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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, janvier 31, 2015

une légère et passagère déception


sortir au milieu de l'après-midi dans les rues étincelantes où un soupçon de douceur permet une marche déployée, redressée, presque manteau ouvert, sous un ciel lumineux dans lequel flottent des nuages bonhommes
attendre, en regardant le fin tronc d'un arbre prisonnier, d'être reçue par une jeune femme pour lui dire brièvement que moi suis pas à un âge où on thésaurise (jamais été vraiment mon style) mais où on dépense, lui sourire et m'en retourner dans la petite animation de cinq heures
et repartir dans la nuit vers l'opéra pour écouter musique aimée (concerto n°2 pour piano de Brahms et symphonie inachevée de Schubert) et une musique à découvrir (Vogel), en ouverture de soirée,
déception et grimace en apprenant que la pianiste Marie-Hosèphe Jude (que n'avais jamais entendue) était brusquement tombée malade, était remplacée au pied-levé par Suzana Bartal (que ne connaissais pas davantage) et le concerto de Brahms remplacé par le concerto en la mineur de Grieg (très réservée pour Grieg, aveu, mais ne connaissais pas le concerto)
Pour commencer, comme prévu l'ouverture de La toison d'or de Johann Christoph Vogel, que j'ignorais totalement (ben oui) vivacité, charme, me demandais ce qui pouvait suivre
et puis le plaisir grand de Schubert (et le plaisir du son de notre hautboïste Frédérique Constantini)
un entracte pour m'étonner une fois de plus de l'accord des rouges de ce café, et me demander si j'avais vraiment envie d'écouter Grieg, rentrer, m'installer face au piano au deuxième balcon,
voir arriver la jeune pianiste, sa frange blonde et ses belles épaules anguleuses, aimer son jeu énergique et sensible
et aimer Grieg, la façon dont au début du premier mouvement l'orchestre vient en écho du soliste (oh les pizzicati des altos), aimer les mélodies égrenées, aimer ce que je goûte peu d'habitude comme le grand mouvement des cordes au début de l'adagio, leur trouve un côté un peu guimauve étalée d'habitude, ai goûté là l'ampleur et la richesse qui l'habitait, aimer les rebonds du dernier mouvement, l'élan et les moments de tendresse.
Applaudissements fervents,
et retour en nuit calme.

7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

L'Opéra est donc votre café du soir...
Parfois, l'absence d'un musicien permet des découvertes !

Belle photo d'ombre portée (musicale)...

Brigetoun a dit…

vais regarder autrement la barrière maintenant !
(pas mon café du soir , il est exécrable à l'opéra)

annaj a dit…

aussitôt lu que suis partie découvrir ce Vogel..sur Youtube
grinçant ironique et joyeux oui pourquoi pas..

arlette a dit…

Mic Mac et découverte il reste un flot d'harmonie pour s'endormir

jeandler a dit…

Les arbres les plus grêles au départ donnent parfois les plus beaux arbres.

Brigetoun a dit…

ce qui a failli m'arriver pendant Schubert (béate et en manque de sieste à cause de la banque)
raison de l'entracte dehors dans le frais

Brigetoun a dit…

Pierre je pense que ceux là les décorateurs ne leur en laisseront pas le loisir