parce que, colorées par
le massacre, nos heures, nos jours suivent leurs cours
Ce fut mercredi, dans la
lumière du matin
le départ vers
la gare puisque m'en vais faire un saut à Toulon
pour pleurer la
jeune amie de ma mère, une fausse tante, une qui fut une énergique
rousse tendrement admirée
pour fêter une
jeune blonde aimée
pour voir et
embrasser les toulonnais, les trévisans (on dit comme ça?), les
brivistes, une autre provençale, pour saluer dévotieusement les pitchouns..
et en chemin
trouver une idée de petit cadeau (mais foin de ce que
proposaient ces vitrines ! quoique la dernière.. mais ne pouvais pas) et honte, puisque nous sommes en période
de solde, ce fut me faire un cadeau en même temps
en chemin
aussi, assister à un colloque avec Mistral
et au départ
des baraques devenues planches
rentrer l'âme souriant doucement, pensant à ces jours.. et tomber dans l'horreur…
Ce fut jeudi
matin, délaisser le fil des émotions qui s'exprimaient, pour partir
dans la lumière froide et les rues désertes (peut-être surtout à
cause de l'heure)
vers les
halles, carrément vides, parce que l'ambiance était lunaire, et
parce que, les fêtes passées, un bon nombre d'étals font relâche,
pour refaire provision de légumes, de bintjes, acheter un pageot
pour le soir et de la charcuterie corse pour ma valise
et revenir dans
la lumière, en longeant quelques étals de brocanteurs sans
chaland
traverser la
place de l'horloge devenue pour un temps grand désert hivernal
suivre, en
intervenant peu, ce qui se disait, lire, écouter, frémir aux
fausses notes ou à ce qui s'en approchait, préparer ma valise
J'ai un billet
de train pour revenir dimanche dans la matinée et aller en fin
d'après midi écouter le Stile antico dans
des musiques pour la maison de Habsbourg
prendrai
peut être une voiture samedi soir.. pour rejoindre le MRAP et les
autres en début d'après midi.
9 commentaires:
Partir un temps, fuir ce monde inhumain, puis revenir...
même si euh.. Toulon est dans ce monde
mais dans Toulon y a des gens aimés
Quand les poissons battent de l'aile, les jours enfouis,
un trouble en la mémoire.
Emoi aussi à Toulon sur la place de la Liberté la bien nommée
Douce visite à tes" Chers"
Arlette, je viens dans tes murs
mais pour un jour et demi bourré jusqu'à la gueule de visages et d'émotions
j'aime que Vie se poursuive . cela ne veut nullement dire ou supposer aucune émotion... nous le savons
La vie est là et bien là et c'est bien cela qui nous fait Résistants
Évasion après 3 jours de cauchemar . Suis du grand rassemblement tourangeau demain.
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