Refuge dans le bleu

Comme carcasse se plaint avec énergie ces jours ci et que me suis calfeutrée, vivant avec autant de précaution et de modération qu'une moule sur un rocher, mais que je voulais réagir, comme la météo me promettait ciel gris et grand froid pour samedi et dimanche mais que n'avais plus de yaourt, ni de légumes à la neutralité bienveillante tels les courges et courgettes (me suis rendue malade à force d'abus des nourritures autrefois interdites et reconquises peu à peu, en petites quantités, comme fenouil, champignons, crosnes, rutabagas, poivrons, oignons et ail, jusqu'à ce que mon estomac prétende avec constance être déchiré, blessé, convulsé.. pardon vous demande)

et comme la cour me disait léger vent et ciel radieux

m'en suis allée chez teinturier et Carrefour, yeux rivés dans le ciel, y noyant mon mal être, y lissant mes grimaces

Pour le reste du jour, ce fut ménage presque à fond, relecture, tentative d'amélioration et envoi du vase esquissé le 25 décembre pour le mois de janvier (mais c'est fermement décidé, ce sera le dernier, j'ai un blocage presque invincible même quand c'est pour un échange si sympathique que j'en avais oublié ma résolution) et, une fois de plus, Felicity Lott dans la grande duchesse qui m'euphorise, et retrouver, avec un plaisir oublié, prova d'orchestra de Fellini (bien sûr ça se gâte sérieusement, après les belles phrases sur la spiritualité des instruments, ou comment une fable peut faire dans l'énorme, rester efficace et être délectable)