir et de plaisir en entendant (longue énumération)
- des musiques qui tenaient compte de l'unique répétition (et encore tous n'avaient pu être là) dans l'après-midi -
en première partie, l'ouverture des Maîtres chanteurs de Wagner,
le premier mouvement du concerto pour piano de Tchaïkovski avec Mikhaïl Rudy
l'élégie de Fauré avec Marc Coppey
des airs bohémiens de Sarasate avec David Grimal
et la rhapsody in blue de Geshwin avec Vahan Mardirossian
et en seconde partie, sous la direction de Jun Märkl, chef de l'orchestre de l'opéra de Lyon, l'ouverture de la force du destin de Verdi
o moi babbino caro extrait de Gianni Schicchi de Puccini par Magali Léger
et Si, mi chiamano Mimi de la Bohème, de Puccini encore, par Nathalie Manfrino
Schiffmann reprenant ensuite la baguette - avec l'air des clochettes de Lakmé (hum, musique que je n'aime vraiment pas) de Delibes avec Elisabeth Vidal
le veau d'or extrait du Faust de Gounod par Wojtek Smilek
la habanera de Carmen de Bizet par Patricia Fernandez ***
un petit speech de soutien de représentants du choeur, du ballet, des techniciens, et puis de la musique dite plus légère, avec la musique écrite pour le château des oliviers par Jean Claude Petit (ouais), par l'orchestre, suivi d'Oblivion de Piazzola avec Max Bonnay 
un thème de la musique de Jean-Claude Petit pour le film Cyrano de Bergerac avec Thierry Caens 
la lecture par Serge Barbuscia (plaisir) directeur du théâtre du Balcon (Avignon) d'un discours de Victor Hugo à l'assemblée les deniers de la culture (superbe, bien entendu superbe)
et, pour retrouver la musique, la symphonie concertante pour violon et alto de Mozart avec Régis et Bruno Pasquier ***
les danses hongroises de Brahms dirigées par Maxim Vengerov
salut de tous les solistes, fleurs pour les chanteuses, puis le boléro de Ravel, qui devait clore, mais a été suivi par 
Gran jota de Francisco Tarrega par Emmanuel Rosselfelder en solo
et l'orchestre et le public n'ayant pas envie de se quitter la farandole de l'Arlésienne de Bizet, pizzicato polka de Johann II et Josef Strauss, la marche Radetzky de Johann Strauss père (orchestre et public déchaînés) avant de finir avec la grande porte de Kiev des tableaux d'une exposition dans l'orchestration de Maurice Ravel.
Pardon... grand souvenir (et si les musiciens sont en chemise c'est parce qu'il n'y avait pas que l'ambiance qui était chaude)

10 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Quel programme prestigieux !
Merci de nous faire commencer cette semaine en musique.

Brigetoun a dit…

euh musique bavarde mais silencieuse, c'est pas ce qu'il y a de mieux

Dominique Hasselmann a dit…

Je suis un peu étonné par le mélange des genres : Berlioz, Hugo (une autre musique), Gershwin...

Mais un verre de champagne s'accordait aux flûtes de l'orchestre !

mémoire du silence a dit…

C'est comme si l'on y était ;-)

Brigetoun a dit…

la loi de ce genre de regroupement
il fallait
des musiques que tous les musiciens connaissaient plus ou moins
et genres qui convenaient aux différents participants

Michel Benoit a dit…

Existe en DVD.

Brigetoun a dit…

mais oui Michel, justement j'ai regardé le DVD dimanche après-midi (offert par l'orchestre)

ˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉ a dit…

Oui, désolé, je m'aperçois que tu en as parlé...

Brigetoun a dit…

pas grave, et merci à toi et aux autres filmeurs

arlette a dit…

Les lumières vacillent en musique !! et un peu au champagne
Belle soirée en partage